Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
[edit du 11.12.2016 ] Un sommaire de ce fil - devenu très long - est en ligne sur un autre fil :
agriculture/le-potager-du-paresseux-le-sommaire-t15042.html
Le lien direct vers le fichier Excel : https://framacalc.org/4swDi7EPa1
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Allez, sur un autre fil, 1360 m'a gentiment rappelé que certains attendaient des retours. Cela m'a motivé.
Etat grippal aujourd'hui, pas de force pour agir, alors un peu de temps pour me battre avec l'informatique - qui, vous le savez, n'est pas mon domaine d'excellence !!!!
Alors, en écoutant "Olds ideas" du vieux Cohen [qui prouve qu'on peut bien vieillir et se "retrouver"]...
Les photos ci-dessus se situent toutes dans la même partie de mon jardin dont je rappelle le passé ; ce n'est qu'une partie de mes "expés" qu'on va appeler, pour s'y retrouver, l'expé "foin" :
1) de mémoire d'homme, c'était une prairie naturelle. C'est plutôt une prairie sèche, en haut de versant, exposée sud-ouest, donc le soleil "cogne" pas mal ; sol peu profond - à profondeur de bêche, on tape sur des cailloux...
On est situé à 340 m. On a donc environ 10 à 15 jours de retard sur la plaine d'Alsace.
2) juillet 2013, fauche + récolte du foin (par un agriculteur)
3) aout 2013 : récupération de balles rondes de mauvais foin, déroulées sur l'herbe qui commençait à repousser ; double épaisseur : avant tassement, cela devait faire environ 30 cm de foin... La surface que vous verrez (environ 60 m²) a été couverte avec une grosse balle ronde
L'hiver est passé là-dessus. Sans rien faire, bien sûr.
Et donc tout ce dont je rends compte ici se joue à partir de ce printemps, précoce, sans AUCUN TRAVAIL DU SOL. NI BECHE. NI PIOCHE !!!
A) Les semis
Il est de notoriété (et cela est étayé scientifiquement) que la matière organique en décomposition, fraîche, a un effet anti-germinatif. Au moins s'il s'agit de matière ligneuse (bois, broussailles... ; à vérifier pour les matières cellulosiques). C'est bien ce qui explique, avec l'absence de lumière, que ce printemps, tout est "propre" [enfin presque, on y reviendra !]
J'ai donc pensé semer dans des lignes après avoir "ouvert" le foin, qui est maintenant tassé (plus que quelques cms d'épaisseur), uniquement sur la largeur nécessaire au semis et à la levée : environ 2 cm de large (ou "3 doigts").
J'ai donc tendu un cordeau [Mise à jour : aujourd'hui, je coupe le long d'une planche, qui retient et "coince" le foin]. Et sorti le gros couteau de cuisine. [Mise à jour 2015 : j'utilise maintenant un couteau à pain avec des crans ; le foin se coupe beaucoup plus facilement
Pour écarter un peu mieux, et éviter un contact étroit entre la matière en décomposition et mon semis, j'ai utilisé une petite griffe manuelle 3 dents et suis passé derrière :
[MAJ 2015 : il y a d'autant moins d'adventice que le sillon est étroit ; j'ai donc entre temps perfectionné le système : au lieu de couper un sillon et d'ouvrir avec la "3 dents", je coupe deux sillons équidistants de 3 cm maxi ; j'enlève délicatement le foin sans abimer le bord de coupe net ; j'ai resserré les deux dents arrières, pour qu'ils passent dans le sillon sans remuer le foin resté en place entre les rangs ; je sème ; je repasse ; je tasse si la terre est sèche - jamais si elle est humide, pour ne pas "bétonner" !]
Surtout ne pas remettre de foin sur les sillons semés, bien sûr, puisque c'est cette couverture qui bloque la germination des adventices ! Cela bloquerait de la même façon la levée des légumes semés.
