Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
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Did67
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 22/05/18, 19:29

Moindreffor a écrit :bon, ben le marc de café, ça a juste permis aux limaces de se jeter un petit noir ...


Et alors, elles couraient plus vite ???
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Did67
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 22/05/18, 19:32

Moindreffor a écrit :
sinon pour l'autosuffisance, je suis d'accord avec Didier sauf qu'on peut faire la "soudure" comme disait mon père avec pas mal de chose, au milieu du siècle mon grand père y arrivait, mais son potager faisait 1 100 m2, donc autosuffisant oui, mais pas avec un carré potager et en faisant des conserves et en ajoutant à cela un verger de 600 m2 pour les fruits en conserve et en confiture
dans mon souvenir il passait des marchands ambulants pour vendre des abricots, seul fruit que ma grand-mère achetait pour faire des confitures, elle allait aussi récolter les mûres sauvages, les champignons de pâtures, l'herbe du verger donnait le foin pour les lapins et les déchets de cuisines nourrissaient en partie les poules, ils achetaient un peu de blé à la ferme d'en face


Oui, là, les ordres de grandeur se recoupent !

[Vous n'aviez pas d'orange ou mandarines à Noël ??? C'était un des achats chez moi... Et quand j'étais ado, sont aussi venues les bananes]

[Ne pas oublier la part dans la ration des noisettes, noix, etc...]
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par phil12 » 22/05/18, 20:29

Did67 a écrit :
Moindreffor a écrit :
sinon pour l'autosuffisance, je suis d'accord avec Didier sauf qu'on peut faire la "soudure" comme disait mon père avec pas mal de chose, au milieu du siècle mon grand père y arrivait, mais son potager faisait 1 100 m2, donc autosuffisant oui, mais pas avec un carré potager et en faisant des conserves et en ajoutant à cela un verger de 600 m2 pour les fruits en conserve et en confiture
dans mon souvenir il passait des marchands ambulants pour vendre des abricots, seul fruit que ma grand-mère achetait pour faire des confitures, elle allait aussi récolter les mûres sauvages, les champignons de pâtures, l'herbe du verger donnait le foin pour les lapins et les déchets de cuisines nourrissaient en partie les poules, ils achetaient un peu de blé à la ferme d'en face




[Vous n'aviez pas d'orange ou mandarines à Noël ??? C'était un des achats chez moi... Et quand j'étais ado, sont aussi venues les bananes]

[Ne pas oublier la part dans la ration des noisettes, noix, etc...]


Bonjour ,
Effectivement le noeud sous nos latitudes c'est dans la manière de gérer la période hivernale et ce depuis néandertal .
Dans certaines régions pour une part importante c'était la châtaigne sous toutes ses formes, les champignons, il y avaient dans le passé beaucoup de truffes mon grand père était bouilleur de cru il allait régulièrement à la chasse comme tout le monde ( là aussi un point important avec la pêche pour améliorer l'ordinaire ) en ramenait régulièrement .

Je suis un peu frustré de ne pas pouvoir trop intervenir puisque les circonstances font que cette année c'est tout paille et tontes d'herbes pour mon potte âgé rendez vous l'an prochain pour la phéno!
Par contre pour l'instant j'ai très peu de limaces ( malgré les conditions actuelles très propices Aveyron ) , et d'après mes observations je mets cela sur mes alliés ailés, j'ai énormément d'oiseaux . Le nourrissage hivernal, pas de chat , la création de haies avec des buissons à baies, les arbres qui commencent à devenir adultes , des murs de pierre pour le logis ,ces facteurs les sédentarisent bien .Par contre cette année je vais voir le taux de fraises que je vais devoir leur laisser avant de mettre des filets déjà les merles m'on bouzillé une partie des fèves d'hiver en grattant à la chasse aux limaces, donc ma conduite actuelle pour certains semis c'est un peu de féramol et un grillage et dès que le plan est vigoureux et peux résister aux action mécaniques des merles , j'enlève tout et je leur cède la place . J'ai remarqué que sur certaines planches les quelques limaces boulottaient de préférence les feuilles en voie de décomposition des vivaces que je jette sur la paille ( feuilles rumex , pissenlits ...) plutôt que les plans .
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Moindreffor » 22/05/18, 20:45

plutôt que l'autosuffisance je cherche à être capable de pouvoir me passer de certains achats dans le commerce
là je teste la betterave rouge (j'ai déjà fait avant) crue et cuite et je vais tester le silos, je pense essayer de la carotte d'hiver si j'achète de la graine, et surtout je voudrai être capable de faire comme mon grand père de la salade toute l'année,
les cornichons ça c'est assez facile mais pas pour cette année, je me tourne vers les confitures, de petits objectifs avec un petit jardin, je prépare la retraite et anticipe la perte de revenu, ce n'est pas à négliger de nos jours

nos anciens s'en sortaient mieux que nous, il est temps de retrouver leur bon sens, ils avaient moins de confort, mais étaient certainement plus heureux, car ils savaient qu'ils disposaient d'un capital au potager
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Ahmed » 22/05/18, 20:59

