Le Mondial de l’automobile débute le 25 septembre. Les véhicules alternatifs, moins polluants, ne font pas le poids face à la puissance des constructeurs et l’indifférence des pouvoirs publics.
La vedette du salon de l’automobile, cette année, c’est le 4 x 4. Le rendez-vous international qui accueillait en 2002 un million et demi de personnes offre aux visiteurs une piste d’essai en extérieur, conçue spécialement pour ces véhicules énergivores et très polluants. Le message est clair. Ces grosses voitures, traditionnellement utilisées en milieu rural, plaisent de plus en plus aux citadins. Certes, le client est aussi de plus en plus sensible aux conséquences de la circulation automobile sur l’environnement. Aussi, un stand (un seul !) est-il réservé aux voitures dites alternatives et propres. Un effort bien mince, en rapport avec la puissance du lobby automobile. Sur les quinze premières firmes transnationales, douze sont des multinationales de l’automobile ou du pétrole. En France, le secteur de l’industrie automobile est le premier contributeur au solde du commerce extérieur (11,8 milliards d’euros). C’est aussi la première branche pour les budgets de recherche et de développement, et le premier client de plusieurs secteurs industriels, comme la fonderie ou la plasturgie.