Les concentrations en oxydes d’azote (NOx) de la haute atmosphère ont atteint, au cours du printemps 2004, leur niveau le plus élevé depuis 1985, entraînant une diminution de la couche d’ozone stratosphérique de plus de 60% dans certains cas. Cora Randall, de l’Université du Colorado-Boulder, et ses collègues du JPL, de la NOAA, du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, de la NASA, de la Hampton University et de différents laboratoires européens (Norvège et Suède) et canadiens ont étudié les données de sept satellites pour trouver une explication à ce phénomène, observé au-dessus de l’Arctique et des régions Nord d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord. Selon leurs conclusions, parues dans Geophysical Review Letters, les grandes quantités de particules énergétiques qui ont frappé la Terre au cours des tempêtes solaires de fin 2003 ont conduit à la formation d’un excédent de gaz NO et NO2, connus pour leur rôle dans la destruction de l’ozone stratosphérique. Par ailleurs, le vortex polaire qui isole chaque année les vents de la zone arctique a été particulièrement fort entre février et mars 2004, ce qui a favorisé un temps de résidence plus long des oxydes d’azote au niveau de la couche d’ozone. La perte d’ozone est chose classique en hiver et au printemps mais elle s’accompagne depuis plusieurs décennies d’une récession tendancielle, c’est pourquoi la chute de niveau en 2004, très importante, a surpris. Elle illustre la difficulté pour les chercheurs d’en analyser les causes, naturelles ou induites par l’homme. (Arctic ozone loss concerns researchers)
Source : http://www.agu.org/pubs/crossref/2005/2004GL022003.shtml