Selon l’expert Steve Forbes, éditeur du magazine éponyme, la hausse du prix du pétrole est due à une bulle spéculative et va éclater d’ici un an.
La flambée du brut, qui a brièvement franchi un record ( relatif ) à plus de 70 dollars le baril, est due à une bulle spéculative qui va éclater d’ici un an, entraînant un reflux vers les 35 à 40 dollars, a estimé mardi 30 août l’expert Steve Forbes, éditeur du magazine des affaires éponyme.
L’inflation et la hausse de la demande en provenance de Chine et d’Inde ne comptent que pour peu dans le bond des cours du brut, a déclaré Steve Forbes à la presse à l’occasion du lancement d’une conférence en Australie.
« Le reste n’est que pure bulle spéculative… Je ne mâcherai pas mes mots: à peu près tous les fonds d’arbitrage ont spéculé sur les contrats à terme pétroliers. Je ferais donc une prévision audacieuse… dans douze mois, le pétrole aura baissé à 35-40 dollars », a-t-il ajouté.
« Il s’agit d’une énorme bulle. Je ne sais pas ce qui va la faire éclater mais, un jour ou l’autre, elle éclatera. Vous ne pouvez pas aller contre l’offre et la demande. Vous ne pouvez pas toujours aller contre les fondamentaux ».
Crash encore plus spectaculaire
Je ne pense pas que le cour du brut va atteindre les cent dollars mais s’il le fait, le crash sera encore plus spectaculaire…
L’éclatement de la bulle internet aura alors l’air d’un pique-nique », a-t-il ajouté.
Contre la spéculation, Steve Forbes a exhorté le gouvernement américain à cesser d’accumuler ses réserves stratégiques de pétrole.
« Les spéculateurs savent dorénavant que, peu importe ce qui arrive au cours du pétrole, l’Oncle Sam est là pour acheter, presque tous les jours… Arrêtez d’acheter, et même jeter une partie de ce pétrole sur le marché ouvert, cela pousserait les cours à la baisse », a-t-il dit.
Les cours du brut ont brièvement franchi lundi la barre symbolique des 70 dollars le baril, en raison des craintes sur la possibilité de ruptures d’approvisionnement provoquées par le passage du cyclone Katrina sur le golfe du Mexique, région riche en pétrole.
Note d’econologie : Les projets EnR favorisés par un cour du brut élévé retourneront donc dans leur carton…on se contentera de respecter les engagements de Kyoto évidement bien trop « faibles ».