Quel vélo pour la ville ? par Isidore Prévalet
La hausse des prix du pétrole associé aux bouchons à répétition vous ont fait franchir le pas. Désormais vos trajets urbains se feront à vélo. Sage décision. Le choix de votre future monture va être passionnant… mais difficile.
Sur ce vélo urbain on reconnaît la chaine qui commande le moyeu à vitesse. La chaine est sous « carter » pour éviter les projections sur les jupes et pantalons.
Pour se déplacer en ville, un vélo doit regrouper plusieurs qualités : tenue de route, extrême fiabilité des composants, freinage efficace dans toutes les conditions, protections contre la pluie, capacités de porter quelques bagages… Nous ne sommes toutefois pas égaux devant ces contraintes. Si pour certains, le volume des bagages sera déterminant, pour d’autres, la fiabilité et la facilité de réglage des composant sera primordiale. Faisons un petit tour d’horizon des vélos que l’on peut se procurer pour nous transporter au quotidien. Loin de nous l’idée de vous donner une culture « cycliste » énorme. Il ne s’agit ici que d’une belle introduction pour vous faciliter la vie. Les paramètres techniques resteront donc très rudimentaires.
Vélo de course.
Le vélo de course (ou assimilé) a plusieurs avantages. Son poids est souvent très réduit, proche des 10 kilos et ce sera toujours autant d’énergie qu’il n’y aura pas à dépenser pour le mettre en mouvement. Par ailleurs, on trouve ce type de vélo un peu partout, dans divers brocantes et autres trocs. Autant dire que les prix sont très bas (à partir de 15 €) car l’offre est volumineuse. Ces vélos peuvent être anciens (à partir de 1975) ce qui abaisse encore le prix de ces « vieilles brêles ». Ces vélos sont faciles à entretenir car il reste énormément de pièces détachées et de vélos donneurs d’organes. On peut encore se procurer des pièces de ce type en dehors du réseau des vélocistes habituels, dans les grandes surfaces par exemple. Les vélos de course sont au minimum muni de 2 plateaux à l’avant et de 6 pignons à l’arrière. Cela laisse un choix de vitesses suffisant pour évoluer dans toutes les conditions urbaines.
Il est toutefois souhaitable de connaître un peu la mécanique vélo pour acquérir ce type de machine. L’achat se fait majoritairement d’occasion et il est préférable d’avoir quelques rudiments pour ne pas acquérir n’importe quoi. La rusticité de l’ensemble oblige parfois à mettre les mains dans le cambouis pour effectuer quelques réglages. Les garde boues sont absent sur la plupart des modèles et les projections d’eau sont donc le lot quotidien dès les premières gouttes. Il faudra investir dans des pièces adaptables pour se protéger (10€ environ).
Pour les dimensions, choisissez des roues de 700 (c’est le diamètre) plutôt que 650 et des pneus de 23 ou 25 de large. Au-delà de cette largeur vous serez dans la gamme des pneus des randonneuses.
La tenue de route et le confort sont les inconvénients majeurs de ce type de vélo. Les pneus étroits souvent associé à des mâchoires de freins de conception ancienne (dites monopivot) ne permettent pas de passer les virages et de remonter les files de voitures ‘au petit bonheur’. La prudence est de rigueur. Ses pneus de petites sections renferment peu d’air et cela ne permet donc pas d’amortir facilement les chocs de la route. On a vite fait de perdre un peu la trajectoire suite à un excès d’optimisme.
En définitive la vélo de course est l’engin des « sans le sous », bricoleur dans l’âme et qui savent anticipé la conduite urbaine. Pour ne pas arriver épuisé ou trempé de transpiration c’est le meilleur. Ceux qui ont beaucoup de kilomètres à parcourir y trouveront leur compte.
Le vélo de course est excellent pour la ville quand on est pressé, agile et qu’on n’est pas regardant au niveau du confort. Notez ici le U (antivol) fixé sur le cadre pour être toujours à portée de main sans gêner la conduite toutefois.
La randonneuse.
La randonneuse est esthétiquement très proche du vélo de course. Pourtant, son utilisation est beaucoup plus facile et moins exclusive. Ainsi, les pneus sont plus larges (plus de 28 mm de large) et les roues toujours de 700. Les randonneuses sont équipées de porte bagages, de garde boue, d’éclairage… Le poids s’en ressent forcément mais le confort est incroyablement meilleur (surtout sous la pluie) et l’utilisation au quotidien nécessite moins de précautions. Le cycliste aura forcément plus d’énergie à fournir sur ce vélo.
Les randonneuses sont aussi faciles à dénicher que les vélos de course. Le problème le plus courant viendra de l’état de l’équipement (dynamo morte, garde boue tordu, phare cassé…). Profitez-en pour négocier le prix sachant que l’on trouve des ensemble complet d’éclairage pour quelques €uros dans la première grande surface venue.
Nous dirons que la randonneuse est un habile compromis entre un vélo de course et un VTT.
Une randonneuse de ce type se trouve pour quelques euros sans difficulté.
Le collier de selle à blocage rapide permet de modifier la hauteur de selle rapidement… c’est aussi une possibilité offerte pour le vol. Un serrage de selle à vis est préférable car on ne change pas sa hauteur de selle quotidiennement quand on roule en ville.