Donc voilà, avec une planche, un sécateur et une brouette, mes seuls outils de jardinage :
J'ai ensuite semé. Et comme j'expérimente, j'ai recouvert finement (environ 1 cm) de deux façons :
- du terreau du commerce (avec deux sacs à 7 ou 8 euros, j'ai fait une demi-douzaine de lignes / longueur environ 10 m
- la terre des taupinières, ramassée (autant profiter de leur travail, c'est une terre bien meuble)
[Mise à jour fin 2015 : je n'utilise plus ni l'un ni l'autre ; le terreau est une dépense inutile - l'argent, c'est aussi du travail : c'est le fruit du temps consacré au travail au sens d'emploi ! - ; la terre des taupinières génère des levées d'adventices trop importantes ; le mieux, c'est de semer directement dans la terre telle qu'elle est ; je ne fais plus que ça !
Le résultat, photographié ce jour :
Edit par Remundo 13/07/2016
Changement du titre :
"Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?" DEVIENT "Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue"
Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Dernière édition par Did67 le 08/01/16, 12:35, édité 7 fois.
5 x
L'observation de la suite m'a très vite montré que c'est l'ouverture de la couverture végétale qui laisse une chance aux adventices.
Je me suis donc posé la question à savoir si on pouvait repiquer directement à travers ce couvert, sans "ouvrir".
C'est ce qui suit.
B) Essai de repiquage directement à travers le foin, sans "ouvrir" : cela marche !
Donc j'ai prelevé les plants dans le rang semé, plantoir, un trou, et hop, c'est fini.
Voilà ce que cela donne aujourd'hui :
Avantage : pas de "zone" où la terre est à nue et où les adventices vont germer !
A valider avec le temps, mais je recommande dors et déjà !
Je me suis donc posé la question à savoir si on pouvait repiquer directement à travers ce couvert, sans "ouvrir".
C'est ce qui suit.
B) Essai de repiquage directement à travers le foin, sans "ouvrir" : cela marche !
Donc j'ai prelevé les plants dans le rang semé, plantoir, un trou, et hop, c'est fini.
Voilà ce que cela donne aujourd'hui :
Avantage : pas de "zone" où la terre est à nue et où les adventices vont germer !
A valider avec le temps, mais je recommande dors et déjà !
6 x
C) Planter des bulbes
Suite à mes semis, mon épouse avait planté les bulbes (oignons, échalotes), que vous voyez ci-dessus, selon la même méthode d'ouverture des sillons.
Quand j'ai vu que cette "ouverture" était une fenêtre pour les adventices, je me suis demandé si l'effet "anti-germinatif" s'appliquait aux bulbes.
J'ai donc racheté quelques échalotes que j'ai plantées directement, au plantoir, à travers le foin, sans rien faire d'autre.
Et voici le résultat [attention, la date de plantation est différée d'au moins 15 jours voire 3 semaines ; ne pas comparer le développement végétatif]
On peut tout de suite voir que :
a) il n'y a aucun effet négatif
b) c'est beaucoup plus propre !
Donc désormais, ce sera la méthode "bulbes" et "repiquage" : directement, à travers le foin, sans "ouvrir" !
NB : la littérature et le "on dit" recommandent de ne jamais mettre des bulbes après une fumure organique, cela favoriserait la pourriture. [Mise à jour : après 2 récoltes, je confirme que mes bulbes se conservent très bien !]
Je vous prie donc d'attendre la fin de cette expé ! Si ça se trouve, cet été tout sera pourri !!!
Suite à mes semis, mon épouse avait planté les bulbes (oignons, échalotes), que vous voyez ci-dessus, selon la même méthode d'ouverture des sillons.
Quand j'ai vu que cette "ouverture" était une fenêtre pour les adventices, je me suis demandé si l'effet "anti-germinatif" s'appliquait aux bulbes.
J'ai donc racheté quelques échalotes que j'ai plantées directement, au plantoir, à travers le foin, sans rien faire d'autre.
