izentrop a écrit :Il y a aussi Felix Noblia, qui doit bénéficier d'un climat et d'un sol favorable, car un accident climatique peut mener rapidement à la catastrophe.
Je découvre. C'est effectivement la même démarche de culture sous couverts vivants sans usage d'herbicides, grâce à c qu'on appelle des rouleaux FACA (qui plie et "cassent" les tiges de la plante utilisée comme couvert, qui, du coup, meurt sur place en tout cas se dessèche).
On le voit : il faut beaucoup réfléchir. Ce sont des systèmes avec "peu de matières actives, beaucoup de matière grise !"
Toute petite erreur factuelle de Félix dans sa présentation : l'humanité n'a pas toujours "travaillé" la terre comme on le fait aujourd'hui, grâce aux énergies fossiles. Elle a très très longtemps "gratté" la terre, en utilisant l'araire.
Le labour profond, brutal, est une "invention" assez récente : 200 ans environ, avec une accélération après guerre (donc un peu plus de 50 ans) avec la généralisation du labour profond, avec retournement...
Le système n'est plus sensible aux accidents que durant la phase très critique de la levée de la plante semée. Là, en effet, cela peut partir en vrille. Sinon, cultiver sous couvert est plutôt plus résilient !!! En sols nus, on peut assez facilement réussir l'installation d'une culture à l'arrache, par conditions pluvieuses : les herbicides lui épargnent une concurrence, une perf d'engrais va la retaper... Dans un système vivant, c'est autre chose : le couvert reprend le dessus...
A noter : l'argument comme quoi on a des conditions favorables est le dernier qui reste à ceux qui ne veulent pas se remettre en cause ; je l'entends régulièrement chez moi : "ah, mais tu as de la chance, tu as un sol favorable". Mon sol est un sol plutôt mince, de haut de versant, d'une prairie naturelle PAUVRE ! Je te parie que ses voisins trouvent que leur sol est "normal"...