Développement durable : les crypto-monnaies deviennent-elles « eco-friendly » ? Baisse de leur impact écologique et exemple de crypto-monnaie écolo avec l’Eco Coin
Le Bitcoin a souvent été critiqué par les écologistes à cause de son coût important en électricité. Mais en 2020, de nombreuses solutions centrées autour des monnaies virtuelles permettent maintenant d’associer responsabilité écologique et blockchain. Voici un petit tour d’horizon de ces nouveautés.
Bitcoin : un coût élevé, mais qui s’améliore
On le sait depuis plusieurs années, le projet de haute technologie Bitcoin a un coût en électricité important. Pour soutenir son architecture, il consomme ainsi autant d’électricité que l’intégralité de la Suisse. Pour autant, ces chiffres sont à relativiser, lorsqu’ils sont mis en regard du système bancaire. Au plus haut, on estime en effet que le Bitcoin consomme environ 57 térawatt-heure (TWh) par an. Or le secteur bancaire est bien plus gourmand puisqu’il consomme environ 100 TWh par an, rien que pour faire fonctionner ses serveurs, ses banques locales ainsi que ses guichets automatiques. À cela s’ajoute les transports de fonds par véhicule, plus la production de pièces et billets, très coûteuse en énergie. Le Bitcoin consomme donc beaucoup moins…Mais il est vrai que le service rendu par les Bitcoins est très loin de celui du système bancaire! Pour avoir un ordre d’idée de ce que représente 100 TWh par an, la production d’un réacteur nucléaire civil est, suivant sa puissance, de 7 à 12 TWh par an.
Par ailleurs, des experts sont récemment revenus sur ces estimations. Une étude de l’American Chemical Society effectuée par des chercheurs d’une université du Danemark indique ainsi que le Bitcoin ne consommerait que 31 TWh. Il faut aussi noter que la majorité de la pollution générée par le Bitcoin est due aux productions chinoises, qui fonctionnent avec des centrales à charbon. Mais le développement de sources d’électricité solaire sur le territoire devrait cependant mitiger cela.
De nouvelles technologies « eco-friendly » ?
La plupart des investisseurs choisissent d’acheter du Bitcoin, qui reste la monnaie numérique la plus populaire et la plus courante. Il existe désormais également de nombreux projets alternatifs, qui reposent sur des technologies différentes. Le système de vérification du réseau de paiement Ripple, ou celui du Tron, consomment ainsi peu d’électricité. Ethereum, la deuxième crypto-monnaie mondiale, se tourne également vers cette solution. D’ici à 2021 elle aura elle aussi adopté ces technologies plus « eco-friendly ».
Des projets entièrement orientés vers l’écologie
Et au-delà de ces transformations, des projets de crypto-monnaies entièrement écologiques commencent à émerger. C’est le cas de l’Eco Coin, qui récompense ses utilisateurs lorsqu’ils effectuent des actions qui aident à lutter contre le dérèglement climatique. Ou encore de Chia, un projet qui permet de miner des monnaies numériques de manière entièrement écologique.
Le secteur des crypto-monnaies a également à cœur de contribuer aux combats écologiques urgents. En 2019, la communauté crypto avait ainsi créé une levée de fonds pour aider à lutter contre les feux de forêts qui ravageaient l’Amazonie. Et plus récemment, des dons en crypto ont commencé à être rassemblés afin d’apporter de l’aide à l’Australie, également en proie aux flammes. Justin Sun, qui dirige la fondation Tron, a également fait un don d’un million de dollars aux efforts de Greta Thunberg.
Dans cette nouvelle décennie qui s’ouvre, les cryptos trouvent petit à petit leur place dans l’écologie et elles pourraient bien être clé pour le développement de solutions durables à l’avenir.