Un buzz d'arrière gardeC'est intéressant mais ils semblent considérer comme ACQUIT une moindre productivité du bio par rapport au conventionnel d'où découlerait un besoin de défrichement supplémentaire.
- On peut leur opposer que l'écart de rendement entre bio et conventionnel pourrait se réduire avec les années.
- Que l'agriculture conventionnelle possède une ancienneté-expérience culturale que l'agriculture bio ne possède pas encore : sous entendu rendez-vous après 100 ans de pratiques d'agriculture bio.
Je cite ce lien mais dans ce domaine c'est absurde puisque on peut en citer de tous les bords, c'est juste pour faire bonne mesure en réponse à ton post.
https://www.lemonde.fr/planete/article/ ... _3244.html- Que beaucoup de terres sont devenues inexploitées en raison d'un manque de rentabilité... en conventionnel mais qu'elle pourraient redevenir rentables en bio, ou qu'elles le sont déjà comme dans ma vallée où un maraîcher (bio) s'est installé il y a quelques années et que tout le monde se moquait de lui, mais il est encore là et vit sans problème de son travail.
- Que les rendements de l'agriculture conventionnelle, tout comme «les arbres ne montent pas au ciel», ont peut-être atteint leurs limites et qu'ils commencent à plafonner voire à légèrement baisser, alors que les rendements de l'agriculture bio n'en sont qu'à leurs début, là où se situait l'agriculture conventionnelle dans les années 50 ou 60.
- Que l'agriculture conventionnelle épuise peu à peu les sols (ou les a déjà définitivement épuisés) et que les produits chimiques n'y peuvent plus rien.
- Que les marges de progression de l'agriculture bio sont bien plus importantes que celles de l'agriculture conventionnelle.
- Que le gaspillage alimentaire doit être pris en compte et remis au centre de ce type de débat et d'étude.
- Quid de la gestion de l'eau entre les différentes pratiques agricoles
- Que les terres d'un tas de pays moins développés ne soient plus colonialisées au profit de cultures non alimentaires à destination de pays plus développés mais utilisées pour les besoins alimentaires propres de ces pays moins développés....
Leur postulat de départ n'est pas dénué de bon sens mais il extrapole une théorie à partir d'un instant T sans forcément tenir compte d'un environnement en évolution et PEUT-ÊTRE d'une phase stagnante voire descendante des rendements de l'agriculture conventionnelle alors que l'agriculture bio serait en phase ascendante (ou pas).
PEUT-ÊTRE est-ce d'ailleurs pour cela que cette étude a été réalisée (commanditée?) dans le but de décrédibiliser l'agriculture bio (ou pas)?
Mais peut-être que l'agriculture conventionnelle et l'agriculture bio sont à mettre dans le même panier : celui des has been...
ou tout du moins de modèles tout aussi destructeurs l'un comme l'autre dans des domaines différents, si on veut suivre leurs conclusion et admettre que l'agriculture bio est destructrice pour la planète.
Dans ce cas il faudrait rechercher encore une nouvelle voie..........
Donc il serait totalement absurde d'opposer ces deux modes d'agriculture car ce serait deux modèles déjà dépassés voire morts.
Ces deux modes pourraient fusionner en un seul : celui de l'agriculture de conservation
Encore plus en retard d'expériences et de pratiques culturales qu'à la fois le conventionnel et le bio donc avec une belle marge de progression devant elle.
Quelques liens parmi d'autres
http://seppi.over-blog.com/2016/11/bio- ... ilite.htmlhttps://journals.openedition.org/economierurale/4247http://www.fao.org/conservation-agricul ... -of-ca/fr/Je ne dis pas que le bio va passer à la trappe mais qui sait ... le débat fait déjà rage non plus entre conventionnel et bio mais entre conventionnel et conservation
Débat de professionnels... aussi animé qu'ici
https://www.terre-net.fr/observatoire-t ... 35670.htmlEn conclusion pourquoi ces débats que ce soit entre le conventionnel et le bio ou entre le conventionnel et le conservation.
Parce que les rendements du conventionnels ne progressent plus comme ils ont progressé.
On en revient à l'adage boursier :
les arbres ne montent pas au cielLes rendements du blé et du maïs ne progressent plus, lire une phrase comme celle-là datant d'il y a 10 ans a de quoi faire sourire, comme quoi il y avait des précurseurs (en pensée) avant le Paresseux et avant MSV.
L'absence de labour se développe et concerne un tiers des grandes cultures. Mais plus que le labour, c'est sa profondeur qui nuirait à la
matière organique en surface.https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q ... zwNf8My-srComme les rendements plafonnent dans une économie basée sur (en théorie) une augmentation constante de la productivité, des marges et du profit ça donne à réfléchir...
Dommage que des chercheurs perdent du temps sur un combat (à mon sens) d'arrière garde plutôt que de se pencher sur les solutions du futur.
Une étude de fond pas forcément dans le débat mais intéressante
Une ANALYSE COMPARATIVE DE QUATRE MODES D’AGRICULTURE DU BLÉ AU QUÉBEC : INTENSIVE, CONVENTIONNELLE, RAISONNÉE ET BIOLOGIQUE
https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q ... P1b3UHQfRf