Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
phil53
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par phil53 » 17/06/18, 18:48

Le bacilles t doit être dangereux pour les abeilles.
Si on évite largement les fleurs est ce bon pour elles?

Concernant les doryphores, j ai mis pas mal de tonte cette
Année cela a peut être rendu les p de t plus attirantes.
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Did67
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 17/06/18, 19:09

1) Normalement non, A CONDITION DE NE PAS TRAITER DES PLANTES EN FLORAISON. En fait, le produit est très vite désactivé par les UV. Il faut donc traiter sur les larves / chenilles, éventuellement recommencer... 2 jours plus tard, cela n'agit plus.

2) Il est possible que du coup, cela "intéresse" de nouveaux les doryphores. Hier, j'ai expliqué à un groupe de visiteurs (pus de 40 personnes se sont pointées - cela devient une industrie !) que les nitrates, qu'ils soient d'origine naturelle ou de synthèse, c'est NO3- et basta. Cela a, en cas d'overdose, les mêmes effets : plantes dopées donc fragilisées, lessivage et pollution de nappes...

Il est parfois facile de se dédouaner : "Ah mais moi, c'est du compost ; c'est "bio" - ou c'est "naturel" ! Une overdose de compost, sur une terre nue, avec une terre encore chaude à l'automne et humide, va minéraliser et libérer des nitrates qui seront lessivés...
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Adrien (ex-nico239) » 18/06/18, 02:24

Pour le moment pas de doryphores...

Ils interviennent à quel stade du développement des pommes de terre?
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Did67
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 18/06/18, 08:04

Quand le pied est bien sorti, bine développé (quand il y a à manger, quoi !), un peu avant la floraison. Ou pendant. Après la plante devient bien moins attractive.
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fl78960
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par fl78960 » 18/06/18, 09:38

Bonjour Didier,

je suis pas copain avec la chimie et j'ai passé le livre à mon paternel (qui par ailleurs le trouve très bien, le livre).

Did67 a écrit :Il est parfois facile de se dédouaner : "Ah mais moi, c'est du compost ; c'est "bio" - ou c'est "naturel" ! Une overdose de compost, sur une terre nue, avec une terre encore chaude à l'automne et humide, va minéraliser et libérer des nitrates qui seront lessivés...


Dans mes "recherches" à la solution optimale pour mener mon petit potager laborieux (10 m² répartis sur plusieurs surfaces de 1 à 5 m², je dis laborieux parce que je le trouve très laborieux à produire des légumes), je m'intéresse évidemment à la phénoculture, mais je regarde aussi aux vidéos de Charles Dowding qui pratique le non travail du sol et couverture du sol avec du compost (un belle couche de plusieurs centimètres).

Est-ce que tu considères que cette pratique est polluante ?

Merci !
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Did67
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 18/06/18, 10:27

Dans un système vivant, rien n'est simple. Et tout se complique.

Par conséquent, il n'y a pas de "méthode idéale"... Je n'essaye pas d'opposer des "méthodes"... Et j'évite de parler de ce que je ne connais pas. Je n'ai pas regardé / réfléchi à la façon de faire de cette personne.

Les formules à l'emporte-pièce, telles que j'ai une certaine propension à les utiliser,... sont forcément EXTRÊMEMENT réductrices !

Je suis "enclin" de penser ce qui suit.

a) Que composter, c'est dissiper de l'énergie ; donc, pour une quantité de matière disponible, c'est gaspiller ; c'est moins bien nourrir les organismes du sol... Qui travaillent moins. Vivre, c'est une question d'énergie. Ce sont d'abord et avant tout des flux d'énergie. Et non pas d'abord d'éléments absorbés.

b) Ce qui ne veut pas dire que cela ne "marche pas" ! Énorme nuance. Puisque tout marche, y compris l’agriculture conventionnelle à grand coup de travail du sol, d'engrais, de pesticides... Le vivant corrige nos erreurs - qui, du coup, ne se voient pas ! Le vivant n'a pas les moyens de crier !

c) Qu'un compost est une matière équilibrée (C/N de 15), déjà en partie décomposée, dont la minéralisation est plus rapide que celle du foin puisqu'il ne reste plus qu'à achever un travail largement commencé en tas. Ce sera surtout une phase bactérienne - notamment la minéralisation. Les champignons finissent de "fabriquer" des substances organiques à partir des matériaux fibreux (cellulose et lignine - les fameuses matières brunes !)

