Et si le BIO était un LEURRE.....euuuuuh !

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
janic
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Re: Et si le BIO était un LEURRE.....euuuuuh !

par janic » 23/08/18, 17:00

Rien de flagrant parce que
Ces résultats ouvrent des perspectives intéressantes pour réduire l’usage des pesticides de synthèse.
Les pesticides bios ne sont pas concernés, c'est juste pour faire la leçon au conventionnel.
C’est idiot comme raisonnement ! Il ne s’agit pas de faire la leçon à qui que ce soit, mais de constater le phénomène (que l’on peut qualifier d’ancestral car le bio ne découvre pas mais redécouvre ce qui a été plus ou moins oublié) ;pour en faire une application plus élargie qui, pour l’instant , ne concerne pas le conventionnel.

Enfin, les systèmes de culture AB montrent des niveaux d’infestation par les adventices ("mauvaises herbes") plus élevés que les systèmes de culture AC : leur présence contribue vraisemblablement à la diversité des espèces antagonistes des bioagresseurs, en créant un environnement potentiellement moins propice aux maladies et aux ravageurs.
Les cultures plein champ ne semblent pas concernés, car dans tout les cas les adventices sont éliminées à cause de leur concurrence avec les plantes cultivées et l'hébergement des maladies et ravageurs.
Pas vraiment ! L’AB fait aussi de la culture pleins champs comme les céréales avec des méthodes différentes et en replantant aussi des haies habitant toute une faune favorable à l’élimination des ravageurs et les maladies sont de fait réduites par des semences plus rustiques, et bio moins sensibles aux maladies constatées en agriculture agrochimique.
Par contre la lutte contre "les mauvaises herbes" est un faux problème car ces herbes (qui peuvent être mises en places volontairement comme le trèfle pour certaines cultures) servent aussi à protéger le sol de l'érosion et la perte supposée de rendement peut être compensée par justement une érosion moindre et des arrosages moins fréquents.
Comme il n'existe pas d'herbicide bio, ils travaillent la terre plus souvent, engendrant une érosion des sols plus importante.
En partie seulement ! Le fait de travailler les sols de façon superficielle,(quelques centimètres) qui n’atteint pas les couches anaérobies (Did en parle mieux que moi), ne bouleverse que momentanément la flore. Donc l’érosion, qui peut se produire au minima, n’a rien à voir avec l’érosion, le bouleversement des couches aérobies, anaérobie, etc…, de la culture en profondeur à socs versoirs (que malheureusement quelques bios commerciaux continuent d’utiliser) et ses semelles de labours de l’agrochimie.
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Re: Et si le BIO était un LEURRE.....euuuuuh !

par Ahmed » 23/08/18, 18:53

L'érosion résulte grandement de la difficulté pour l'eau à s'infiltrer, par conséquent, de meilleures pratiques agricoles permettant d'obtenir un sol structuré et perméable résout ce problème. La structure agglomère les éléments du sol de façon solide, ce qui évite qu'ils ne "fondent" en particules facilement entraînables sous l'effet de l'eau et le caractère perméable, en laissant l'eau pénétrer diminue considérablement la quantité d'eau circulant en surface.
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Re: Et si le BIO était un LEURRE.....euuuuuh !

par izentrop » 23/08/18, 19:55

Ahmed a écrit :L'érosion résulte grandement de la difficulté pour l'eau à s'infiltrer, par conséquent, de meilleures pratiques agricoles permettant d'obtenir un sol structuré et perméable résout ce problème. La structure agglomère les éléments du sol de façon solide, ce qui évite qu'ils ne "fondent" en particules facilement entraînables sous l'effet de l'eau et le caractère perméable, en laissant l'eau pénétrer diminue considérablement la quantité d'eau circulant en surface.
L'érosion se manifeste surtout lors des orages dans les plaines en pente, rarement dans le cas de petites pluie.
Ça ravine idéalement sur des terres nues et travaillées. Les sols couverts, biens pourvus en matière organique, non labourés, les haies(qui ne sont pas l’apanage du bio @ Janic )ou de prairie retiennent beaucoup mieux la terre. Y a qu'a voir l'état des routes après un orage.
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Re: Et si le BIO était un LEURRE.....euuuuuh !

