Presque 28 °C dans les Pyrénées-Atlantiques, jusqu’à 27 °C dans le Var, quasi autant à Biarritz : de nouveaux records de chaleur ont été enregistrés, lundi 3 février, à l’occasion d’un épisode exceptionnel de douceur hivernale en France métropolitaine.
La température la plus haute, 27,8 °C, a été relevée à Cambo-Les-Bains, dans les Pyrénées-Atlantiques, selon Météo France.
Dans le Var, on a relevé 27 °C à Seillans, 26,4 °C à Fréjus et Cogolin, 26,3 °C aux Arcs. De « nombreux records » sont également tombés dans les Alpes-Maritimes, a souligné Damien Griffaut, prévisionniste de Météo-France à Aix-en-Provence, par exemple à Guillaumes, à 788 m d’altitude, où la température a atteint 24 °C.
Sur la côte basque, à Biarritz, on a enregistré une température maximale de 26,6 °C, un record pour une première quinzaine de février et « un niveau jamais vu avant un 25 février », a tweeté un autre prévisionniste, Etienne Kapikian.
« Digne de l’été » cette nuit à Clermont-Ferrand
La journée de dimanche avait déjà vu tomber plusieurs records de chaleur. Dans la nuit, « des records de température minimale élevée » ont aussi été enregistrés « dans les régions centrales ou près de la Méditerranée », selon Météo-France : 14,7 °C à Clermont-Ferrand, « une valeur digne de l’été », 18 °C à Calvi, 15,3 °C à Montpellier, ou encore 12,5 °C à Dijon.
« De nouveaux records de température battus à la hausse, la surface du globe qui se réchauffe… c’est ce que traverse l’Europe cet hiver. À terme, des conséquences alarmantes pour la biodiversité sont à craindre. Un seul mot d’ordre : #MobilisationGénérale », a lancé sur Twitter lundi après-midi le ministère de la transition écologique, en réaction à ces records en série.
Car si le phénomène est avant tout météorologique, il relève des mêmes tendances que les canicules d’été intensifiées par le réchauffement climatique.
La douceur est au départ causée par « des courants d’air ouest - sud-ouest qui nous ramènent de l’air tiède en provenance des Açores et de l’Atlantique subtropicale », expliquait dimanche à l’AFP François Jobard, prévisionniste à Météo-France. Mais, avec le réchauffement de la planète, « globalement on a des masses d’air plus chaudes qu’avant, donc, à situation météorologique égale, on a tendance à battre plus de records de douceur que par le passé ».
Hiver particulièrement doux
Ce « pic de douceur » est intervenu dans le contexte d’un hiver déjà particulièrement doux. Ainsi, les mois de décembre et janvier réunis constituent le deuxième début d’hiver le plus chaud depuis au moins 1900, derrière le début d’hiver 2015-2016, selon Météo-France.
Sur ces deux mois, la température moyenne nationale s’est établie à 7,6 °C, « soit une anomalie positive de 2,3 degrés au-dessus de la moyenne climatologique sur cette période, qui est de 5,3 °C ».
La vague de douceur devrait s’arrêter mardi, avec un net refroidissement et des températures maximales de 9 à 14 °C de la Bretagne aux Pyrénées et de 12 à 17 °C sur les régions méditerranéennes, une chute associée à l’arrivée d’une tempête, baptisée Hervé, qui concernera particulièrement les Alpes et la Corse.
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