Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
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Did67
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 06/02/19, 14:52

Si elles ne sont pas "pourries", cela devrait marcher !

Les pdt de consommation qui ont gelé ont un goût sucré. C'est une histoire d'enzymes : celles qui hydrolysent l'amidon en sucre fonctionnent, mais les cellules, en ralentie, ne consomment plus ce sucre, qui s'accumule... On peut les manger...

Là si elles sont simplement ratatinées mais pas pourries, elles devraient germer : mets-les au chaud et à la lumière (pour avoir des germes trapus et non des "spaghettis")...
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Adrien (ex-nico239)
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Adrien (ex-nico239) » 06/02/19, 14:59

Did67 a écrit :Si elles ne sont pas "pourries", cela devrait marcher !

Les pdt de consommation qui ont gelé ont un goût sucré. C'est une histoire d'enzymes : celles qui hydrolysent l'amidon en sucre fonctionnent, mais les cellules, en ralentie, ne consomment plus ce sucre, qui s'accumule... On peut les manger...

Là si elles sont simplement ratatinées mais pas pourries, elles devraient germer : mets-les au chaud et à la lumière (pour avoir des germes trapus et non des "spaghettis")...


Oui chef, bien chef :mrgreen: :wink:
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être chafoin
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par être chafoin » 07/02/19, 00:54

Concernant mes pommes de terre, j'ai pu en manger sans trop de problème jusqu'à mi janvier mais les dernières se sont révélées bien dégradées. Certaines étaient bien piquetées dès la récolte. Au final, c'est comme si la maladie avait pénétré peu à peu la surface pour créer un réseau marron à quelques millimètres de l'épiderme. A la fin je devais les peler tellement qu'il ne me restait plus qu'un micro patate à peu près consommable de la taille d'une petite noix !
Je vais quand même tenter de replanter les semences (grenailles) mais je crains un peu de travailler pour rien...

NB sur la religion/travail du sol (rapide et après j'arrête car ça énerve certains) : dans le christianisme, il y a le courant protestant. Le fameux sociologue Max Weber a développé sa pensée historique autour de l'idée que le capitalisme s'est particulièrement bien développé et plus tôt dans les zones protestantes où est promue une éthique ascétique du travail très particulière.
Son livre l'Ethique protestante et l'esprit du capitalisme est une œuvre majeure que toute personne qui se cultive après le jardinage devrait lire (ou relire !). Je l'ai lue il y a longtemps donc j'ai dû retrouver un extrait significatif avec l'aide pratique de Wikipédia :
Le travail cependant est autre chose encore; il constitue surtout le but même de la vie, tel que Dieu l'a fixé. Le verset de saint Paul : « Si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus » vaut pour chacun, et sans restriction. La répugnance au travail est le symptôme d'une absence de la grâce.
[url]classiques.uqac.ca/classiques/Weber/ethique_protestante/Ethique_protestante.pdf[/url] p.119


La pensée de Weber, toute critiquable qu'elle soit, a du juste, et donc au final je te rejoins sur l'essentiel : cet esprit magique de la besogne (qui s'est accru avec le protestantisme) a envahi nos esprits contemporains. De nos jours les chômeurs sont tellement culpabilisés (quand Jupiter en personne les traite de fainéants, d'assistés !) que la plupart ou une bonne partie d'entre eux ne vont pas demander les indemnités auxquelles ils ont droit. Sûrement que cela doit compter aussi dans les têtes des jardiniers : la productivité se mérite !
Ne faites rien et on vous regarde d'un œil torve. Faites n'importe quoi, plus personne même ne vous remarque, vous êtes dans la masse (et à la masse !).
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Did67
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 07/02/19, 10:58

être chafoin a écrit :Concernant mes pommes de terre, j'ai pu en manger sans trop de problème jusqu'à mi janvier mais les dernières se sont révélées bien dégradées. Certaines étaient bien piquetées dès la récolte. Au final, c'est comme si la maladie avait pénétré peu à peu la surface pour créer un réseau marron à quelques millimètres de l'épiderme. A la fin je devais les peler tellement qu'il ne me restait plus qu'un micro patate à peu près consommable de la taille d'une petite noix !