par Moindreffor » 23/08/18, 20:36

izentrop a écrit :L'érosion se manifeste surtout lors des orages dans les plaines en pente, rarement dans le cas de petites pluie.
Ça ravine idéalement sur des terres nues et travaillées. Les sols couverts, biens pourvus en matière organique, non labourés, les haies(qui ne sont pas l’apanage du bio @ Janic )ou de prairie retiennent beaucoup mieux la terre. Y a qu'a voir l'état des routes après un orage.

c'est encore plus flagrant en regardant la couleur des rivières
pour se rendre compte de l'érosion, suffit de regarder les pieds de poteaux électriques et d'observer le plot de béton qui initialement était enterré

juste une question, qu'est-ce qui différencie un pesticide bio d'un pesticide de synthèse? même question pour un fongicide?
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Re: Et si le BIO était un LEURRE.....euuuuuh !

par izentrop » 24/08/18, 00:15

Ça va encore plaire à Janic :mrgreen:
cette agriculture est pire pour l’environnement que l’agriculture conventionnelle en termes d’impact vis à vis des quantités de nourriture produite.

En premier lieu, l’agriculture biologique utilise des pesticides aussi. Ces pesticides doivent être « naturels », c’est à dire que les pesticides utilisés ne le sont pas pour leurs propriétés chimiques. Idéalement, le choix d’un pesticide et d’une stratégie d’application devraient reposer sur une approche evidence-based, c’est à dire basée sur des preuves, et optimisés de sorte à en obtenir les meilleurs effets possibles avec un impact minimal sur la santé, l’environnement, leur coût et leurs inconvénients. Mais le premier critère de choix en agriculture biologique est le fait d’être « naturel », quand bien même ce pesticide et/ou la stratégie employés seraient pires sur tous les points concrets précédemment cités. C’est un cas flagrant d’idéologie ...

De manière évidente, la solution idéale consisterait à utiliser l’agriculture conventionnelle tout en réduisant la consommation globale de viande.

Par ailleurs, tout en conservant la viande, le régime bio utilise 40% supplémentaires de terres agricoles par rapport au régime non bio, ce qui est une différence énorme... https://theierecosmique.com/2018/08/20/ ... ronnement/
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Re: Et si le BIO était un LEURRE.....euuuuuh !

par izentrop » 24/08/18, 00:49

ce qu'en pensent les agros
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Re: Et si le BIO était un LEURRE.....euuuuuh !

par janic » 24/08/18, 07:43

ce qu'en pensent les agros
encore une fois ne confond pas LES et DES. L'utilisation de" les" laisse à penser à une unanimité ce qui n'est jamais le cas, ici comme ailleurs, et le discours dominant à une époque peut devenir minoritaire à une autre.
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Re: Et si le BIO était un LEURRE.....euuuuuh !

par izentrop » 29/08/18, 18:54

Un étude américaine de 2017 rejoint les constatations de celle de l'INRA que j'avais déjà postée, au moins concernant les rendements
La production végétale (et animale) est la principale raison pour laquelle les humains gèrent les agroécosystèmes. De nombreuses études soulignent la nécessité d'accroître considérablement la production alimentaire pour répondre aux besoins d'une population humaine croissante et au passage à des régimes alimentaires à plus forte consommation de viande ( 16 ). Bien que les besoins et les iniquités du système actuel continuent à susciter un besoin accru d’approvisionnement alimentaire ( 17 ), les rendements importent non seulement pour les agriculteurs dont les revenus dépendent essentiellement du rendement mais aussi pour de nombreux résultats environnementaux. Même si la production alimentaire n’a pas besoin d’augmenter, des rendements plus élevés pourraient encore être bénéfiques pour l’environnement, car nous pourrions retirer les terres de la production et restaurer les écosystèmes naturels, qui sont généralement plus efficaces que les systèmes de production.

