Le gaz carbonique qui venait du froid

Une equipe du Earth and Space Sciences Department de l’Universite de Washington (Seattle) propose de reevaluer en forte hausse le contenu en carbone organique des sols des tres hautes latitudes.


Sudha Brown

Alors que les stocks etaient jusqu’alors estimes a 1 milliard de tonnes dans la zone peripherique du desert arctique et a 17 millions dans le desert arctique lui-meme, Ronald Sletten et ses collegues suggerent 8,7 et 2,1 milliards de tonnes respectivement pour ces deux zones.

Ils s’appuient sur les resultats d’un travail de terrain conduit pendant trois etes successifs sur un secteur de 365 km2 au Nord-Ouest du Groenland.

Contrairement aux etudes precedentes, les echantillons de permafrost analyses ne se sont pas limites a la partie superficielle du sol (les 25 premiers centimetres), mais ont ete preleves jusqu’a un metre de profondeur.

Les chercheurs ont alors eu la surprise de constater la presence de fortes concentrations de carbone organique dans les horizons inferieurs des sols.
Selon eux, cet enfouissement du carbone serait du a un phenomene de « melange cryogenique ».

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Certes, le secteur etudie ne represente qu’un peu plus de 0,01% de la superficie des zones polaires concernees a l’echelle du globe. Mais si la validite de l’extrapolation faite par l’equipe du Dr. Sletten se confirmait, la fonte du permafrost produirait, par relargage massif de gaz a effet de serre, une retroaction positive beaucoup plus dramatique que prevu sur le rechauffement global.

Ces travaux ont ete presentes a la session d’automne de l’American Geophysical Union (San Francisco, 5-9 decembre).


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