Moindreffor, tu écris:
...car ils savaient qu'ils disposaient d'un capital au potager

Je comprends parfaitement ce que tu veux dire, mais l'emploi du mot "capital" est ici particulièrement inapproprié (puisqu'il est question d'autosuffisance).
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 22/05/18, 21:11

phil12 a écrit : J'ai remarqué que sur certaines planches les quelques limaces boulottaient de préférence les feuilles en voie de décomposition des vivaces que je jette sur la paille ( feuilles rumex , pissenlits ...) plutôt que les plans .


Absolument !!!

J'ai songé à cultiver une espèce de 'laiterons" (non déterminée encore), qui est particulièrement attractive pour les limaces "oranges". Tu arraches le matin, tu jettes et tu sais où les trouver le soir.

J'ai un petit stock autour du jardin et de la maison, mais il sera vite épuisé à nourrir mes grosses vaches !!!

J'ai d'abord cru à un hasard quand un soir, je trouve 3 grosses limaces sur un de ces laiterons fanés, jeté là par hasard, à moins de 10 cm d'un plant de choux.
Le jour suivant, je fais exprès. J'en "dissémine" partout entre mes rangées de choux ou céleris et 80 % des limaces se trouvaient sur les laiterons fanés. Il y avait quand même quelques rebelles, sur les choux... Mais une minorité. Donc déjà, elles ne font pas le dégât le temps que tu termines ton repas. Et en plus, tu sais où les trouver.

J'ai fait un semis de carottes, particulièrement sensibles. Comme elles sont longues à sortir, j'en profite pour assécher le terroir en question de ses limaces, par cette méthode.

Les céleris branches marchent aussi, ou les laitues qui commencent à monter (les laitues à un stade un peu plsu avancé, début de pourrissement me semble-t-il ; à confirmer ; observations en cours - j'y court !).
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 22/05/18, 21:15

phil12 a écrit :
Je suis un peu frustré de ne pas pouvoir trop intervenir puisque les circonstances font que cette année c'est tout paille et tontes d'herbes pour mon potte âgé rendez vous l'an prochain pour la phéno!



Ce "succédané" de foin est officiellement présenté dans le livre comme alternative en cas de difficulté à trouver du foin...

Simplement, se rappeler que les tontes, c'est énormément de flotte ! Donc, en poids brut, il faut 10 kg de tontes fraiches (au bas mot) pour 1 kg de paille... C'est un peu moisn parfait, car la décomposition se fait à deux vitesses. Mais le sol joue le tampon...

Ce n'est pas de la "phéno" au sens littéral, mais dans l'esprit, cela en est ! Couverture "permanente" et "épaisse", d'une matière organique "fraiche" et "équilibrée". Tout y est !

D'ailleurs ton retour m'intéressera !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par phil12 » 22/05/18, 22:21

Bonsoir Did ,

Voici l'itinéraire technique prévu pour les deux ans qui viennent :

- cette année paille sur prairie temporaire(> ray grass sur ray grass pratique terminée maintenant que je reprends la main, cette année j'ai fait semer une prairie pérenne sur la parcelle en exploitation de fourrage ) j'ai pu avoir 12 tonnes de paille Bio pour 400 euros livrée et posée là où je l'ai mis en oeuvre, j'ai eu aussi beaucoup de faux BRF ( taille de feuilluspar les services de l'équipement sur la commune) surtout pour mes fraises et framboisiers , j'ai planté pas mal de fèves sur les planches ( largeur habituelle) car elles fixent un peu d'azote, on aime beaucoup cette légumineuse, elles se conservent, elles sont faciles à planter ( un coup de plantoir, une fève , un pied )
Pour l'instant je n'ai pas apparement trop de faim d'azote, j'en suis à trois apports de broyât de prairie, certes c'est sur la paille ( j'ai acheté une tondeuse auto portée pour mes 60ans> 3000 m2 de pelouse, et les bordures d'une parcelle de 7000m2à entretenir , c'est super je peux apporter tranquillou mes tontes sur mes planches .
Par contre comme les tranches de ces grosses bottes de paille sont très compactes et épaisses le sol met un peu de temps à se réchauffer, je l'ai constaté ce jour en plantant des plans de potimarons ( petits ronds comme disent mes petits enfants) par contre la Ru d'eau est bien là et les vers de tous poils commencent bien leur boulot .

