Les nouvelles normes anti-pollution sont de plus en plus exigeantes. Elles ont poussé les constructeurs automobiles à se pencher sur le problème de la réduction de la pollution et la nécessité d’agir pour préserver notre environnement. C’est de cette urgence écologique qu’est né AdBlue. Mais de quoi s’agit-il vraiment ? Est-ce un produit vraiment spectaculaire ? Et existe-t-il des inconvénients à son utilisation ? Nous vous guidons vers une meilleure compréhension de ce produit.
Qu’est-ce que l’AdBlue ?
L’AdBlue est un additif élaboré pour répondre aux besoins spécifiques du moteur diesel, tout en limitant l’impact polluant de ce carburant. Un réservoir pour recevoir ce liquide est installé sur les nouveaux véhicules mis sur le marché et qui sont soumis à la Norme Euro 6 en application depuis le 1er septembre 2014.
Ces véhicules sont spécialement équipés d’un système de réduction catalytique sélective (SRC). Ce dispositif est indiqué pour réduire les émissions de monoxyde de carbone (CO), d’hydrocarbures imbrûlés (HC), de particules fines (PM) mais aussi d’oxydes d’azote (Nox). Le SRC est déjà présent depuis 2005 sur les poids lourds et tend à s’imposer sur les nouveaux véhicules qui sortent de l’usine. Il est développé pour réduire notre impact sur l’environnement et faire face aux désagréments produits par le moteur diesel.
Comment agit l’AdBlue ?
Cette solution additive est utilisée dans le SCR afin de transformer des oxydes d’azote en azote et en vapeur d’eau qui sont naturellement présents dans l’air que l’on respire. L’action d’AdBlue convertit un gaz polluant nocif en deux éléments qui ne sont pas dangereux pour la nature et notre santé.
Cette solution, composée d’eau déminéralisée (67,5 %) et d’urée (32,5 %), ne présente pas de risque d’explosion ni ne risque de s’enflammer. Elle n’est pas agressive pour l’environnement, mais peut devenir corrosive lorsqu’elle entre en contact avec certains métaux. AdBlue assure la garantie des standards en respectant la norme ISO 22241 et la qualité DIN 70070. Utiliser d’autres additifs serait risqué pour la durabilité et le fonctionnement de votre véhicule.
Lorsqu’AdBlue est injecté dans le catalyseur, il entre en réaction chimique avec les gaz d’échappement et atténue la présence des composants polluants. Les molécules d’ammoniac qui sont présentes dans l’urée sont libérées pour oxyder les Nox produits par un moteur diesel. La transformation évolue vers la production de dyazote et de vapeur d’eau, qui sont ensuite rejetés dans l’air ambiant. L’action se produit dès que la température de 190° C est atteinte.
Quels véhicules utilisent l’AdBlue ?
Seuls les véhicules dotés d’un système SCR peuvent utiliser l’additif AdBlue. Ce dernier est déjà présent sur une partie du parc de poids lourds. Il est installé sur de nombreux autres véhicules comme les camions utilitaires, les camping-cars ou encore les monospaces et les véhicules 4×4. Depuis quelque temps, de nombreux véhicules sont équipés d’origine d’un SCR qui est composé d’un catalyseur, d’un réservoir spécifique pour AdBlue, d’une unité d’injection de l’additif et d’un contrôle pour bien doser l’AdBlue. Le produit est par ailleurs uniquement réservé aux moteurs alimentés par du diesel.
Comment devez-vous utiliser l’additif Adblue ?
Ce produit additif ne doit pas être mélangé au carburant comme bon nombre d’autres additifs. Les véhicules dotés d’un SCR comportent obligatoirement un réservoir adapté pour accueillir l’AdBlue. Il faut donc ajouter l’additif dans ce réservoir, qui est fermé par un bouchon bleu facilement reconnaissable. Lorsque le réservoir est vide, un témoin s’allume sur votre tableau de bord afin de vous prévenir qu’il faut remettre de l’AdBlue. Le réservoir se situe à des emplacements différents selon le modèle du véhicule. Ainsi, il peut être situé au même endroit que la trappe du réservoir de carburant, mais aussi sous le capot de la voiture ou dans le coffre. Il faut savoir qu’un véhicule avec SCR ne fonctionnera pas si vous n’ajoutez pas d’AdBlue.
Quelles sont les précautions à prendre ?
