Une équipe de l’Institut national des sciences appliquées (Insa) de Toulouse travaille à l’obtention de biocarburants économiques, face au prix élevé du baril de pétrole et au niveau inquiétant des émissions de gaz à effet de serre.
Ces scientifiques sont parvenus à obtenir une productivité en continu de bioéthanol 20 à 30 fois supérieure à celle des usines actuellement en activité, un résultat prometteur alors que le coût de production des biocarburants reste encore supérieur en France à celui de l’essence ou du gazole.
Pour cela, le laboratoire de biotechnologie-bioprocédés de l’Insa a mis au point un bioréacteur à deux étages, dont le second permet l’obtention d’une très grande quantité de micro-organismes grâce à une membrane. Par mètre cube de moût de fermentation, le procédé mis au point permet d’obtenir 40 kg de bioéthanol à 8 degrés d’alcool par heure.
A partir de glucose, l’équipe produit également du bioéthanol à 19 degrés en deux jours, un résultat jugé lui aussi très performant. « Et nous n’avons pas encore atteint les performances limites », rappelle Xavier Cameleyre, ingénieur de recherche à l’Insa.
Le bioéthanol français, issu principalement de la betterave et du blé, ainsi que le biodiesel, extrait des oléagineux et commercialisé sous l’appellation de diester, sont utilisés respectivement comme additifs au carburant pour les moteurs à essence et diesel.