Et voici le résultat [attention, la date de plantation est différée d'au moins 15 jours voire 3 semaines ; ne pas comparer le développement végétatif]
On peut tout de suite voir que :
a) il n'y a aucun effet négatif
b) c'est beaucoup plus propre !
Donc désormais, ce sera la méthode "bulbes" et "repiquage" : directement, à travers le foin, sans "ouvrir" !
NB : la littérature et le "on dit" recommandent de ne jamais mettre des bulbes après une fumure organique, cela favoriserait la pourriture. [Mise à jour : après 2 récoltes, je confirme que mes bulbes se conservent très bien !]
Je vous prie donc d'attendre la fin de cette expé ! Si ça se trouve, cet été tout sera pourri !!!
Dernière édition par Did67 le 06/01/16, 17:37, édité 2 fois.
1 x
Conclusions ???
Provisoires !!!
1) Mon jardin est au moins aussi beau que quand je me fatiguais. Sans doute plus.... Et ne pas en foutre une rame est enthousiasmant - surtout quand on aime la provocation ! [on passe un peu pour fou quand on déroule une balle de foin et qu'on explique au voisin que c'est pour le jardin]
2) Cependant, deux obstacles :
a) les oiseaux qui viennent gratter et recouvrent les jeunes plantules...
Ils pigent très vite qu'il y a des vers de terre en pagaille ! [qui font un sacré boulot !]
Deux solutions ou 3 :
- un chat ? mais comment l'attacher là ???
- un filet pour recouvrir ??? C'est ce que recommande Soltner [Mise à jour : cette année 2015, j'ai dû mettre des filets]
- repasser derrière les oiseaux avec un râteau à gazon et redécouvrir ; demande un peu de temps, mais n'est pas un gros travail ; c'est ce que j'ai fait.
b) les campagnols !
(je suppose que c'est ça) ; ils trouvent des conditions idéales, à l’abri de la couverture...
Donc ils mettent le bazar, recouvrent des semis...
Plus tard, ils s'en prendront aux récoltes. Voici en exemple, une photo de mon essai BRF de l'an dernier :
Pour l'instant :
a) le piégeage a été un échec total ; ils se foutent de ma gueule, passent à coté... J'ai essayé deux sortes de pièges.
[Mise à jour : j'ai, depuis, découvert des pièges efficaces ; voir plus loin]
b) j'ai vu avec plaisir un faucon crécerelle tournicoter dans les parages
c) et aussi des chats du voisinage
d) je pratique le boudhisme : dans la mesure où ce jardinage ne me demande pas beaucoup d'effort, pourquoi ne pas partager avec eux ??? cultiver le double de surfaces et on est quitte ???
Oui, mais s'ils prennent tout ????
[Mise à jour : c'est ce qui s'est passé en 2014 : sur 24 céleris plantés, aucune récolte - pas un seul ! : tous bouffés !]
Y aura-t-il un équilibre avec leurs propres prédateurs ???
Donc j'agis mollement, observe un peu et on va voir...
3) Les limaces
A ce stade, ne se semblent pas un problème majeur, ni "supérieur" à ce que je connaissais à cet endroit là où je travaillais le sol.
Le jardin étant au milieu de prairies, j'ai toujours eu des limaces.
Mais j'ai toujours aussi vu des "carabes" (carabe doré ?), leur ennemi...
C'est seulement critique au moment du semis. Là, tout peut y passer !
J'ai fait un traitement au ferramol au moment du semis. On le voit sur les rangs de carotte, à un moment donné, après la période chaude et sèche, au retour des pluies, tout allait y passer très vite ! Il y a eu un éclaircissage involontaire par les limaces !
Le Ferramol est un sulfate ferreux. Le Souffre et le Fer sont des oligo-éléments dont les plantes ont besoin. Pour beaucoup de plantes, on apporte du souffre (crucifères) ou du fer (en cas de chlorose - jaunissement des feuilles, avec juste les nervures qui restent vertes, signe d'une carence de fer).
