« L’année 2004 a été l’une des quatre années les plus chaudes de l’histoire de la planète depuis que des enregistrements de température sont effectués, c’est-à-dire depuis 1861. »
« Le quotidien argentin Clarín » rend compte du rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) présenté le mercredi 15 décembre 2004 à Buenos Aires.
Rien de bien rassurant, à en croire cette instance qui dépend des Nations unies. « Sécheresses prolongées, vagues de chaleur, augmentation du nombre d’ouragans dans l’Atlantique Nord, premier ouragan jamais observé dans l’Atlantique Sud… Ce sont là les événements climatiques les plus marquants de cette année 2004 », résume Clarín.
« La température mondiale moyenne en 2004 est de 0,44 °C supérieure à celle de 14 °C mesurée sur la période 1961-1990. Le mois d’octobre dernier a été le plus chaud jamais observé dans le monde… » Les experts ne se contentent pas de s’inquiéter de leurs mesures physiques et chimiques, comme la dramatique diminution de la calotte glacière arctique, ou de drames écologiques, comme les incendies en Alaska, qui ont atteint des proportions jamais vues.
Ils constatent que ces variations climatiques ont surtout un « coût humain ». « Les sécheresses prolongées au Mozambique, au Lesotho, au Kenya ou ailleurs ont évidemment des conséquences sur l’agriculture. Au Kenya, où il pleut de moins en moins, la production de nourriture en 2004 a été de 40 % inférieure à celle de 2003. Les inondations en Inde, au Népal et au Bangladesh ont tué au moins 1 800 personnes et laissé des millions de gens dans une misère encore pire qu’auparavant. En Chine, les glissements de terrains liés aux inondations ont provoqué plus de 1 000 morts. L’ouragan Jane a tué 3 000 Haïtiens, et les autres ouragans ont entraîné les décès de plus de 3 000 personnes dans les Caraïbes et aux Philippines…