Des chercheurs américains publient dans la revue Science les résultats de simulations de l’évolution du climat terrestre sur une période d’un peu plus d’un siècle (de 1880 à 2003), effectuées à l’aide du modèle informatique du Goddard Institute for Space Studies (GISS).
En jouant principalement sur l’augmentation des gaz à effet de serre d’origine anthropique (dioxyde de carbone, méthane,
protoxyde d’azote, chlorofluorocarbones, etc.), l’équipe a pu simuler le déséquilibre actuel du bilan énergétique de la Terre, simulation cohérente avec les données connues.
Désormais, notre planète absorberait 0,85 (+ ou – 0,15) watt d’énergie solaire de plus par mètre carré qu’elle n’en réfléchirait. Ce chiffre, corroboré dans le modèle utilisé par les mesures de température en profondeur et du niveau des océans au cours des 10 dernières années, est préoccupant. Selon les scientifiques de la NASA, de l’Université Columbia et du Lawrence Berkeley National Laboratory, même si les concentrations de gaz à effet de serre se stabilisaient dès aujourd’hui, le climat gagnerait de toute façon 0,6°C d’ici la fin du siècle en raison de l’inertie thermique des océans, plus lents à se réchauffer. Par ailleurs, il faut s’attendre à une accélération de la fonte des glaces continentales et de la montée du niveau des eaux, déjà initiées.
Actuellement, ce niveau s’élève à un rythme de 3,1 centimètres par décennie deux fois plus important qu’il y a cent ans.
LAT 29/04/05 (Scientists find climate change ‘smoking gun’)
Source : http://www.latimes.com