Cela coupe l'appétit aux limaces. Elles ne meurent pas en "bavant". Donc observer la disparition des grains pour savoir s'il y en a encore. Ne pas chercher la bave !
Mon objectif est d'éviter tout apport de quoi que ce soit, y compris les produits homologués en "bio" (relire certains de mes échanges avec certains à propos des dogmes du bio ; je suis pour le bio, mais mon ambition est de faire mieux, donc du "plus que bio", sur la base d'une agriculture cyclique et naturelle. Pour mon plaisir).
Mais le Ferramol, contrairement aux dérivés du cuivre - toxiques - est pour moi, un produit tout à fait acceptable. Son seul inconvénient est d'être cher et de ne pas durer !
Provisoires !!!
1) Mon jardin est au moins aussi beau que quand je me fatiguais. Sans doute plus.... Et ne pas en foutre une rame est enthousiasmant - surtout quand on aime la provocation ! [on passe un peu pour fou quand on déroule une balle de foin et qu'on explique au voisin que c'est pour le jardin]
2) Cependant, deux obstacles :
a) les oiseaux qui viennent gratter et recouvrent les jeunes plantules...
Ils pigent très vite qu'il y a des vers de terre en pagaille ! [qui font un sacré boulot !]
Deux solutions ou 3 :
- un chat ? mais comment l'attacher là ???
- un filet pour recouvrir ??? C'est ce que recommande Soltner [Mise à jour : cette année 2015, j'ai dû mettre des filets]
- repasser derrière les oiseaux avec un râteau à gazon et redécouvrir ; demande un peu de temps, mais n'est pas un gros travail ; c'est ce que j'ai fait.
b) les campagnols !
(je suppose que c'est ça) ; ils trouvent des conditions idéales, à l’abri de la couverture...
Donc ils mettent le bazar, recouvrent des semis...
Plus tard, ils s'en prendront aux récoltes. Voici en exemple, une photo de mon essai BRF de l'an dernier :
Pour l'instant :
a) le piégeage a été un échec total ; ils se foutent de ma gueule, passent à coté... J'ai essayé deux sortes de pièges.
[Mise à jour : j'ai, depuis, découvert des pièges efficaces ; voir plus loin]
b) j'ai vu avec plaisir un faucon crécerelle tournicoter dans les parages
c) et aussi des chats du voisinage
d) je pratique le boudhisme : dans la mesure où ce jardinage ne me demande pas beaucoup d'effort, pourquoi ne pas partager avec eux ??? cultiver le double de surfaces et on est quitte ???
Oui, mais s'ils prennent tout ????
[Mise à jour : c'est ce qui s'est passé en 2014 : sur 24 céleris plantés, aucune récolte - pas un seul ! : tous bouffés !]
Y aura-t-il un équilibre avec leurs propres prédateurs ???
Donc j'agis mollement, observe un peu et on va voir...
3) Les limaces
A ce stade, ne se semblent pas un problème majeur, ni "supérieur" à ce que je connaissais à cet endroit là où je travaillais le sol.
Le jardin étant au milieu de prairies, j'ai toujours eu des limaces.
Mais j'ai toujours aussi vu des "carabes" (carabe doré ?), leur ennemi...
C'est seulement critique au moment du semis. Là, tout peut y passer !
J'ai fait un traitement au ferramol au moment du semis. On le voit sur les rangs de carotte, à un moment donné, après la période chaude et sèche, au retour des pluies, tout allait y passer très vite ! Il y a eu un éclaircissage involontaire par les limaces !
Le Ferramol est un sulfate ferreux. Le Souffre et le Fer sont des oligo-éléments dont les plantes ont besoin. Pour beaucoup de plantes, on apporte du souffre (crucifères) ou du fer (en cas de chlorose - jaunissement des feuilles, avec juste les nervures qui restent vertes, signe d'une carence de fer).