De nombreuses méta-analyses ont conclu que les rendements sous gestion organique sont, en moyenne, 19 à 25% inférieur à celui sous gestion classique ( figure 1. Et fig S1.) ( 18 - vingt ), et une analyse récente des rendements des cultures biologiques commerciaux en les États-Unis révèlent un écart de rendement moyen similaire de 20% ( 21 ). Cependant, l'ampleur de cet écart de rendement varie selon le type de culture et dépend des pratiques de gestion [par exemple, la rotation des cultures, la quantité d'intrants d'engrais ( tableau 1 ) ( 18 - 20 )]. L’écart de rendement peut être de 5 à 9% dans certaines conditions, mais de 30 à 40% dans d’autres conditions ( 18 , 19). De nombreuses céréales montrent par exemple un écart de rendement plus élevé ( 18 , 21 ), tandis que les cultures fourragères, telles que le foin, ont tendance à présenter des écarts de rendement plus faibles ( 20 ) ou même plus élevés en gestion biologique ( 21 ). Toutefois, les études ne sont pas d’accord sur certains des facteurs qui influencent l’écart de rendement (tableau S2), probablement en raison de la petite taille des échantillons lorsque des facteurs individuels sont pris en compte. Une mise en garde importante est que les analyses existantes se limitent principalement aux données des pays à revenu élevé ( Fig. 2 ), ce qui évite de se prononcer sur la performance relative de l’agriculture biologique par rapport aux différents systèmes conventionnels à fort pays à faible revenu. http://advances.sciencemag.org/content/3/3/e1602638
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Re: Et si le BIO était un LEURRE.....euuuuuh !

par janic » 29/08/18, 19:34

La production végétale (et animale) est la principale raison pour laquelle les humains gèrent les agroécosystèmes. De nombreuses études soulignent la nécessité d'accroître considérablement la production alimentaire pour répondre aux besoins d'une population humaine croissante et au passage à des régimes alimentaires à plus forte consommation de viande ( 16 ). Bien que les besoins et les iniquités du système actuel continuent à susciter un besoin accru d’approvisionnement alimentaire ( 17 ), les rendements importent non seulement pour les agriculteurs DONT LES REVENUS DEPENDENT ESSENTIELLEMENT DU RENDEMENT mais aussi pour de nombreux résultats environnementaux. Même si la production alimentaire n’a pas besoin d’augmenter, des rendements plus élevés pourraient encore être bénéfiques pour l’environnement, car nous pourrions retirer les terres de la production et restaurer les écosystèmes naturels, qui sont généralement plus efficaces que les systèmes de production.

Exemple typique d’une étude biaisée.
L’Amérique ne correspond pas aux conditions particulières en Europe et même de pays à pays dans cette Europe.
C’est un fait bien établi et non contesté que les rendements agricoles bio étaient moindres que l’agrochimie à ses débuts sur des terres épuisées par cette dernière. Plus les terres ont retrouvé une activité biologique suffisante et plus les rendements ont remonté avec, quelques fois des rendements équivalents ou supérieurs à l’agrochimie aux rendements en baisse, elle.
Mais le but n’a jamais été la concurrence quantitative avec la chimie et donc retomber dans l’ornière qui a piégé de nombreux agriculteurs qui se sont endettés et ont été pris à la gorge ; mais d’augmenter la valeur nutritive des récoltes, de réduire l’impact des engrais chimiques, de dépenser moins en traitements et de valoriser ces exploitations en dehors du circuit habituel.
Par contre seul cet aspect est intéressant avec les réserves soulignées; « des rendements plus élevés pourraient encore être bénéfiques pour l’environnement, car nous pourrions retirer les terres de la production et restaurer les écosystèmes naturels, qui sont généralement plus efficaces que les systèmes de production. »
D'ailleurs si les USA devaient cultiver sur leurs terres toute la nourriture nécessaire pour leurs usines à viande, ce serait pour eux une véritable catastrophe économique et sociale, car ils devraient revoir à la baisse leur consommation de bidoche.
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Re: Et si le BIO était un LEURRE.....euuuuuh !

par izentrop » 30/08/18, 08:19

Tu ferais mieux d'analyser objectivement, au lieu d'afficher systématiquement ta parano.
Il s'agit d'une méta-analyse faite par une université sur l'agriculture mondiale, donc le lieu de réalisation n'a pas d'importance.
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