N'inverse pas les faits : la mode c'est le bio ...
Le bio n’est pas une mode mais une prise de conscience.
L’écologie considérée comme une lubie de babacool s’est transformée en urgence humanitaire. Ces gamins qui sortent des écoles pour réclamer un avenir meilleur, mais qui s’annonce plutôt noir, ne font que constater que
leurs ainés n’ont pas pris conscience, eux, de l’urgence de changer les modes de faire institués par l’économie et l’économie seule. Que ce soit en agriculture, en médecine ou simplement en gaspillage énergétique polluant.
qui découle d'un désir des consommateurs, basé des notions de bon sens populaire mais qui en réalité repose sur des notions empiriques,
L’agriculture bio, la vraie, la plus que bio, repose sur des travaux d’agronomes qualifiés, pas sur des bricolages de jardiniers amateurs. Sauf à considérer que l’agriculture, en général, est empirique aussi.
emploie aussi des pesticides parfois plus nocifs pour l'environnement et en grande culture provoque plus d'érosion des sols(lutte mécanique contre les adventices)
et c’est reparti ! les problèmes d’adventistes se posent généralement au moment des changement de modes cultural quand la nature reprend ses droits. Or la plupart des adventistes sont des réparateurs de la bêtise humaine avec ses cultures sélectives. Did a dû développer ce point là!?
et un appauvrissement dû au fait que les exportations ne sont pas suffisamment compensées par les intrants.
Cet aspect ne se produit que lorsque le sens et le rôle de la AB (pas le logo) est mal compris et que les agriculteurs convertis au bio (salon le label) n’ont rien compris aux raisons et sens de ce changement.
KS parle même de rendement divisé par 5.
Ca ne veut rien dire, car c’est comme comparer un obèse 5 fois plus lourd qu’un individu lambda de même taille. Leur poids est effectivement différent, mais surpoids n'est pas un signe de santé.
C'est pour ça qu'en France, les 5 % qui en font ne sont attirés que par les prix de vente plus élevés et la prime ...que l'état a beaucoup de mal à rétribuer.
Raisonnement insufflé par Big phyto de bout en bout! Il est vrai que certains sont motivés par le prix de vente plus élevé, mais ce qui demande aussi beaucoup plus de travail et donc de main d’œuvre. Prix élevé n’est pas synonyme de bénéfice surtout que la plupart des exploitations ne sont pas immenses pour se rattraper sur la quantité. Or les productions bio sont suffisantes, à l’échelle d’un pays comme le notre, pour nourrir
SA population, pas pour faire de l’exportation à toute fin.
Pour ma part, ce qui m'ennuie est généralement un esprit puissamment manichéen de certains tenants du Bio, qui n'est pas sans rappeler les heures du Maccarthysme ou la subtilité de G.W Bush : si vous n'est pas avec nous alors vous êtes l'axe du mal.
S’il peut y avoir exagération (mais laquelle ?car ce qui parait exagération ne l’est que du point de vue du conventionnel) dans un sens, cela ne justifie pas non plus exagération dans l’autre.
Si tout le monde passaient "Bio" on verrait surement une émergence de "super bio" avec des arguments genre "vrai Bio originel" ou allons savoir quoi.
C’est ce que revendique Did avec son «
plus que bio « (sous entendu selon le label qui aurait dû être précisé). Dans toutes les sociétés toute exigence initiale se trouve dévoyée pour de multiples raisons qui tiennent à l’ignorance le plus souvent.
Pour l’anecdote : un maraicher était venu me proposer du bio (il y a 40 ans de cela), mais lorsque je lui ai signalé que pour pouvoir le commercialier,( avant le label bio) il lui faudrait respecter les règles du bio défini par les associations d’agriculteurs bio, de cette époque, (genre Nature et Progrès) et donc il devrait attendre 5 ans avant d’espérer vendre ses produits en bio et encore s’il n’y avait plus de rémanence des produits qu’il utilisait actuellement.
Je n’en ai plus entendu parler. Pour lui bio signifiait plus de produits chimiques, point c’est tout !
Ces critiques ne doivent cependant pas cacher le fait que l'ensemble de la mouvance Bio a constitué et constitue encore un aiguillon salvateur pour faire bouger les opinions et consciences. Comme je l'ait dit ailleurs, les meilleurs producteurs bio que je connais dans mon domaine, ce sont de sacrés techniciens et dans leur cas, le meilleurs bienfait du Bio a été de les incité à se poser des questions sur ce qu'il faisait, pourquoi, et comment.
tout à fait! Mais seulement actuellement avec l'explosion de l'écologie sous ses différents aspects. Avant le bio était combaattu, ridiculisé avec les mêmes arguments qu'aujourd'hui, mais les populations ne se laissent de moins en moins prendre au piège de la malbouffe et réclament plus de qualité
« On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres: mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison » Henri Poincaré