Pourtant lors de son invention la charrue (et ses dérivés et donc le travail de la terre) a permis d'augmenter les rendements agricoles...d'où leur adoption rapide quasi partout dans le monde...n'y a-t-il pas là un paradoxe ou alors c'est parce qu'aujourd'hui nous avons tellement épuisé et tué les sols que le non travail des sols est redevenu intéressant?
Bref voici l'article de Sciences et Avenir...
L’intérêt du "non labour" confirmée
Le 09.10.2016 à 14h00
La compilation de 62 études scientifiques comparant les pratiques de travail des sols agricoles dans le monde conclut à un avantage agronomique certain du "non labour". Les enjeux climatiques devraient accélérer l’abandon de la charrue.
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La vie microbienne des sols, voilà le secret d’un sol fertile. Un gramme de sol contient un million d’espèces de bactéries, 100 000 espèces de champignons, 1000 espèces d’invertébrés (acariens, collemboles, nématodes, etc.) parmi lesquels les rois de ce milieu, les vers de terre, principaux acteurs de la fertilité des sols. Un sol sain compte une douzaine d’individus par m3. Ce microcosme aère le sol, décompose les résidus des végétaux et les transforme en matière organique de nouveau assimilable par les plantes. C’est ce recyclage qui est perturbé par le labour. Si le retournement des terres a un impact positif sur la vie bactérienne en provoquant la création de milieux de vie différents favorisant la multiplication des espèces, il stimule en revanche l’apparition de bactéries porteuses de maladies pour les plantes ! En outre, la charrue détruit le fragile réseau des mycéliums de champignons microscopiques qui aident les plantes à mieux capter la matière organique. Le semis direct quant à lui abaisse, certes, la diversité bactérienne, mais il favorise les espèces impliquées dans la fertilité, augmente la vitalité des champignons et améliore leur efficacité dans la dégradation de la matière organique.
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http://www.sciencesetavenir.fr/nature-e ... mee_107236