LONDRES – De très fortes explosions, apparemment accidentelles, puis un gigantesque incendie ont eu lieu dans un dépôt de carburant situé à 40 km au nord de Londres. La police a fait état de 43 blessés dont un grave.
Le bilan est « miraculeux », a souligné le commissaire Frank Whiteley, chef de la police du Hertfordshire. Les dix personnes présentes au dépôt de Buncefield, près de Hemel Hempstead, lors de l’incident ont survécu. L’une d’entre elles, qui ne se trouvait qu’à 200 m de l’explosion, a été placée sous assistance respiratoire mais sont état n’est pas jugé critique.
Le policier a répété qu’à ce stade, « tout converge vers la thèse de l’accident ». Il a notamment réfuté la thèse de certains témoins, selon lesquels un avion aurait été à l’origine des explosions, dont la première a eu lieu vers 06h00 locales.
Ces déflagrations ont été entendues dans l’ensemble de la région de Londres, et jusque dans le Surrey, à une cinquantaine de km du lieu du sinistre. Elles ont provoqué un incendie dont les flammes étaient visibles à plus de 10 km à la ronde, selon des témoins.
Le chef des pompiers du comté, Roy Whilsher, a précisé que le feu était circonscrit. Il était toutefois susceptible de se poursuivre plusieurs jours avant d’être éteints.
Le dépôt, exploité conjointement par Total et Texaco, est situé dans un complexe où opèrent aussi BP, Shell et la British Pipeline Agency . Il stocke habituellement 150 000 tonnes de carburants ou de dérivés pétroliers.
Il distribue par oléoduc du carburant aux aéroports de Luton – où les vols se sont poursuivis normalement dimanche – et Heathrow, où quelques annulations ont été enregistrées dans la journée.
Parallèlement, un tronçon de l’autoroute M1 a aussi dû être fermé dans les deux sens à cause de la fumée. Celle-ci s’est progressivement répandue vers le sud, l’est et l’ouest, atteignant toute la région londonnienne, où une pénombre inhabituelle voilait le ciel dimanche après-midi.(ats / 11 décembre 2005 18:56)
Photos exclusives pour econologie.com prises à 17 km du lieu de la catastrophe par Arnaud, modérateur d’econologie que nous remercions au passage.