Les fermiers doivent se lancer dans la production de canola (terme canadien pour le colza, voir remarque ci-dessous), parce que l’industrie du biodiésel est en plein essor.
C’est ce qu’affirme l’ancien directeur de l’Association canadienne des producteurs de canola, Brad Hanmer.
Il a tenu ce discours devant 80 membres de l’Association des producteurs agricoles de la Saskatchewan (APAS), réunis à Yorkton, dans le centre-est de la province.
Il suggère aux agriculteurs de miser sur le canola, car selon lui, la demande pour cet oléagineux va doubler d’ici 2015 en raison de la popularité croissante du biodiésel.
Ce biocarburant est fait à partir de gras animal ou d’huile végétale. Diverses plantes permettent d’en produire, mais la fleur de canola est la plus prisée présentement, selon le conférencier.
Le prix du canola pourrait donc augmenter dans les prochaines années.
Un fermier de Gravelbourg, Roland Levac, voit d’un très bon oeil une hausse du prix du canola : « C’est bon pour toute la province. Une petite hausse du prix va faire une très grosse différence pour nous, peut-être pas aujourd’hui, mais peut-être bien dans cinq ans. »
Le gouvernement fédéral vient justement d’injecter 11 millions de dollars pour des projets relatifs à la production de biocarburants qui incluent des agriculteurs.
Ce financement vise à aider les agriculteurs, les associations ou les collectivités qui désirent tirer parti des occasions liées à la production des biocarburants.
Remarque : le nom usuel en français pour « canola » est colza. Canola est un mot anglais mis au point après la polémique sur l’huile de colza dans les années 70 ayant conduit à la mise au point d’une « nouvelle huile de colza ». En anglais, le terme a été changé de Rapeseed oil en Canola oil.