Le produit n’est pas nocif pour l’environnement, mais il peut être corrosif lorsqu’il est mis en contact avec certains matériaux comme le métal. Évitez donc d’en répandre lorsque vous faites le plein de votre réservoir. Nettoyez-vous les mains après utilisation.
Concernant la conservation des bidons, il faut être très attentif. L’AdBlue supporte mal les rayons UV et risque de perdre en qualité s’il subit de type de contact. Il faut donc le stocker dans un endroit à l’abri de la lumière. Il n’apprécie pas non plus les températures extrêmes (gel et fortes chaleurs), la température idéale pour le stocker se situant entre 0 et 30° C.
De plus, il résiste mal à un entreposage qui dépasserait les 18 mois. Utilisez donc rapidement les doses que vous possédez et achetez les contenants selon vos besoins. Vous trouverez des ibc 1000 litres en vrac, des bidons de 210 litres ou de 10 litres. Optez pour la solution la plus adaptée à votre consommation d’AdBlue.
Avantages et inconvénients d’AdBlue
Ce produit possède de nombreux avantages, mais aussi quelques inconvénients qu’il faut prendre en considération.
Avantages :
- L’AdBlue est élaboré pour rendre les moteurs diesel moins polluants et réduire notre impact sur l’environnement.
- La technologie SCR est réputée pour être très efficace pour agir sur les oxydes d’azote et les Nox qui ont fait scandale récemment chez certains constructeurs automobiles.
- La plupart des futures automobiles seront équipées de ce système afin de garantir le respect des normes européennes.
Inconvénients :
- Même si le produit n’est pas si onéreux, cela représente tout de même un coût supplémentaire sur le long terme. Il est donc conseillé d’acheter les contenants en grande quantité pour réduire les coûts. L’achat de petits contenants dans une station-service ou chez le constructeur risque vite de se transformer en gouffre financier.
- Les réservoirs SCR des véhicules équipés sont encore trop petits pour annihiler totalement les pollutions liées au gaz d’échappement.
- Lorsque le réservoir d’AdBlue est vide, votre véhicule perd en puissance et peut aussi refuser de démarrer.
- La consommation d’AdBlue dépend aussi de votre façon de conduire et du type de véhicule utilisé.
- Si le voyant s’allume, il reste une petite réserve d’AdBlue mais il ne faut pas tarder à faire le plein, afin de ne pas altérer le fonctionnement du véhicule.
Tout cela est inexact car le diesel tue. Le rapport ICCT (International Council
on Clean Transportation) de février 2019 démontre que les deux tiers de la
surmortalité causée par la pollution de l’air en France sont liés aux
moteurs diesels.
Et cela concerne les derniers modèles comme les plus anciens. Cela s’explique
par deux raisons principales, que les défenseurs du diesel feignent souvent
d’oublier. La première raison tient à la nature chimique des particules issues des
moteurs diesel – différente de celles des moteurs à essence. C’est pour cette
raison que le Centre international de recherche sur le cancer les a classées
comme « cancérigènes certains » en 2012. Tout le discours sur la quantité de
particules n’est destiné qu’à nous faire oublier le problème sanitaire pourtant
majeur lié à la composition chimique des particules.
La seconde raison tient au fait que les moteurs diesel émettent beaucoup de
dioxyde d’azote (NO2), gaz toxique pour le système respiratoire et
cardiovasculaire. Cinq à six fois plus qu’un véhicule essence ! Les niveaux de
NO2 dépassent ainsi les limites légales dans la plupart des grandes
agglomérations françaises – à cause des moteurs diesels.
La Cour de justice de l’Union européenne poursuit précisément la France pour
ces raisons. L’industrie du diesel réplique que de nouveaux dispositifs de
dépollution, tels que la réduction catalytique sélective (RCS) avec additif de type
Ad Blue, permettent de résoudre le problème. Malheureusement, c’est faux, et
nous n’avons eu de cesse de rappeler nos doutes concernant les moteurs
diesel. En effet, la conduite avec départ à froid et sur de courtes distances, en
ville, ne permet pas d’atteindre la température nécessaire au bon
fonctionnement de ces systèmes de dépollution, ce qui conduit à d’importants
rejets de dioxyde d’azote. Pire, en ne fonctionnant pas correctement, les
systèmes Ad Blue relâchent du NH3 et du NO2 qui pourront – en se combinant –
former des particules fines secondaires !