Cela coupe l'appétit aux limaces. Elles ne meurent pas en "bavant". Donc observer la disparition des grains pour savoir s'il y en a encore. Ne pas chercher la bave !
Mon objectif est d'éviter tout apport de quoi que ce soit, y compris les produits homologués en "bio" (relire certains de mes échanges avec certains à propos des dogmes du bio ; je suis pour le bio, mais mon ambition est de faire mieux, donc du "plus que bio", sur la base d'une agriculture cyclique et naturelle. Pour mon plaisir).
Mais le Ferramol, contrairement aux dérivés du cuivre - toxiques - est pour moi, un produit tout à fait acceptable. Son seul inconvénient est d'être cher et de ne pas durer !
Dernière édition par Did67 le 06/01/16, 17:42, édité 2 fois.
5 x
Oui. C'est ce que j'ai pensé aussi. Sinon, je n'aurais pas tenté 100 % de ma production sur cette zone.
Cependant, le foin est bien plus riche que la paille. Qui l'est plus qu'un mulch de brousailles...
C'est pour cela que je "profite" de cette aubaine : outre la question du non-labour / maintenir le sol couvert, cela rentre aussi dans mon schéma de "transferts horizontaux" de fertilité. En particulier pour les éléments autres que l'azote.
Le concept global, je l'ai décrit plus haut, je crois :
a) une zone en "jachère à légumineuses" - en l'occurence le trèfle d'Alexandrie ; pousse rapide, gélif l'hiver...
Dans cette zone, on "recharge" le sol en azote naturel.
b) une zone en BRF ; une fois mes cycles bien établis, cela viendra après le trèfle ; le BRF va "immobiliser" l'excès d'azote (ce fameux "effet dépressif"), pour le "libérer" ensuite progressivement.
C'est la zone des champigons - extraction des minéraux.
C'est la zone de l'humification ; production d'humus stable à partir de la lignine.
En le mettant sur le trèfle en fin de vie, je maintiens de la nourriture pour les vers de terre.
c) la défriche par déroulement de foin ; reprise en main après cultures pérennes (framboises, fraises) ou des zones "infestées" sont traitées au foin comme décrit ci-dessus ; intense activité de vers de terre ; étouffement des adventices à quelques exceptions près (dont les bulbeuses et quelques plantes à rhizome et... le plantain et le gaillet !)...
Ces exceptions, compte tenu de la très bonne structure du sol, s'arrachent bien, sans "casser"... L'arrachage manuel représente un travail limité, et se fait "en passant"... Comme tout ou presque vient, il est très efficace...
Cependant, le foin est bien plus riche que la paille. Qui l'est plus qu'un mulch de brousailles...
C'est pour cela que je "profite" de cette aubaine : outre la question du non-labour / maintenir le sol couvert, cela rentre aussi dans mon schéma de "transferts horizontaux" de fertilité. En particulier pour les éléments autres que l'azote.
Le concept global, je l'ai décrit plus haut, je crois :
a) une zone en "jachère à légumineuses" - en l'occurence le trèfle d'Alexandrie ; pousse rapide, gélif l'hiver...
Dans cette zone, on "recharge" le sol en azote naturel.
b) une zone en BRF ; une fois mes cycles bien établis, cela viendra après le trèfle ; le BRF va "immobiliser" l'excès d'azote (ce fameux "effet dépressif"), pour le "libérer" ensuite progressivement.
C'est la zone des champigons - extraction des minéraux.
C'est la zone de l'humification ; production d'humus stable à partir de la lignine.
En le mettant sur le trèfle en fin de vie, je maintiens de la nourriture pour les vers de terre.
c) la défriche par déroulement de foin ; reprise en main après cultures pérennes (framboises, fraises) ou des zones "infestées" sont traitées au foin comme décrit ci-dessus ; intense activité de vers de terre ; étouffement des adventices à quelques exceptions près (dont les bulbeuses et quelques plantes à rhizome et... le plantain et le gaillet !)...
