A quoi servent les emballages ?
Un tiers du poids de nos poubelles provient des emballages. Si nous voulons réduire l’impact environnemental de nos déchets il est impératif de faire un effort pour en réduire la quantité et la nocivité. Mais si le consommateur, devant sa poubelle qui déborde, a souvent l’impression qu’on lui a « fourgué » une quantité impressionnante d’emballages inutiles pour des raisons de marketing, sa perception est souvent un peu faussée; d’une part, il ne perçoit pas toujours tous les enjeux de cette filière et d’autre part, il se considère comme « extérieur » au problème alors qu’il en est un acteur essentiel.
Les rôles des emballages
- La conservation et l’hygiène.
Selon le produit, une protection peut s’avérer nécessaire contre l’humidité, la lumière ou l’oxygène par exemple. La sécurité alimentaire est à prendre en compte : l’emballage réduit les contacts avec des sources de contamination dès l’usine, pendant le transport et dans le magasin, mais aussi à la maison avec des emballages refermables efficaces.
- La protection de l’homme et de l’environnement.
Ceci est particulièrement important dans le cas de produits dangereux : l’emballage ne doit pas avoir de fuites, être maniable sans risque et pourvus de systèmes de sécurité pour les enfants.
- Proposer des portions adaptées.
Plus la quantité de produit est grande, plus la proportion d’emballage est réduite. Mais la tendance va à la réduction du poids des portions, que ce soit par choix (au consommateur de prendre ses responsabilités) ou par besoin (avec l’augmentation du nombre de personnes seules ou la baisse du nombre d’enfants par famille). L’individualisation des produits est une tendance marketing forte actuellement, ceci au détriment du respect de l’environnement.
- Le stockage et le transport.
C’est cet aspect de l’emballage qui échappe le plus souvent au consommateur. Un produit parcourt parfois de grandes distances, il peut être stocké longtemps et dans des conditions variées. La conception d’un emballage doit donc prendre en compte les variations de températures, d’humidité, les chocs, le poids des produits empilés au dessus de lui. Il doit être adapté aux infrastructures ( voyage en avion, en camion, stockage à l’extérieur…) et être calibré pour résister aux pires conditions qu’il pourrait rencontrer. Il faut donc optimiser la cohérence entre l’emballage de vente ( celui que le consommateur trouve dans les rayons ), l’emballage de groupage ( cartons, casiers…) et l’emballage de transport ( palettes, conteneurs…). Tout en minimisant les coûts, c’est à dire en réduisant le poids et la place.
- Les informations et le marketing.
Les emballages servent de support aux informations légales pour le consommateur mais aussi pour étiquetage, la traçabilité etc. Enfin arrive le marketing qui augmente la visibilité du produit et son attractivité auprès du consommateur.
En savoir plus:
– Nos forums sur la gestion des déchets
– Nos poubelles
– Les techniques de recyclage
Téléchargements
– Rapport en .pdf « Etre ou ne pas être emballé. 32 questions que nous nous posons sur les emballages », 1.2 Mo, publié par le Conseil National de l’emballage (CNE )
– Rapport en .pdf « Les emballages utiles et inutiles » publié par Agir pour l’environnement, le cniid et France Nature Environnement.