Comment commencer un "Potager du Paresseux" plus simple que la permaculture: les étapes et conseils

[basile45]

Ouf , sauvé juste avant de me faire prêter un motoculteur pour mon tout petit potager ! ça c’est une aubaine. J’ai dévoré toutes les vidéos de Didier avec gourmandise.
J’arrête le compost , j’étale..
Un petit scrupule cependant, je suis envahi de campagnols et autres mulots, j’ai peur de les faire prospérer en leur offrant des épluchures toute l’année….

J’avais mis du BRF sans savoir, juste pour ne plus avoir un kilo d’argile à chaque pied par temps de pluie. Du coup mes courgettes et potirons ne sont pas vilains pour un archi-débutant. Je me pose une question : en fin de saison j’ai de l’oïdium sur ces grosses feuilles de courgettes, puis-je les remettre sur le sol pour le nourrir ou faut-il mieux s’en séparer ?

Je vais contacter un agriculteur du voisinage pour le foin. J’ai, comme Didier, plein de feuilles de noyer. Je vais les passer à la tondeuse le moment venu. J’ai lu quelque part qu’il n’était pas conseillé de faire du BRF avec des branchages de noyer.. Qu’en pensez-vous ? on dit tellement de choses sur internet…

Bref merci pour vos conseils et ces échanges si instructifs.

PS : mort de rire après la vigoureuse intervention de Kna

[Did67]

Un petit scrupule cependant, je suis envahi de campagnols et autres mulots, j’ai peur de les faire prospérer en leur offrant des épluchures toute l’année….

J’avais mis du BRF sans savoir, juste pour ne plus avoir un kilo d’argile à chaque pied par temps de pluie. Du coup mes courgettes et potirons ne sont pas vilains pour un archi-débutant. Je me pose une question : en fin de saison j’ai de l’oïdium sur ces grosses feuilles de courgettes, puis-je les remettre sur le sol pour le nourrir ou faut-il mieux s’en séparer ?

Je vais contacter un agriculteur du voisinage pour le foin. J’ai, comme Didier, plein de feuilles de noyer. Je vais les passer à la tondeuse le moment venu. J’ai lu quelque part qu’il n’était pas conseillé de faire du BRF avec des branchages de noyer.. Qu’en pensez-vous ? on dit tellement de choses sur internet…

1) Pour les rongeurs :

- pour les "coureurs" de surface, je ne pense pas que cela change grand chose ; j'en ai quelques-uns ; les dégâts restent limités

- pour le campagnol (rat-taupier) il est dans les galeries ; en effet, couverture + cultures abondantes qui lui conviennent (carottes, pomme de terres, céleris, persil...), il va pulluler, dans les endroits qui lui conviennent ; et il faut donc lutter ; je les piège... Mais là encore, je ne pense pas que les épluchures en surface changent grand chose...

2) OÏdium

Oui, les cucurbitacées finissent toujours par être cramées par l'oïdium ; pour ma part, je laisse en place. Convaincu que les champignons de ce type (oïdium, mildiou) ne survivent pas dans la biomasse morte, que les spores, à la saison suivante, sont partout, dans l'air, comme les levures (mettre un jus de fruits n'importe où, il fermente très vite ; faire un levain n'importe où, il démarre "de rien" = des spores contenues dans l'air).

C'est une conviction. Je fais comme ça. Je ne sais si j'ai raison. Cela marche pour l'instant. Je veux dire par là, que cela produit et que je n'ai pas plus de dégâts que si je nettoyais, il me semble.

Néanmoins, je pratique une certaine rotation : les cucurbitacées ne se retrouvent normalement pas au même endroit...

3) BRF de noyer...

Joker. Pas d'expérience.

A ma connaissance, la substance réputée être toxique (qui, en effet, ralentit la décomposition des feuilles par rapport à d'autres feuillus, mais ce n'est qu'une question de temps !) sont dans les feuilles...

Il est vrai que le substances "solubles" des feuilles sont transférées dans le bois vivant (aubier), en partie, avant la chute. Donc on peut penser que cela se retrouve en partie dans le bois (pas tout, sinon, il n'y en aurait plus dans les feuilles, et il n'y aurait pas de problème avec les feuilles...)

Donc cela risque d'être un peu comme dans les bois riches en tanins (chêne, châtaigniers) : plus long !

