Centrale Nucléaire

Les consommations de veille et coûts électriques cachés

Les consommations électriques cachées et consommations de veille, qu’en est-il pour vous et vos factures ?

Lutter contre la construction de nouvelles centrales nucléaires, cela signifie également lutter contre la surconsommation d’énergie électrique. Si il existe des besoins électriques qui ne sont pas « compressibles » car liés à l’activité économique du pays, il existe d’autres besoins qui le sont beaucoup plus et où chacun d’entre nous peut être acteur. Un de ces « besoins » énergétique sont les coûts électriques cachés.

Nous entendons pas coûts électriques cachés :

    • Une consommation électrique résiduelle n’entrant pas dans phase d’utilisation de l’appareil (veille ou standby électrique),

 

    • Une surconsommation électrique due à un mauvais réglage, une détérioration ou un manque d’entretien de l’appareil (résistance encrassée, frigo givré..)

 

    • Une surconsommation par rapport à la fiche technique du produit

Il est évidement très difficile d’estimer globalement pour la France ces coûts cachés mais différents chiffres circulent et la consommation des appareils en veille correspondrait annuellement à l’énergie électrique produite par un réacteur nucléaire! Autant dire que c’est une quantité d’énergie très importante et que réduire les coûts cachés c’est réduire le risque nucléaire.

Nous allons estimer ci-dessous cette valeur.

Au début de l’été 2006, une nouvelle (non reprise par les grands médias donc à prendre avec des pincettes) a d’ailleurs fait part de la volonté de l’Angleterre de désormais interdire sur les appareils neufs la possibilité de mise en veille électrique. On imagine très bien les conséquences industrielles ou énergétiques qu’une telle mesure pourrait avoir si elle était appliquée partout !

Dans la suite de cet article nous allons détailler quelles sont les consommations réelles et cachées de quelques appareil d’utilisation courante et voir brièvement quelles sont les possibilités, simples et abordable, de lutte contre ces coûts cachés.

Les veilles électriques

Il n’est plus besoin de rappeler ce qu’est une veille électrique, concentrons nous sur quelques mesures d’appareil courants. Ces mesures sont bien évidement indicatives et varient suivant le type de matériel dont vous disposez.

    • Télévision de: 5 à 30 W

 

    • Magnétoscope ou lecteur Dvd : de 5 à 20W

 

    • PC en veille prolongée : de 20 à 50W

 

    • PC portable coupé mais alimentation externe branchée : 10 à 20W (voir prochain paragraphe)

Vous pouvez facilement mesurer la consommation des appareils en veille grâce à un multimètre wattmètre sur prise qu’on branche directement sur la prise de courant.

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On obtient donc rapidement une consommation permanente en veille pouvant dépasser les 100W et ceci 24h/24h.

Quelle est la consommation totale des appareils en veille pour la France ?

Prenons 50W à raison de 6h d’utilisation quotidienne et 18h de veille en moyenne, ceci induit une surconsommation annuelle de 50 * 8760 * 18 / 24 = proche de 329 kwh (soit 40€ environ en France à 0.12€ /kWh abonnement compris).

Multiplions ceci par le nombre de foyers en France et on obtient rapidement des énergies très importantes.

Ainsi avec 10 millions de foyers et une consommation de 50W, nous obtenons 3290 GWh (1 GWh = 1000 MWh) soit la production énergétique d’un réacteur nucléaire de 900MW fonctionnant à pleine puissance pendant 3290/0.9 = 3650 h soit plus de 150 jours.

Ajoutez à ceci les coûts cachées des industriels et entreprises, ainsi que les pertes en ligne de distribution (grosso modo 5 à 10% par transformation de courant soit rendement global de distribution de : 0,9 à 0,95 à la puissance « nombre de transformateur »)… et on obtiendrait probablement une surconsommation énergétique « pour rien » proche d’une année réacteur nucléaire de fonctionnement, soit environ 7000 GWh soit 7 TWh .

Mais même coupé (veille éteinte) certains appareils consomment encore sans qu’aucun voyant ne soit allumé, la preuve avec cette imprimante HP multifonction, le mieux est d’utiliser des multiprises à interrupteurs. Voici un modèle de multiprise à 4 interrupteurs anti veille.

Exemples de coûts cachés de quelques appareils courants

Voici les coûts électriques « cachés » issu de leur conception de quelques appareils d’utilisation courante.

1) Les petits transformateurs électriques

Ils sont utilisé pour le petit ou très petit électroménager (modem, répondeur, téléphone-fax, ordinateur et téléphone portable, tablettes, GPS…).

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La plupart du temps, ils sont directement moulés dans la prise (téléphone portable par exemple).

