Les émissions de gaz à effet de serre conjuguées au phénomène El Nino ont fait de 1998 l’année la plus chaude en moyenne sur Terre depuis la fin du 19ème siècle, suivie par ordre décroissant par 2002, 2003 et 2004, ont indiqué jeudi des scientifiques de la Nasa.
« Nous avons observé une très nette tendance au réchauffement ces 30 dernières années principalement à cause de l’augmentation dans l’atmosphère des émissions de gaz à effet de serre », a expliqué James Hansen, climatologue de l’institut Goddard à la Nasa pour les études spatiales.
En 2004, la température globale moyenne de la Terre s’est établie à 14 degrés celsius (57 degrés Fahrenheit), soit 0,48°C (0,86°F) de plus en moyenne que durant la période allant de 1951 à 1980, selon M. Hansen, cité sur le site internet de la Nasa.
Les régions du globe ayant connu la plus forte augmentation de température ont été l’Alaska, la région de la mer Caspienne et l’Antarctique.
L’énergie solaire retenue dans l’atmosphère par l’accumulation des gaz à effet de serre –notamment l’oxyde de carbone provenant des industries et des automobiles– combinée au courant du Pacifique El Nino pourraient faire de 2005 une année encore plus chaude que 1998, a indiqué la Nasa.
Selon l’agence, le réchauffement est désormais tel qu’il affecte les saisons en les rendant plus chaudes de façon permanente.
Pour déterminer si la Terre se réchauffe ou se refroidit, les scientifiques relèvent les températures en plusieurs points du globe au sol (par des stations météorologiques) et à la surface des océans (par satellite).
Ils calculent ensuite la température médiane de manière à établir une température moyenne sur l’ensemble de la surface de la Terre.
Source : AFP