J'essaierais sur une partie. Pour observer : y a-t-il des champignons (si cela se trouve, les champignons sont moins sensibles à cette substance) ???

Mais j'avoue ne pas avoir creusé ce "petit problème".

Donc considérer cela comme une "réflexion" sans fondements.

[Ahmed]

La juglone est une substance puissante, mais il me semble qu'un épandage à l'automne ne présente pas de danger: lors de la saison de végétation elle aura disparu sous l'effet des micro-organismes... en tous cas, je n'hésiterais pas à l'utiliser en mélange.

J'avais déjà parlé de la vidéo de Ruth Stout: la première partie a été sous-titrée en français, ici, à voir ou à revoir, donc.

Je devais avoir du foin par un agriculteur qui pratique une fauche tardive dans ses jachères, mais il a eu peur pour ses primes... et ma presse est opérationnelle trop tard... , d'un autre côté, je suis très en avance pour l'année prochaine et je ne pense pas manquer de sources d'approvisionnement!
J'ai un peu d'herbe de disponible actuellement, mais peu de temps libre et cela devient difficile de sécher... J'en ai mis un tas à sécher à l'abri et je vais tout de même pouvoir l'essayer demain; ce matin j''ai confectionné une barre de manutention (poignée) pour plus de commodité lors des déplacements...

[Did67]

J'en connaissais une autre, mais pas celle-là.

Terrible erreur de traduction et de sous-titrage vers la 5ème minute : elle parle de "hay" = le foin, et c'est traduit par "paille" !!!! (qui se dit "straw"). Dramatique !

J'ai découvert Ruth Stout après m'être lancé. J'avais fait des tas de recherche Google en français. Puis en allemand. Puis, un jour en anglais. Et je suis tombé là-dessus : ce que j'avais imaginé a été pratiqué à partir des années 55 aux USA !!!

J'ai un des ses bouquins, ré-édité. Mais son principal livre n'est disponible qu'en édition originale, à je ne sais plus combien - très cher !

[Did67]

La juglone est une substance puissante,

La question, telle que je l'ai comprise, est en rapport avec le BRF de noyer. Sais-tu si cela s'accumule dans les branches ???

[Ahmed]

Oui, tu imagines que j'ai également sursauté à ce passage (je l'ai réécouté), il est bien question de "hay mulch": je vais le signaler au traducteur. Le reste de la traduction est excellente...

Pour ce qui est de la juglone, je n'ai aucune certitude, je sais seulement que le broyat pur de noyer évolue plus lentement que celui d'autres essences et qu'il est préférable d'en limiter les quantités

[Ahmed]

Je viens de découvrir ce document qui n'indique une réelle toxicité que pour le noyer noir et cendré; notre noyer commun (juglans regia) contenant nettement moins de juglone.
J'ai personnellement séjourné dans des serres expérimentales dans lesquelles poussaient des noyers noirs et l'odeur puissante de la juglone ne m'a jamais incommodé (en fait, j'aimais bien! )...

[Christophe]

Quelques photos de mon potager 4 semaines après la mise en place du foin, quelques pissenlits traversent le foin:

La semaine dernière j'ai fait du BRF avec des déchets de coupe que j'ai étendu à gauche et à droite du foin (si ce n'est pas une bonne idée, dite le moi svp) en attendant une utilisation future ou une utilisation en potager (j'ai cru comprendre que certaines plantes préféraient le BRF que le foin?)

Visiblement quelques restes à composter mis sous le foin ont intéressé quelqu'un (un renard? une fouine? un chat?):

Hier soir, première récolte de pissenlits pour une salade complète, mon 1er repas issu de mon potager, dans ce cas, de l'ultra paresseux (puisque ce sont des pissenlits non plantés):

J'ai encore beaucoup de foin: je vais en remettre une couche, car par endroit avec le tassement de 4 semaines, j'ai maintenant moins de 10 cm...

[Julienmos]

"Bêcher tue !"

tout à fait.

Quand mon heure sera venue, aucun travail du sol ! mes cendres dispersées à la surface du potager.

[Christophe]

mes cendres dispersées à la surface du potager.

C'est (devenu) illégal je crois...(= on ne peut pas disperser des cendres humaines où on veut...)