Probablement le mildiou, qui peut ainsi s'installer sur les tubercules, puis dedans et les "marbrer"... En cas d'attaque de mildiou observé sur tiges et feuilles, il peut être pertinent de récolter très vite, avant même que tiges et feuilles ne soient desséchés.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 07/02/19, 11:57

Gisement de foin au sud de la forêt de Fontainebleau

J'ai reçu ce message d'une personne qui souhaite rester anonyme :


"Nous sommes amenés à entretenir des marais tourbeux par fauchage tardif. Nous produisons des balles de foin, qu’on arrive parfois à valoriser auprès d’éleveurs locaux (gratuitement), mais parfois les conditions de récolte ne sont pas très bonnes et nous obtenons des balles parfois un peu trop humides. Je les propose à des maraîchers (toujours gratuits, pour nous c’est un quasi déchet !), il faut juste qu’ils viennent les chercher sur place. Mais j’ai parfois du mal à les « caser »... La région est le sud Seine-et-Marne. Le marais que nous gérons est en bordure sud de la forêt de Fontainebleau."


Avis aux personnes intéressées. M'envoyer un message privé ou un mail : lepotagerduparesseux@orange.fr

Je ferai suivre.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par VetusLignum » 07/02/19, 12:12

JardinierAmateur a écrit :Julienmo,s pour le gluten, un element de reponse :



Voir aussi Andy Cocup :


À noter que le site m'a été inaccessible depuis la mi-décembre. Ai-je été banni ?
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 07/02/19, 12:47

Moindreffor a écrit :
la légumineuse stocke ce qu'elle a en plus, elle consomme déjà une partie de ce qu'elle absorbe, donc si mes haricots ont été peu productifs c'est qu'ils n'ont pas su prendre assez d'azote atmo rien que pour eux, donc delas à en stocker pour l'année suivante...



Je ne sais pas pourquoi cela s'ouvre sur ce message... Et du coup, je réalise que j'ai zappé une précision.

Il y a une erreur conceptuelle dans ce que je viens de citer...

a) comme toute plante, les légumineuses ont besoin d'azote pour produire les protéines, enzymes, acides aminés, bases azotées dans l'ADN, ARN...

b) contrairement aux "autres plantes", les légumineuses en prélèvent une partie dans l'air via les symbioses avec les Rhizobiums de leurs nodosités... 40 % s'agissant des haricot, jusqu'à 80 % pour les légumineuses fourragères (trèfles, etc...).

c) une petite partie de cet azote (peu importe d'où il vienne - Rhizobium ou solution du sol ou engrais) est exportée dans les gousses que tu ramasses... Elle disparait du jardin. Bon, si tu y pisses, une partie y revient plus tard !

d) mais quand tu laisses tout le reste (tiges, feuilles, racines...), cela va enrichir ton potager et devenir disponible pour les légumes qui vont suivre ; une fois que cela se décompose...

Il ne faut donc pas raisonner "s'il ne fixe déjà pas ce qu'ils utilisent", les légumineuses ne vont pas enrichir le sol... Ce n'est pas une question de surplus... C'est le fait que l'homme ne prélève pas tout !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par VetusLignum » 07/02/19, 13:28

Moindreffor a écrit :
être chafoin a écrit :
Moindreffor a écrit :j'ai repiqué des haricots verts dans une couche de faux BRF,
1) pour tester le repiquage
2) sachant que c'était une légumineuse je comptais sur la fixation d'azote atmo

