Mémoire de stage par Alain ZANARDO. Transformations Agro Industrielles 2005-2006. Département Universitaire d’AGEN.
Mots clés : biocarburant, rendement, production, comparatifs, coût, intrants, engrais, flux, impact, CO2, bilan énergie.
L’étude des intrants culturaux d’un point de vue énergétique est l’objet de ce mémoire.
« Évaluation énergétique des intrants et des productions agricoles et forestières. »
Les alternatives à ces intrants et leurs conséquences sur les rendements des cultures énergétiques seront abordées ; L’aspect sociétal axé sur le monde paysan sera sous jacent.
Contenu :
Évaluation énergétique de 15 intrants culturaux pour le tournesol et le maïs.
Création d’une banque d’équivalences énergétiques pour chaque intrant permettant de calculer le rendement énergétique des cultures.
Application aux cultures énergétiques :
1) Combustion directe des graines
2) Huile végétale pure
3) Esters d’huiles
4) Éthanol carburant
Mise en parallèle des productions d’éthanol aux USA et en France.
Introduction :
Cette étude est née de la rencontre virtuelle avec deux scientifiques, un en 1990 lors de la sortie de ses ouvrages sur les grandes productions végétales (dés 1972), l’autre en 2005 lors de la publication de son étude sur l’alcool carburant aux USA indiquant un rendement énergétique inférieur à 1. Un comble pour une production énergétique.
La lecture des ouvrages de Dominique Soltner (DS) 17éme édition de 1990 page 6 montre qu’il connaissait les travaux de David Pimentel (DP) cité par Joël de Rosnay dans La Recherche n°47 de juillet-août 1974 : « Production agricole : un bilan énergétique qui se détériore ». Dans l’édition 2005 il n’est plus fait référence aux travaux de DP.
Les travaux de DP se sont trouvés controversés en janvier 2006 par Alexander Farrell (AF) qui montre que la production d’éthanol carburant a un rendement de 1,2 dés lors que l’on comptabilise l’énergie des coproduits : DDGS-CGF-CGM.
En 2002 l’ADEME rend compte d’une étude sur ce sujet avec un rendement supérieur à 2.
En décembre 2005 l’INRA relate la rectification des chiffres de l’ADEME par l’IPCC et nous retrouvons 1,18 pour l’éthanol de blé et 1,28 pour celui de la betterave.
En mars 2005 une évaluation des externalités de la filière bioéthanol de maïs en France par ECOBILAN aboutit à un rendement énergétique de 1,35 ou 1,88.
Enfin en février 2006, un milliard d’euros va être injecté par l’Etat français dans cette filière si controversée par les scientifiques.
La faiblesse du rendement énergétique de la production d’éthanol à partir de productions agricoles ne fait aucun doute. Ce qui fait doute c’est la dépendance étroite de ce rendement avec les intrants énergétiques utilisés pour ces productions. Une sous évaluation ou une omission peut-être fatale à ce rendement ; c’est ce qu’écrivent DS (en 1990) et DP (en 2005). Il en est de même pour toute surévaluation des rendements moyens des cultures et de la transformation en énergie finale.
Limites de l’étude :
Les transformations industrielles ne sont pas étudiées ni les gaz à effet de serre.
Les quantifications de chaque intrant dépendent des auteurs ; elles sont souvent éloignées : les arbitrages tentés dans ce mémoire ne peuvent pas être définitifs ; à quand un Hand Book sur les intrants et les productions agricoles ?