Ces transformateurs transforment le courant alternatif 230V en continu basse tension de quelques W de puissance utile. Cette transformation n’est « facile » à faire et ceci explique (en partie) le rendement très faible de tel transformateurs dépasse rarement les 20%.

Autrement dit, 4W sont gâchés (en chaleur) pour 1W utile envoyé à l’appareil. Ceci explique également pourquoi la plupart de ces petits transformateurs chauffent beaucoup: ces 4W partent intégralement en chaleur.

Ce type d’appareils est donc à débrancher absolument après utilisation! Néanmoins, il arrive maintenant sur la marché des petits transformateurs à découpage dont le rendement est meilleur.

2) Les fours micro-onde

D’après différents essais, leur rendement effectif est, au mieux, aux alentours des 50%, préférez donc une bouilloire électrique dont le rendement supérieur à 80% pour chauffer de l’eau.

3) Les ampoules à leds, le mieux pire que le bien ?

Apparues sur le marché en 2005, de nombreuses personnes pensent faire des économies en installant des ampoules à LED.

Or dans de nombreux cas, les rendements lumineux sont catastrophiques et bien pire que les ampoules fluocompacte et même inférieurs aux ampoules « classiques » à incandescence! Ceci s’explique par le fait que les vendeurs et fabricants ne prennent pas en compte la transformation du courant alternatif du réseau en courant continu basse tension utilisable par les LED.

C’est un peu la même problématique qu’avec les petit transformateur cités plus haut.

Néanmoins, certains modèles plus évolués, comme ceux équipé de leds Edison, présentent de meilleurs résultats et ont un rendement lumineux comparable aux fluocompactes…avec une durée de vie 5 fois plus élevée (du moins sur le papier…)

Un wattmètre et un luxmètre suffit pour s’en convaincre. Voici quelques informations sur le sujet: éclairage à led.

4) Le circulateur de votre chaudière

Surveillez le circulateur de votre chaudière, il n’est pas rare qu’il ne soit pas régulé avec ou par votre chaudière. C’est à dire qu’il tourne 24/24 et 365 jours par an! Pour un circulateur de 60W, cela peut représenter une surconsommation annuelle de 60 * 24 * 365,25 * 0,6 = 315,6 kWh soit, en France, environ 30€ par an pour rien du tout.
La valeur 0,6 est pris arbitrairement en supposant que 5 mois dans l’année (40% d’une année donc) le chauffage fonctionne et que le circulateur est donc utile.

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Voici une méthode d’optimisation de la consommation électrique votre circulateur de chauffage.

Comment lutter contre ces « ennemis » (presque) invisible ?

On ne le redira jamais assez, la résolution du problème énergétique passera aussi par un changement de nos (mauvaises) habitudes. Pour nous aider dans cette lutte, il existe plusieurs objets permettant de réaliser des économies pouvant se classer dans 3 catégories:
– évaluer,
– agir,
– choisir.

1) Évaluer

L’évaluation peut se faire grâce à de nombreux wattmètres prise désormais disponible sur le marché. Leur cout sont abordable, généralement inférieur à 40€. Attention néanmoins au matériel « blanc » (comprenez: sans marque) car leur fiabilité est loin d’être assurée.

Exemple d’un appareil présentant un bon rapport qualité prestations/prix : le wattmètre énergiemètre PM231.

2) Agir

Ne pas laisser en veille évidement les appareils qui le permettent, mais également débrancher systématiquement les petits transformateurs (combien de gens laissent leur chargeur de portable branchés tout le temps ?), utilisez des multiprises à interrupteur (il en existe même avec plusieurs interrupteur ce sont les multiprises multi-interrupteurs, idéale pour une prise comme la TV-magnétoscope).

3) Mieux choisir

Nous sommes « tous » tentés par les matériels bon marché, malheureusement, ce sont ceux qui présentent généralement les consommations cachées les plus importantes et la fiabilité et les durées de vie les moins importantes.

Un meilleur choix dans les produits dont vous avez vraiment besoin vous fera réaliser de belles économies au final.

Mais avant d’acheter tel ou tel produit électroménager, la principale question est surtout: ai-je vraiment besoin de ce produit? Dans de nombreux cas, il existe (encore mais pour combien de temps encore?) des alternatives « manuelles ».

En effet, quand on est en bonne santé, a-t-on réellement besoin, par exemple, d’un ouvre boite électrique, ou pire, d’un moulin à sel ou poivre électrique ?

En conclusion, il ne faut pas perdre à l’esprit que ce sont les consommateurs qui décident (avant les industriels) de la survie ou non d’un produit : un produit anti-éconologique qui n’est pas vendu ne sera plus fabriqué!

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