résultat, j'ai récolté des haricots, mais pas comme les années précédentes en sol nu, donc oui dans un sol riche en bois, mes haricots ont du forcer sur l’absorption d'azote atmosphérique, mais pratiquement cela n'a pas compensé la faim d'azote provoquée par l'excès de carbone, ça n'a pas "pissé l'azoté" donc je ne suis pas contre les théories mais je veux voir en pratique, Bouché sur les travaux sur les vers de terre, est partie d'observations de terrain et comme il le dit certain font des interprétations intellectuelles de travaux de labo, mon PP n'est pas un labo, donc pour faire pencher la balance vers telle ou telle théorie, faites l'expérience et voyez par vous même
En pensant moins KS et plus DH, c'est une fois que tes haricots se seront décomposés et seulement après cela que ton sol pourrait avoir gagné en azote, et le fait que tes haricots aient été petits n'est peut-être pas un mauvais signe (pour cette optique bien sûr). Le seul bémol c'est que les haricots, parmi les légumineuses, fixent peu (40% seulement de ses besoins si j'en crois la page 111 d'un excellent livre) mais ce sera toujours un apport à ton sol si tu as laissé les restes des plants de haricots sur place. A voir donc la culture suivante !

la légumineuse stocke ce qu'elle a en plus, elle consomme déjà une partie de ce qu'elle absorbe, donc si mes haricots ont été peu productifs c'est qu'ils n'ont pas su prendre assez d'azote atmo rien que pour eux, donc delas à en stocker pour l'année suivante...
je reste ouvert à tout, j'ai eu ces résultats sur mes haricots avant de connaître le contenu de la conférence et ce que j'ai observé va à l'encontre de ce que la conférence raconte d'où mon scepticisme et mon peu d'envie de reproduire la chose, cette année mes haricots plantés sans BRF mais avec une minéralisation nulle à cause de la sécheresse ont encore été plus médiocres donc, ce qui me conforte dans l'idée que les légumineuses qui ne peuvent déjà pas se nourrir elles mêmes auront bien du mal de nourrir un autre légume, et donc ensuite va se'n suivre une concurrence pour l'eau par exemple, qui de la légumineuse ou du légume va piquer l'eau à l'eau en cas de manque?
pour moi sur le papier c'est très beau, comme le dit bouché des réflexion intellectuelles un peu trop décalée du terrain,

disons que lorsque j'entends "ça devrait" ou "on peut penser" j'ai un doute, j'accorde beaucoup de crédit à Didier car son PP existe, il se visite, on le voit en vidéo et lui Didier nous dit "voyez" et ça c'est toute la différence que ça fonctionne ou pas, et après viennent les explications



Pour les légumineuses, la fixation d’azote se fait via une symbiose avec des bactéries de type rhizobium, qui forme des nodosités dans les racines de la plante.
Mais cette bactérie est-elle naturellement présente dans votre environnement ? Ou bien, si vous en avez, avez-vous l’espèce la plus performante ?
C’est difficile à dire, mais il y a des gens qui disent qu’il faut inoculer les bactéries, et il y a des produits dans le commerce pour cela. Est-ce réellement utile, ou est-ce de l’arnaque ? Je ne le sais pas, je dis juste que la question mérite d’être posée.
https://www.daf.qld.gov.au/__data/asset ... ochure.pdf
https://agriculture-de-conservation.com ... biose.html

Et il en va de même pour les bactéries fixatrices libres d’azote (comme par exemple, les azotobacter) :
https://www.researchgate.net/publicatio ... w/download
https://www.researchgate.net/publicatio ... t/download
https://gaiago.eu/micro-organisme/

Les systèmes écologiques sur lesquelles on s’installe sont quelquefois tellement dégradés que je me demande s’il ne vaudrait quand même la peine, au moins une fois au début, de procéder à une inoculation. Et la question se pose aussi pour les champignons formant des mycorhizes.

A noter qu’une manière naturelle d’inoculer pourrait être d’aller prendre des échantillons de sol (ou de litière) dans des endroits bien vivants (forets, lisières de foret, clairières), et de les ramener dans son jardin.
Se contenter de créer les conditions et laisser faire, c’est prendre le risque d’échouer, ou en tout cas, d’attendre longtemps ; surtout s’il y a un manque de corridors écologiques (de petits animaux qui se déplacent et ramènent les microbes sur eux). Et puis, avec le réchauffement des températures, on pourrait aussi avoir besoin de microbes qui viennent de plus au sud, et qui pourraient avoir du mal à venir par eux-mêmes.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 07/02/19, 14:12

En effet, l'inoculation s'impose chaque fois qu'on introduit une espèce dans un endroit où elle n'a jamais été cultivée... Par exemple, en France, le soja. C'est plus controversé pour nos légumineuses habituelles.

