La ministre de l’Ecologie Nelly Olin a autorisé EDF à rejeter les eaux plus chaudes de ses centrales thermiques dans les fleuves qu’elles bordent pour 3 sites et l’a refusé pour 3 autres sites.
Compte-tenu de la canicule, EDF avait demandé à être autorisée par dérogation à procéder à ces rejets pour 6 centrales thermiques de production d’électricité, à Blénod (Meurthe-et-Moselle), La Maxe (Moselle), Porcheville (Yvelines), Aramon (Gard), Richemont (Moselle) et Cordemais (Loire-Atlantique).
A titre préventif, la ministre a autorisé les préfets à prendre des dérogations pour les centrales d’Aramon, de Cordemais et de Richemont, en soulignant que ces rejets d’eaux chaudes ne devraient être effectués qu' »en cas d’absolue nécessité afin de maintenir la sécurité du réseau de distribution électrique ».
Nelly Olin a écarté pour l’instant toute possibilité de dérogation pour les 3 autres centrales, estimant que le fonctionnement de ces dernières n’était pas indispensable à la continuité d’alimentation des utilisateurs.
Du fait de la canicule, la température de l’eau des rivières atteint des niveaux très élevés et proches des seuils réglementaires de température de rejet d’eau des centrales de production d’électricité.
EDF avait obtenu dimanche cette autorisation pour ses centrales nucléaires et avait ensuite engagé une démarche équivalente pour ses centrales thermiques. Pour les centrales nucléaires, l’aval du gouvernement est directement requis mais pour les centrales thermiques, l’autorisation est donnée par arrêté préfectoral. Les préfets accordent, ou non, ces autorisations après avoir consulté les autorités concernées, en l’occurrence le ministère de l’Ecologie qui a autorité sur les questions environnementales, souligne-t-on au ministère.
Dimanche, un arrêté publié au Journal officiel autorisait les centrales nucléaires effectuant des rejets d’eau dans les bassins fluviaux de la Garonne, du Rhône, de la Seine, de la Meuse et de la Moselle, à rejeter des eaux plus chaudes que la réglementation ne l’autorise.