Bilan de la catastrophe de Tchernobyl par l’AIEA publié en 2005
.pdf de 260 pages.
D’autres sources font état d’un bilan et de chiffres bien différents de ceux publiés par l’AIEA, voir liens et extrait ci-dessous.
En savoir plus:
– Débat et informations sur le bilan de Tchernobyl: coût global et bilan humain et sanitaire
– Les décès par quantité d’énergie produite des énergies fossiles et nucléaires
– Une autre étude évoque la possibilité d’un million de décès prématurés en 20 ans suite à Tchernobyl
Extrait d’un autre rapport cité dans cette discussion: informations sur le bilan de Tchernobyl: coût global et bilan sanitaire
Conséquences socio-économiques
Pour évaluer le coût de la catastrophe de Tchernobyl, il faut prendre en compte :
– les dégâts directs et les coûts de réparation et de réhabilitation : construction d’un sarcophage en béton autour du réacteur endommagé, nettoyage du site, enfouissement des déchets et de la terre la plus contaminée, évacuation d’une ville de 50 000 habitants et construction d’une ville équivalente pour en reloger les habitants, relogement des habitants des centaines de villages évacués, surveillance de la radioactivité,
– les dépenses indirectes : indemnités, soins aux victimes,
– les pertes de production agricole, forestière et industrielle (dont la production d’électricité de la centrale de Tchernobyl fermée définitivement en 2000).
– Pour ce qui la concerne, la Biélorussie évalue le coût total de la catastrophe sur 30 ans à 235 milliards de dollars. Elle y a consacré 22,3 % de son budget en 1991 et encore 6,1 % en 2002. Conséquence indirecte de la catastrophe, certains analystes estiment que la nécessité de mettre en place une véritable économie de guerre constitue l’une des causes de l’installation d’un pouvoir autoritaire en Biélorussie.
– L’Ukraine, pour sa part, donne une fourchette de 175 à 200 milliards de dollars et allouait 25 % de son budget à Tchernobyl en 1991 (3,4 % aujourd’hui). Mais ces chiffres n’incluent pas la perte de vies humaines ni la perte de production des invalides (65 000 liquidateurs).
A titre d’exemple, d’après la Loi sur le statut et la protection sociale des citoyens affectés par la catastrophe de Tchernobyl, environ 7 % de la population ukrainienne serait concernée, soit :
-165 000 résidents des zones évacuées
-253 000 liquidateurs
-643 000 enfants des liquidateurs
– La Russie, quant à elle, n’a pas publié de comptes précis.
Cependant, les dépenses additionnées des trois pays excèdent certainement 500 milliards de dollars.
Le versement d’indemnités aux victimes représente la charge la plus lourde pour les trois pays. Sept millions de personnes reçoivent actuellement des allocations liées à Tchernobyl.
Cependant, la pression fiscale s’étant vite avérée insupportable pour des pays en transition qui connaissaient une chute de leur niveau de vie, les autorités ont omis de réévaluer les pensions d’invalidité et autres indemnités, si bien que les sommes reçues individuellement sont devenues relativement dérisoires.
En conclusion, le coût véritable et les conséquences environnementales et sanitaires de la catastrophe de Tchernobyl ne seront sans doute jamais connus dans leur globalité.
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