Le débat peut se faire autour de "souches sélectionnées". Comme on peut évoquer les "EM". Personnellement, je ne suis pas fan de ces "intensifications" par manipulation. Je suis pour qu'on respecte et nourrisse bien les organismes du sol. Pas pour qu'on les remplace par des "bêtes de labo" ! Mais c'est une question plutôt philosophique ou éthique... A chacun de savoir s'il veut être dépendant de labos (qui s'engouffrent évidemment dans la br^che ouverte par le retrait des pesticides de synthèse et sont prêt à tout pour faire du chiffre d'affaire).

Ceci étant dit, mon potager est sur une ancienne prairie, je n'ai jamais inoculé et j'ai des haricots verts très productifs dès le départ. Alors ???

En revanche, introduire des litières issue de la forêt etc est probablement sans grand effet sur la mycorhization des légumes du potager, pour une raison simple : les arbres collaborent avec des ectomycorhizes (qui se cultivent en labo), et les légumes avec des endomycorhizes d'une famille biologique bien à part (les gloméromycètes) qui ne se cultivent pas en labo (on cultive des plantes mycorhizées dont on broie les racines renfermant des propagules). Si on soupçonne qu'il y ait une faible mycorhization, notamment sur des terres "vierges" (remblais, etc), je recommande plutôt des préparations commerciales d'endomycorhizes (pour légumes). J'ai essayé une préparation chez moi : aucun effet visible ; j'en ai déduis que j'avais une bonne mycorhization sans cela !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par VetusLignum » 07/02/19, 14:46

Did67 a écrit :Ceci étant dit, mon potager est sur une ancienne prairie, je n'ai jamais inoculé et j'ai des haricots verts très productifs dès le départ. Alors ???

Vous avez cette chance que tout le monde n'a pas de ne pas être parti de zéro.
Une prairie fournit souvent un sol très vivant (avec beaucoup de vers de terre), avec un haut pourcentage de de matière organique, et pas mal de biodiversité.
On y trouve souvent des légumineuses (comme des trèfles), et donc, il devait déjà y avoir des rhizobium dans votre terrain.
Maintenant, est-ce que les rhizobium des prairies peuvent se mettre en symbiose avec les haricots ? Je ne le sais pas.
Il est aussi possible que les haricots du commerce puissent être performants sans symbiose.
N'oublions pas que les haricots sont aussi (comme beaucoup de plantes que nous cultivons) des plantes exotiques.
Did67 a écrit :En revanche, introduire des litières issue de la forêt etc est probablement sans grand effet sur la mycorhization des légumes du potager, pour une raison simple : les arbres collaborent avec des ectomycorhizes (qui se cultivent en labo), et les légumes avec des endomycorhizes d'une famille biologique bien à part (les gloméromycètes) qui ne se cultivent pas en labo (on cultive des plantes mycorhizées dont on broie les racines renfermant des propagules). Si on soupçonne qu'il y ait une faible mycorhization, notamment sur des terres "vierges" (remblais, etc), je recommande plutôt des préparations commerciales d'endomycorhizes (pour légumes). J'ai essayé une préparation chez moi : aucun effet visible ; j'en ai déduis que j'avais une bonne mycorhization sans cela !

D'une part, une bonne partie des arbres (comme les érables ou les merisiers) sont endomycorrhiziens.
Ensuite, il y a en forêt (et surtout en lisière) une végétation arbustive qui est souvent très endomycorrhizienne (je pense aux ronces). Je crois que c'est Hervé Coves qui disait que les lisières de foret sont le lieu où il y a le plus de biodiversité.
D'autre part, il n'y a pas que les vers de terre et les bactéries qui peuvent être utiles. Il y a aussi tout une foule de bestioles (acariens, collemboles...) qui font potentiellement partie de l'inoculât, et qui peuvent avoir un rôle à jouer.
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