Ces exceptions, compte tenu de la très bonne structure du sol, s'arrachent bien, sans "casser"... L'arrachage manuel représente un travail limité, et se fait "en passant"... Comme tout ou presque vient, il est très efficace...
Dernière édition par Did67 le 11/11/14, 12:01, édité 1 fois.
1 x
Je rapelle que ce fil est issu d'un autre où était posé la question comment rendre plus facile le travail du sol...
J'avais alors posé la question : "mais pourquoi donc travailler le sol ???"
Les photos me semblent apporter un début d'éléments de réponse !
"Pour se fatiguer pour pas grand chose ! Tout ça parce qu'on a toujours dit qu'il fallait faire comme ça !"
J'avais alors posé la question : "mais pourquoi donc travailler le sol ???"
Les photos me semblent apporter un début d'éléments de réponse !
"Pour se fatiguer pour pas grand chose ! Tout ça parce qu'on a toujours dit qu'il fallait faire comme ça !"
2 x
Un des gros boulots est donc d'écarter le foin que les oiseaux, en grattant, ont projeté sur les plantules qui lèvent.
J'ai retrouvé la photo :
Il s'agit là de la mâche, qui avait bien levée, mais s'est trouvée recouverte de foin...
Donc il faut la dégager.
- sur les semis, cela peut bloquer la levée
- par ailleurs, il est plus difficile de laver la mâche ; on risque d'avoir des petits morceaux de foin [noter que c'est moins toxique que les pesticides sur la mâche du supermarché, qui, eux, ne se voient absolument pas ! Donc moi, cela ne me troble pas. Mais cela pourrait "bloquer" des esprits étroits ! Dans ce cas, le foin est "sâle" !]
[[PS : pour ceux qui ne le sauraient pas et qui pensent toujours que la mâche n'est qu'une "salade" d'hiver, il existe maintenant des variétés "pour toute l'année" - ici, c'est la variété "Gala" ; on se régale en ce moment !]
[Mise à jour fin 2015 : le problème a pris une telle ampleur que désormais, je tends des filets anti-oiseaux au-dessus des semis ; pour quelques euros, le problème est définitivement résolu ; la présence, à proximité, de bosquets offre un gîte confortable aux merles, qui dès qu'on a quitté la place, se précipitent pour creuser et se nourrir de vers... Dès qu'on approche, les "lanceurs d'alerte" font fuir tout le monde]
J'ai retrouvé la photo :
Il s'agit là de la mâche, qui avait bien levée, mais s'est trouvée recouverte de foin...
Donc il faut la dégager.
- sur les semis, cela peut bloquer la levée
- par ailleurs, il est plus difficile de laver la mâche ; on risque d'avoir des petits morceaux de foin [noter que c'est moins toxique que les pesticides sur la mâche du supermarché, qui, eux, ne se voient absolument pas ! Donc moi, cela ne me troble pas. Mais cela pourrait "bloquer" des esprits étroits ! Dans ce cas, le foin est "sâle" !]
[[PS : pour ceux qui ne le sauraient pas et qui pensent toujours que la mâche n'est qu'une "salade" d'hiver, il existe maintenant des variétés "pour toute l'année" - ici, c'est la variété "Gala" ; on se régale en ce moment !]
[Mise à jour fin 2015 : le problème a pris une telle ampleur que désormais, je tends des filets anti-oiseaux au-dessus des semis ; pour quelques euros, le problème est définitivement résolu ; la présence, à proximité, de bosquets offre un gîte confortable aux merles, qui dès qu'on a quitté la place, se précipitent pour creuser et se nourrir de vers... Dès qu'on approche, les "lanceurs d'alerte" font fuir tout le monde]
Dernière édition par Did67 le 08/01/16, 11:10, édité 2 fois.
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