Ce mauvais fonctionnement conduit également à la production de protoxyde
d’azote (N2O), un gaz à effet de serre 300 fois plus puissant que le CO2. De
même, les catalyses limitant les émissions d’hydrocarbures aromatiques
polycycliques (HAP), agents extrêmement toxiques et cancérigènes,
fonctionnent peu en ville et au démarrage lorsque le moteur est froid.
Quant aux filtres à particules, ils nécessitent un entretien régulier qui ne fait
l’objet d’aucune réglementation. Enfin, ils laissent échapper des nanoparticules
encore plus toxiques et qui, en raison de leur taille, pourront pénétrer le système
sanguin et cérébral et surtout le placenta, comme cela a récemment été
démontré sur des diesels équipés de filtre à particules.
Des tests réalisés sur des véhicules diesel couverts par la norme Euro 6d-Temp
montrent qu’en conditions plus représentatives de la conduite réelle des
usagers, les émissions de N2O et de particules fines grimpent en flèche, jusqu’à
neuf fois les limites autorisées. Preuve de son insuffisance, la norme Euro 6d-
Temp doit être révisée en 2019 suite à la plainte des villes de Paris, Bruxelles et
Madrid.
Justement l’Adblue limite les émission de NOx donc cela n’est pas faux, des morts sont bien évité grâce à l’Adblue!
L’Adblue n’intervient en rien, par contre, sur les particules (fines ou moins fines): ceci est le rôle du filtre à particules qui est quasi de série sur tous les diesel récents (avant il pouvait être proposé…en option! Un comble!)
Pour aller dans ce sens, j’étais à la recherche en 2020, d’un véhicule de remplacement pour mon Berlingo essence vieillissant, âgé de 20 ans (je ne m’inscrit donc pas dans la surconsommation). J’ai cherché, en cohérence avec mon kilométrage annuel, à acheter un nouveau véhicule essence, au moment de la prime à la conversion. Malheureusement, dans Ma gamme de prix et à modèle équivalent chez les constructeurs, seul les modèles SCR passaient les nouvelles normes européennes : Entendez vous ? EUROPEENNES !!!. Les modèles essence ne pouvaient prétendre à la prime. Le choix du modèle étant arrêté pour moi, j’ai choisi de ce fait et pas seulement pour des arguments économiques, un modèle propulsé par un moteur diesel SCR. De bonne foi, avec également des convictions écologiques et sans imaginer porter atteinte à la santé de ma famille, amis, voisins ou compatriotes. On parle ici de fonctionnement à froid, en ville qui serait plus polluant ?( on peut venir de 3Okm, moteur chaud et être interdit de ZFE, non ?).
OK, bien… mais toutes les études ne sont pas d’accord sur le niveau de pollution et en particulier concernant les Nox, en particulier pour cette technologie SCR. Que dire de l’électrique dont on sait qu’il y a nécessité d’un kilométrage certain pour éteindre (dépasser) le poids carbone d’une voiture conventionnelle, que dire encore lorsqu’ils sont produits en chine (c’est pas nous qui produisons, donc pas grave ?) et poids carbone de l’importation ? Qu’en est’ il des microparticules ? Faut il interdire tous les véhicules ?
Il est à noter que les véhicules automobiles passent le contrôle technique avec contrôle antipollution obligatoire. Au final, par empilement de normes et d’interdiction successives, on finit, à partir d’ arguments contestables par ce que non incontestable du point de vue scientifique et selon nos CRIT AIR, à une hérésie économiques et écologique ( gaspillage en détruisant des véhicules fonctionnels ou comme avant en les exportant vers l’Afrique pour les remplacer par des neufs plus couteux en carbone encore). En fait c’est la liberté de chacun, d’aller et venir qui est attaquée sans compensation.
A quand des transports en commun, accessibles dès l’entrée des villes ce qui veut dire accessibles aux points stratégiques des villes, ponctuels et nous transportant dans des délais raisonnables, sans surprise gréviste. C’est le vrais débat. La ville de Paris est la démonstration de cet échec.
Sinon, on parle des morts de la pollution sur ce site depuis bien longtemps…voici quelques liens:
https://www.econologie.com/forums/energies-fossiles-nucleaire/morts-des-energies-fossiles-nucleaire-et-hydroelectrique-t10669.html
https://www.econologie.com/morts-pollution/
https://www.econologie.com/catastrophe-morts-pollution-ubraine/
https://www.econologie.com/cout-medico-social-pollution-urbaine/
https://www.econologie.com/forums/pollution-air/oms-la-pollution-de-l-air-7-millions-de-morts-en-2012-t13166.html