Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

[phil12]

Bonjour les phéno ,

Un article intéressant:( pour ceux qui ont besoin de confirmations scientifiques)
https://www.sciencesetavenir.fr/nature- ... mee_107236
https://www.sciencedirect.com/science/a ... 1716300190

[Did67]

Bonjour les phéno ,

Un article intéressant:( pour ceux qui ont besoin de confirmations scientifiques)
https://www.sciencesetavenir.fr/nature- ... mee_107236
https://www.sciencedirect.com/science/a ... 1716300190

Je vais imprimer ça, pour mes archives.

Ce qui est intéressant, c'est que ce n'est plus un tabou...

[Christophe]

Excellent ton documentaire Christophe ! Et ça date de 1971 !!!! Il disait deja que la matiere organique etait primordiale !!!!

Oui ce sont les préceptes du potager du paresseux qui y sont explicités, d'où le postage ici

Pierre Rhabi, je crois, avait un discours similaire à la même période...l'excellent travail de Didier a consisté à mettre en œuvre efficacement et démocratiquement ces idées!

[Did67]

Pierre Rhabi, je crois, avait un discours similaire à la même période...l'excellent travail de Didier a consisté à mettre en œuvre efficacement et démocratiquement ces idées!

A une nuance près, et elle me semble de taile : il "prêchait" le compost. Pour lui, "matière organique" du sol était équivalent à "humus" et compost !!! Bourguignon aussi. Et d'autres... Ils ont complètement occulté le débat autour de la biomasse nourricière, nourriture d'un sol vivant, en pensaient s'en sortir en injectant, à force de travail, le résultat de la décomposition de cette biomasse.

Pour moi, ils étaient restés "au milieu du gué". Ils avaient bien quitté la mauvaise rive, mais étaient restés englués, conceptuellement (et sans doute moralement), à l'époque (ils ont pu évoluer depuis) dans l'ancien paradigme ("c'est à l'homme de construire la fertilité du sol qui selon lui correspond le mieux aux besoins des légumes") [que j'oppose au paradigme que je propose :"le système vivant sait depuis bien plus longtemps que l'homme comment cela marche ; il convient donc juste d'orienter, de respecter et de bien nourrir !")

[Dans le film "Pierre Rhabi", j'ai eu beaucoup de peine à le voir, dans une séquence, filmé devant... son motoculteur !]

[Christophe]

Merci pour ce complément.

Ton amélioration de la technique et de la mise en place de ces préceptes étaient inclus dans le "mettre en œuvre efficacement". D'accord j'aurais pu ajouter un "plus efficacement"...

Et j'ajoute une christophade:

Peu importe le père, pourvu qu'il marche et qu'il soit heureux!

A prendre dans tous les sens!

[janic]

Pour moi, ils étaient restés "au milieu du gué". Ils avaient bien quitté la mauvaise rive, mais étaient restés englués, conceptuellement (et sans doute moralement), à l'époque (ils ont pu évoluer depuis) dans l'ancien paradigme ("c'est à l'homme de construire la fertilité du sol qui selon lui correspond le mieux aux besoins des légumes") [que j'oppose au paradigme que je propose :"le système vivant sait depuis bien plus longtemps que l'homme comment cela marche ; il convient donc juste d'orienter, de respecter et de bien nourrir !")

Rabbhi comme Bourguignon ont, je pense, une vision à mi chemin entre le jardinage et la culture de plein champ. Une couverture de sol, comme tu le préconise (et il me semble que tu y as fait allusion quelque part!?) sur un jardin c'est possible, sur des hectares c'est moins évident et est donc remplacé par des cultures interstitielles[*] comme le trèfle et autres. Les composts n'étant que des stockages (avec pertes évidemment) en attente d'utilisation et beaucoup moins comme solution d'épandage direct.
Une exception pourtant, avec la biodynamie et ses préparations particulières utilisées comme activateurs.

[*] je sais que ce terme est utilisé en biologie uniquement, mais il me plait car évocateur de la même dimension en agriculture.

[Did67]

Rabbhi comme Bourguignon ont, je pense, une vision à mi chemin entre le jardinage et la culture de plein champ. Une couverture de sol, comme tu le préconise (et il me semble que tu y as fait allusion quelque part!?) sur un jardin c'est possible, sur des hectares c'est moins évident et est donc remplacé par des cultures interstitielles[*] comme le trèfle et autres. Les composts n'étant que des stockages (avec pertes évidemment) en attente d'utilisation et beaucoup moins comme solution d'épandage direct.
Une exception pourtant, avec la biodynamie et ses préparations particulières utilisées comme activateurs.

Je suis d'accord s'agissant de Bourguignon (ou encore de Konrad Schreiber, qu'on n'a pas évoqué ici). Dont effectivement, le cadre de réflexion de départ était l'agriculture. Et non le maraichage.

Néanmoins, même dans ce cadre, petit à petit des techniques de culture sous couvert (souvent vivants, mais comprenant parfois aussi des "déchets organiques" : pailles ou tiges broyées et laissées en surface), se développent depuis une quinzaine d'années : TCS (Techniques Culturales Simplifiées), semis direct, "strip tilling"... Et sont bien plus performantes question "nourriture du vivant".

Si tu continues de me lire, ce qui semble être le cas, tu sais que j'aimerais développer un "jardinage sous couvert vivant", inspiré, en retour, des grandes cultures. Pour l'instant, je n'ai pas encore réussi quoique ce soit de sérieux !!! Une des contraintes est de trouver les couples "légumes-plantes couver-sol" qui conviennent. Un autre problème qui m'a sauté aux yeux cet été : le jardinage se fait l'été et la concurrence pour l'eau peut alors s'exacerber ! Comme on ne sait jamais à l'avance ce que sera l'année, au moment où on met en place, c'est pas gagné, cette affaire !

Pour Rhabi, à ma connaissance, dès Gorom-Gorom (Burkina Faso, début des années 80), il était sur les problématiques maraichères. Et, pour moi, conceptuellement "emprisonné" dans le dogme "il faut composter" vu comme Graal du jardinage "bio". Pour moi, il était dans la recherche de "recettes" au lieu d'analyser un système. Sinon, il aurait "vu" très vite qu'en milieu sahélien, la biomasse est une matière très rare qui mérite mieux que d'être "envoyée en l'air".

[Did67]

[*] je sais que ce terme est utilisé en biologie uniquement, mais il me plait car évocateur de la même dimension en agriculture.

On parle de cultures intermédiaires (parfois CIPAN : culture intermédiaire piège à nitrates). Les cultures dérobées, qui occupent aussi un "trou" entre deux cultures principales, en revanche, sont destinées à une récolte. Par exemple, après un orge d'hiver (la première céréale à être récoltée), on peut cultiver un tournesol à cycle court encore récolté à l'automne de la même année, puis on fera un maïs en année n+1.

[1360]

Bonjour à tous,

Voilà bien longtemps que je ne suis pas repassé par ici, et je constate avec joie que cette discussion est toujours très active.

J'ai assimilé les bases de l'excellent livre de Didier, et je vais enfin pouvoir les appliquer dès bientôt. (J'ai enfin du temps pour moi, suite à un gros changement de poste de travail)

Bref, je vais enfin pouvoir participer à cette discussion avec du concret, et je m'en réjouis.

À bientôt...

[Did67]

You're welcome !!!!

Cela fait plaisir.