par Did67 » 21/06/18, 11:38
Je vais me le farcir ! Il est tombé dans le piège, en jubilant de mon faux aveu comme quoi j’avais raconté un bobard. Il n'a pas perçu la pointe d'autodérision (l'autodérision, c'est quelque chose que ce genre de malades mentaux maîtrise mal).
Je ne sais pas si ici vous en doutiez. Mais je suis effectivement un authentique ingénieur agronome - je dis authentique car nombreux sont les techniciens agricoles, les ingénieurs en agriculture, les licenciés en agronomie des facs à usurper ce titre. Donc entré dans une des grandes écoles d'agronomie française (Montpellier), à l'issu d'un concours après les classes préparatoires.
Et comme je le précise souvent en conférence : raison de plus de vous méfier de ce que je raconte. Quand on voit où nous mènent tous ces super-diplômés en tous genres, des agronomes aux polytechniciens, des centraliens aux énarques... Un diplôme n'est qu'une attestation d'un paquet de connaissances, plus ou moins bien évalué, selon des normes. E = mc² est une connaissance (enfin une formule qui résume une connaissance). On en fait des bombes (et l'autre en Corée a fort bien réussi) ; on en fait de l'électricité (même si cela pose plein de questions), ou on en fait une radiothérapie. Ce qu'on fait de ses connaissances - opprimer ou aider - relève de l'éthique personnelle.
Je ne suis donc pas spécialement fier de l'être. Mais, agronome, je le suis. Je n'en ai pas honte non plus. Cela m'a notamment permis de rencontrer des paysans africains illettrés et de passer des centaines, sans doute des milliers, d'heures à discuter avec eux. Ils m'ont appris beaucoup sur les "systèmes agraires"... Depuis, je n'ai jamais cessé de raisonner "systèmes". Je n'oppose pas "savoirs scientifiques" et "savoirs ancestraux"... L'un et l'autre peuvent être des pièges (voir mes croisades contre le "bon sens", le mauvais coté des savoir ancestraux).
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