par Did67 » 02/07/21, 11:01
1) Il faut être un peu con pour croire des âneries comme le fil de cuivre... Et ignorant des mécanismes d'action du sulfate de cuivre, constitué d'ions cuivre et non pas d'atomes du cuivre métal. Même le sulfate de cuivre n'agit qu'au moment de la germination des spores. Tout agriculteur sait que cela n'est pas curatif ! Donc n'agit pas de "l'intérieur".
2) Mon père était "producteur commercial de plants" - en milieu rural, dans les années 50, tout le monde avait son potager. Donc produire des légumes n"était pas un "marché". Les ceintures maraichères étaient près des villes (la Robertsau à Strasbourg, la ceinture de Sélestat, etc)... En revanche, forcer des plants, pour les avoir à la sortie de l'hiver, ou produire des chrysanthèmes pour la Toussaint était un métier.
Je n'ai retenu de cette période que le souvenir d'un calvaire.
En toute modestie (!!!!), cette citation extraite d'un article à paraitre dans la "revue permacole" (numéro spécial, à paraitre cet hiver) :
La première [chose à savoir] : le maraichage, je suis tombé dedans tout petit, « à l’insu de mon plein gré », car mon père était producteur professionnel de plants (légumes, fleurs). A une époque où l’expression « travail des enfants » n’était pas encore un gros mot. C’était même une des bases de la « morale rurale profonde » - on l’a un peu oublié. Les enfants aident les parents, c’est comme ça - un point c’est tout. Je parle là de la fin des années 50. J’ai donc tout de suite détesté le jardinage. Il « fallait » toujours faire quelque chose. Alors que d’autres enfants allaient jouer au foot. Même les devoirs n’étaient pas, pour mes parents, une excuse recevable. L’école était une obligation. Un peu une fantaisie de la République. Comme les impôts. « Termine d’abord ce que tu as à faire ! ». Malgré tout ça, j’ai toujours, ensuite, eu un potager. On ne s’arrache pas si facilement à ses racines. Et je vous rassure : j’ai aussi réussi mes études ! Me libérer de cet héritage, c’est aussi une des racines du « PP »…
3) Je ne risque pas de baigner dans cette nostalgie du passé. Une régression, de mon point de vue. Quand les temps sont perturbés, se réfugier dans le passé est le réflexe des frileux !
"No futur" dans le passé. C'est une tautologie !
Oui, j'ai appris plein de choses : je sais faire des "couches chaudes" (mais n'en fait pas : trop de travail !), je sais bêcher (et gagner un concours de bêchage) mais ne le fais pas (trop de travail), je sais repiquer "racines nues" avec un fort taux de réussite (en principe 99 %).
Tout n'est pas à jeter. Les coffres et couches chaudes restent une technique élégante pour qui veut "forcer". Cela a été "balayé" par la mode des serres (si les grandes serres de production ont un intérêt pour une production commerciale, le maraichage en coffres posant un sérieux problème de "rentabilité" de la main d'oeuvre, si on ne revient pas sur les 35 h et le SMIC). Je pense que les particuliers, plutôt que des serres-coucou type étendage à linge ferait bien de songer aux coffres...
Mais ma conviction est qu'il faut regarder devant. Et renouer avec l'esprit des "découvertes" et des curiosités des 17/18ème siècle plutôt qu’idolâtrer de la façon la plus conne avec les "trucs" nos grands-pères. Trucs qu'on leur prête mais que bien souvent, ils ne pratiquaient pas. Trouve un seul vieux, dans nos campagnes, qui ait tenu compte du cycle lunaire (je parle de vieux de 80 / 90 ans). Même Steiner, si tu le ressuscites, ne le faisait pas !
Ceci n'est qu'une conviction. La mienne. Elle ne vaut rien de plus...
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