Par contre je réalise un mix potager + arbres fruitiers + buissons à baies sur mes bandes .

Je ferai des semis l'an prochain dans cette paille car actuellement elle est est trop difficile à trancher, il me faudrait une sillotronçonneuse, pour l'instant avant la destructuration par les bébêtes, la digestion et l'aggradation j'utilise une partie ancienne que j'ai bien paillée pour mes semis ( je mets comme dit plus haut un grillage rigide que j'avais sur les semis , j'ai découpé des bandes , c'est très commode à mettre en place , facile à enrouler ensuite , assez durable ( dans le temps + récup)

- a l'automne couverture avec le foin de mon champs ( regain , j'ai 7000 m2 un agriculteur se prend la première coupe et me fait le conditionnement du regain )

Mon but c'est d'avoir un potager op dans 2à3 ans .

J'essaye de bien suivre le processus en cours pour pouvoir faire un retour correct .
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par calousorb » 22/05/18, 23:03

Did67 a écrit :C'est pour cette raison que je voulais "perfectionner" ma serre : recueillir l'eau sur les cotés, dans deux gouttières, la "repomper" dans un cubitainer de 1 m3 placé en hauteur, d'où, par simple gravité, et via des tuyaux de goutte-à-goutte (ou tuyaux poreux - j'hésite encore ; faudra que je fasse des essais de débit en fonction de la pression), elle serait réinjectée en "live" sous la serre... Tout se passerait comme s'il pleuvait dans ma serre, sans toutefois mouiller le feuillage pour maîtriser les maladies cryptogamiques (celles dues à des champignons - dont le mildiou)...

NB : Ceci n'est pas suffisant en été, car une serre est d'abord un séchoir, tant la chaleur y monte ; l'évaporation d'eau suit, même si le sol est couvert ; et comme on est obligé d'ouvrir, la vapeur d'eau s'en va... Le système de ré-injection de l'eau est donc plutôt vu comme un "SMIC" que comme une véritable alimentation en eau...

NBNB : Eh ben moi aussi, je suis en retard sur mes travaux ; je sors essoré de mes week-ends [ce "pont", 3 visites du jardin et 2 conférences ; tous les jours sur le pont donc !] et le lundi je suis un peu chewing-gum... Les idées sont là. Mais pas réalisées.

NBNBNB : En jardinage conventionnel, on arrose les légumes. Nous, on donne d'abord à boire aux organismes du sol. Et on évite que les glus ne durcissent (comme le ferait de la colle à tapisserie !) et que le sol ne devienne dur. Et, accessoirement, on donne à boire aux légumes...


Et bien moi j'ai un conteneur de 1000l qui se remplit grâce aux gouttières de la maison et lorsqu'il est plein ( ça va vite en automne/ hiver) je mets une pompe à la sortie en bas et un arroseur oscillant et il asperge toute la serre. Je fais cela bien sûr en dehors des périodes de gel. J'ai 4 autres conteneurs sur La toiture de ma remise mais la c'est plutôt pour la saison et mon nouvel arrosage programmable goutte à goutte dans la serre.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Adrien (ex-nico239) » 22/05/18, 23:07

Did67 a écrit :Je ne sais plus où on a discuté "auto-suffisance".


J'avais cité cet article
https://positivr.fr/permaculture-jardin ... chauffrey/

Et comme à chaque fois que je lis des trucs qui évoquent l'idée de l 'auto suffisance, même seulement légumière (c'était le cas ici) je tique.

Notamment après avoir commencé à constater tout ce qu'on doit finalement mettre en route chez nous pour pouvoir en manger ... comme on a envie d'en manger.

Ta démonstration est claire.

Et comme tu le dis rien n'empêche de se faire ses plaisirs perso : framboises, mâche, salade, radis, fraises ou autres et de tenter d'en produire pour une conso régulière voire quotidienne en saison... Miam

Mais je pense qu'on n'a pas encore tordu le cou à cette idée Rousseauiste :mrgreen:
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