Bon comme d’habitude il va y avoir du boulot !
Ahmed a écrit:
Pas grave!
Principalement dans l'AT il est bien précisé que Dieu a fait l'homme à son image et, qu'en gros il a mis le reste de la création à sa disposition: c'est quant même une offre intéressante et qui est taillée sur mesure!
Le juste en gros, c’est ce qui fait la différence.
Pour reprendre mes habituelles analogies mécaniques : en gros l’automobile est à la disposition des humains, laissée comme ça sans établir des règles de conduite, d’utilisation et d’entretien? Et donc en supposant une apparition ex nihilo de ces engins et, en supposant toujours, que, par l’opération du saint esprit, ces humains aient eut le don de savoir conduire, chacun peut s’imaginer le bazar que cela aurait engendré, sans des règles. Or avoir l’idée que ce «
à son image, à sa ressemblance » puisse être, quant à une forme physique souvent représenté dans les iconographies anthropomorphiques, c’est ridicule et absurde, on ne peut représenter l’imprésentable par principe. Donc le selon se ressemblance est à chercher ailleurs. Tout ça a déjà été vu.
Donc le taillé sur mesure est effectivement une offre intéressante, mais de quelle façon et jusqu’à quel point ?
Quelques théologiens, si mes souvenirs sont bons, évoquent une interprétation plus subtile, considérant que la création est inachevée et que sa continuation serait confiée à l'homme,
Ca c’est de l’imaginaire typique lié à la nature humaine qui cherche à s’auto justifier dans ses choix et comportements : «
nous sommes faits à l’image de dieu, donc des dieux aussi, et nous disposons de tout ce qui nous entoure, les puits de pétrole, les centrales nucléaires, la chimie, etc… ce qui va nous permettre de mettre une touche finale au boulot mal fait du créateur » Vanité ! Orgueil humain et donc catastrophe à l’horizon.
ce qui résout en passant quelques problèmes au niveau de la liberté versus déterminisme; c'est une version très intéressante, mais devinez celle qui a prévalu?
Il ne s’agit pas de liberté en soi, mais de
prétention à une liberté qui transgresserait abondamment les règles qui régissent la création. Pour ceux qui connaissent un peu, un tout petit peu, le texte, il est recommandé à l’humain de disposer d’une nourriture bien spécifique, mais avec un interdit, car toute » liberté » à ses limites à ne pas dépasser sans risques
Dans le NT, Jésus ne fait pas grand cas des animaux
Si tu as tes enfants qui font des bêtises comme de toucher au feu, de tenter de boire de l’eau de javel laissée à porté de main (selon notre appréciation culturelle de celles-ci) te préoccupes-tu de savoir si il a bien fait de manger un carambar en dehors des repas ? quant il y a le feu, on ne se préoccupe pas de protéger le secrétaire de grand-mère !
et la seule figure chrétienne d'envergure à s'en préoccuper, c'est St François d'assise
Déjà il y a contradiction dans la formule : si Jésus ne s’est pas préoccupé des animaux et il est de fait le fondateur de cette nouvelle secte (selon les propos de Paul) il y aurait contradiction de forme et de fond.
Ou bien François d’assise (qui n’est saint que par décision d’une église dominante) a eut connaissance de l’ouvrage ,(appelé NT à tort, par les christianismes païens), donc de la genèse qui défini l’alimentation humaine qui exclue la nourriture animale pour l’humain (retour aux sources). Ou encore il est inspiré par cet esprit appelé saint (lui vraiment !) qui fait prendre conscience du bien et du mal !
Certes, les conséquences sont indirectes, mais elles sont là. Dissiper un maximum d'énergie sur un territoire le plus étendu possible ne peut s'opérer qu'au détriment des autres organismes vivants. La meilleure preuve en est le résultat actuel, où s'observe une violence inouïe à l'égard du vivant.
Cette violence est inhérente au milieu vivant où pour survivre chaque être vivant le fait au détriment d’autres êtres vivants, l’humain n’a rien inventé. Mais lorsque l’équilibre est rompu (surpopulation par rapport à une autre) c’est la catastrophe annoncée.