Ceci est un avantage énorme à la sortie de l'hiver !

d) Je n'ai aucun moyen de savoir si c'est "polluant" ou pas.

Mais je le pense sincèrement ! Ou alors, je ne comprends plus rien ! Il y aura immanquablement un second pic de minéralisation lorsqu'à l'automne (je parle sous nos climats !) la pluie revient, le sol est de nouveau bien humide (les bactéries sont sensibles à l'humidité), il est encore chaud (les bactéries sont sensibles à la température - d'où l'invention du "frigo"). Je ne vois pas comment il n'y aurait pas nitrification ! Cela doit se voir par des légumes bien verts. Observer les choux kale, qui sont un bon indicateur !

Après, tout dépend s'il y a une végétation capable d'absorber ces nitrates : "engrais verts", adventices, légumes d'hiver, etc...

Ou pas.

Dans la seconde hypothèse (pas ou peu de végétaux en croissance), je ne vois pas par quel miracle l'eau ne lessiverait pas ces nitrates non absorbés, peu retenus...

Mais tu vois que c'est un peu plus complexe qu'une simple formule choc [tout en notant qu'elle était précise : ...overdose de compost, sur une terre nue, avec une terre encore chaude à l'automne et humide ! Ce que je voulais dire, c'est qu'on ne peut pas écarter cela, au motif qu'on a un "beau jardin au naturel" . Et, préférant parler de moi : j'ai fait cette erreur ! Bizarrement, là-dessus, c'est généralement "silence radio" ! [Mais on est souvent dans les "recettes", pas dans la réflexion sur la base de mécanismes]

[PS : Je me rends compte que le terme "terre nue" n'est pas assez précis : je voulais dire "terre ne portant pas de végétation" - une terre couverte de foin, comme c'est le cas chez moi, du point de vue de ce mécanisme précis, se comporte comme une "terre nue"]
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par fl78960 » 18/06/18, 12:49

Did67 a écrit :Dans un système vivant, rien n'est simple. Et tout se complique.
(...)
Ou pas.


malgré mon découpage à l'emporte pièce de ton message, c'est très clair pour moi !

Merci :cheesy:
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Julienmos » 18/06/18, 13:01

1) les seuls légumes que chez moi actuellement je trouve un peu "pâlots" et poussifs, c'est les poivrons.
Du coup, malgré le foin qui se trouve dessous, j'ai caressé l'idée de... fertiliser :o

Dois-je ? dois-je pas ? si oui, quoi: tontes ? compost ?

2) j'avais cru comprendre qu'une nouvelle vidéo paresseuse était en cours... quand ?

3) et le bouquin, pas de traduction(s) en english ou deutsch ?
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Moindreffor » 18/06/18, 13:22

Julienmos a écrit :1) les seuls légumes que chez moi actuellement je trouve un peu "pâlots" et poussifs, c'est les poivrons.
Du coup, malgré le foin qui se trouve dessous, j'ai caressé l'idée de... fertiliser :o

Dois-je ? dois-je pas ? si oui, quoi: tontes ? compost ?

chez moi j'ai eu la main un peu lourde en faux BRF, bon ma terre de remblais en avait grandement besoin, je vois très bien où j'ai mis plus, sur les lignes on voit où ça nitrifie les mêmes légumes, certains sont le double de ceux d'à côté, mais ça commence doucement à s'harmoniser, bien que ça sera trop tard pour les oignons et échalottes
donc je fertilise, tontes de gazon sur toute la surface pour ne mettre qu'une couche fine et j'urine dans l'arrosoir, je dilue, à environ 5 à 10%, pour arroser spécifiquement tel ou tel plant

comme j'ai ma couche de faux BRF, je ne crains pas l'overdose d'azote, car celle-ci est consommée pour décomposer ce bois, par contre en fin de saison, je vais mettre un engrais vert, je n'aime pas me laisser envahir par des adventices de tous genres

sinon, même problème avec les poivrons, là ils ont été attaqués par des limaces apparemment, ils manquent de feuilles pour certains, mais comme mon pied de céleri rasé par les limaces est bien reparti, il aura un peu de retard, je suis sûr que mes poivrons me feront de même
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 18/06/18, 18:36

En effet, une petite "giclette" d'urine, sans arrosoir, sans diluer... cela fait "engrais starter" !!!

[Ne pas abuser : overdose de nitrate, puis excès de sel qui n'est pas bon pour le sol, et qui peut donner un autre goût à certains légumes - d'où sans doute les dilutions pratiquées. Et une fois que c'est parti, arrêter...]
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