L'agroécologie permettrait de doubler la production agricole

[Ahmed]

Did67, qui ne voit que nous sommes en concordance?
Cependant sur la question irlandaise, le détail qui nous sépare, c'est que c'est l'évolution de la législation britannique qui a conduit à un morcellement des terres et à une quasi monoculture vivrières de la pomme de terre, d'où résulte ensuite le souci agronomique (mildiou).
Bon, le désaccord ne porte que sur la chronologie, mais c'est tout de même un point important!

Je fais partie de ceux qui pensent que le système se prépare des jours difficiles.

, dis-tu, en te qualifiant de pessimiste; je pense qu'il serait plus approprié de voir ici du réalisme, dusse ta modestie en souffrir!

[Ahmed]

Janic, tu écris:

Il faut comparer des choses comparables! Quelle dépense d 'énergie aurait-il fallu pour transporter la même quantité de fret par route, par chemin de fer ou par avion (en supposant un réseau existant)?

Le problème n'est pas de comparer diverses possibilités théoriques puisqu'il ne fais aucun doute que la solution du transport par porte-containers (plus généralement voie maritime) est optimisée dans le process de la mondialisation.
Non, en réalité, ce qui pose question, c'est l'organisation même de cette répartition des tâches qui oblige à recourir à ces déplacements démesurés et dont la seule justification est la création de valeur, sans tenir compte des destructions qu'elle implique.

[sen-no-sen]

sen no sen bonjour

Il faudra de toute façon s'attaquer au transports, a fortiori maritime.
Lorsque l'on sais que les 15 plus gros porte containers du monde polluent plus que l'ensemble du parc automobile mondiale!

il faut comparer des choses comparables! Quelle dépense d 'énergie aurait-il fallu pour transporter la même quantité de fret par route, par chemin de fer ou par avion (en supposant un réseau existant)?

Aucune puisque cela ne serait pas possible:CQFD!

[Did67]

Did67, qui ne voit que nous sommes en concordance?
Cependant sur la question irlandaise, le détail qui nous sépare, c'est que c'est l'évolution de la législation britannique qui a conduit à un morcellement des terres et à une quasi monoculture vivrières de la pomme de terre,

Ah ???

Je ne suis pas assez féru en histoire pour connaître cette genèse !

La pomme de terre est une culture indiquée pour ce type de climat / de sol. Fin 19ème, un peu partout, les populations étaient en croissance et les "systèmes" en place sous tension. Je parle là technique / agronomie : nombre de bourches à nourrir / ha disponible = raccourcir les rotations, développer les cultures vivrières... D'où aussi fragilisation (impact plus grand d'un parasite qui trouve des cultures "moins équilibrées" ; mais aussi impact éconopmique plus important car "tous les oeufs dans le même panier").

Phénomène que les décisions politiques, les lois, accélèrent ou freinent. Accélèrent en général un peu partout, les systèmes étant encore très peu démocratiques même quand ils le sont sur le papier, c'est la franche aisée qui impose ses règles...

A moins donc que ce ne soit l'inverse : des lois qui enclenchent des spirales qu'un système contraint et sous tension ne peut plus "neutraliser"...

[janic]

Aucune puisque cela ne serait pas possible:CQFD!

donc cela reste la solution la moins pire!CQFD

[Did67]

J
Il me semble en effet que tu minimise la capacité des forêts à produire des sols à partir de la roche mère. Quoique ces productions soient lentes, elles ne sont pas négligeables, puisqu'à l'origine des sols agricoles.

Pour clore cette vieille histoire : dans un autre fil, je parlais de forêt en équilibre, par rapport au bilan C.

Cela n'a pas de lien direct avec la capacité des végétaux à "créer" des sols vivants à partir du "minéral pur".

Dans un autre fil, il était question de bilan C défavorable si on produisait trop de pellets... Ce qui est un tout autre élément du débat. Le C est soit "séquestré" dans la matière organique, dont la matière organique du sol, soit oxydé en CO² et il fait alors la navette entre les deux... (cécolmposition aérobie rapide et combustion du bois de chauffage).

Donc une forêt en "équilibre" (même quantité de biomasse sur pied / gestion "rationnelle" où "abattages" = croissance naturelle) sera assez neutre en CO², quoiqu'on fasse du bois.

Et en effet, à une nuance près : la matière organique qui s'accumule sous une forme stable (humus à longue durée de vie) dans le sol, qui s'épaissit.

[comme le bois d'oeuvre "immobilisé longtemps" et non détruit va aussi séquestrer du CO²]

[izentrop]

Lucien Séguy donne sa version de l'agroécologie

L'eau, la température et le génie végétal, tu peux tout faire