De plus, il faut remarquer que de nombreuses sociétés ne se sont pas conformées à cette règle, mais étant non-destructives, elles sont passées inaperçues...
Effectivement, nous prêtons plus facilement attention à ce qui va nous nuire, ou nous nuit déjà (l’écologie) que sur ce qui va bien.
Sen no sen a écrit:
Évidemment! Mais il ne faut pas incriminer les religions pour autant.
Il y a deux façons de voir les choses: soit ceux sont les humains qui font l'histoire via leurs "libre arbitres"... soit ce sont les déterminismes et les processus qui font les humains et... l'histoire par extension.
Je penche évidemment pour le second point de vu.
Dès lors on peut considérer les religions comme la conséquence de processus "physico-sociologique" et absolument pas comme issu de la "faute" des humains.
Les deux se confondent ! sans libre choix, il n’y a pas de conséquences, mais être à l’image de dieu implique de pouvoir choisir, ce n’est pas un dilemme, car le terme choisir est mal adapté il faut plutôt parler
d’adhésion à. Par analogie toujours : les bébés ont-ils le choix de prendre le sein ou le biberon, celui de manger et de boire ensuite ce qu’ils veulent, plus tard de rouler sur l’autoroute en sens inverse avec 3 g d’alcool dans le sang. Selon leur modèle parental leur choix est plutôt une adhésion par reconnaissance que celui-ci est le meilleur pour eux ou bien de le rejeter s’ils n’ont pas adhérer à ce modèle.
Il est évident que les religions n'ont fait qu'apporter une enveloppe à ces déterminismes, tout comme le fait ensuite la science sous une nouvelle forme, encore mieux adaptée au déchaînement des forces destructrices.
C’est exactement ça ! Les religions sont des contenants, pas des contenus. Mais n’importe quel contenant ne peut pas contenir n’importe quel contenu d’où les différentes religions culturelles. Dans nos régions ce sont les monothéismes, dits bibliques, qui dominent avec une montée du bouddhisme qui porte un œil différent sur le sujet et bien entendu l’athéisme qui veut y faire sa place aussi.
christophe a écrit:
Donc Dieu est un gros égocentrique consumériste avide de pouvoir* !?!?!? Ou alors c'est juste que le plan divin a foiré?? Bigre...j'hésite...
Oups...pardon janic...
Tu n’as pas à t’excuser ! je ne suis pas religieux et la notion de sacré de cette façon là m’échappe complètement, c’est pourquoi j’écris dieu avec un
d en minuscule.
Pour l’égocentrisme avide de pouvoir, c’est prendre le problème à l’envers.
En tant que parent : es-tu avide de pouvoir vis à vis de tes enfants à cause de ton égocentrisme ? (Ca arrive quelques fois évidemment !) ou bien te sens-tu une responsabilité vis-à-vis de « ta création » et donc du pouvoir que tu peux exercer sur eux ?
Si ensuite ton pouvoir a été bien exercé (dans un idéal que nous ne pouvons atteindre) avec ses nombreux interdits, mais que l’influence du milieu extérieur a été plus fort que le tien : ton éducation a-t-elle foirée. En apparence: oui !
Qu'on en ait conscience ou pas, il y a une petite voix intérieure qui nous fait distinguer entre ce qui est bien de ce qui est mal, si on veut bien l'entendre!
René Girard disait, à propos du christianisme, que c'était la religion de la sortie des religions...
Quoi qu'il en soit, la licence accordée par cette religion constituait une porte ouverte vers l'extractivisme et son contenu normatif visait seulement les relations intraspécifiques. Désormais remplacée par la science qui fait semblant de ne pas remarquer les effets de sa puissance... :roll:
ou bien son inverse! Elle a trop conscience de sa puissance, comme son alter ego que sont les religions dominantes, ce qui fini par se retourner contre ses aficionados.
NB: il est toujours dommage qu'il n'y ait pas un sujet consacré qui ne fasse pas dériver les sujets comme sur les abeilles, quoique cela y soit intimement lié.
« On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres: mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison » Henri Poincaré