VetusLignum a écrit :nico239 a écrit :
Allez on va dire «amélioration du sol par apport extérieur»
Vous semblez avoir décidé de contribuer de manière constructive, alors je vais vous répondre.
Premièrement, si vous avez pour principe de refuser "toute introduction volontaire ou non d'être vivants d'un milieu A vers un milieu B", alors vous devriez aussi refuser l'introduction dans votre jardin de tout ce qui en est extérieur, que ce soit du fumier, des déchets végétaux, ou du foin, car tous ces intrants contiennent de nombreux êtres vivants.
Ensuite, si vous considérez que les être vivants se déplacent tous facilement (cf l’exemple de la grenouille), alors vous n'avez aucune raison de craindre de ramener de la terre extérieure, puisque les êtres vivants indésirables qu'elle pourrait contenir seraient de toute manière destinés à arriver très rapidement par eux-mêmes dans votre jardin.
Autre point que j'ai déjà mentionné ; ramener de la terre d'une zone voisine, ou même d'une zone éloignée d'une centaine de kilomètres, ce n'est pas la même chose que d'en ramener d'un autre continent, ou plus généralement d'une zone disjointe (séparée de chez vous par une mer, une montagne, ou autres). Ce sont donc 2 débats différents.
Enfin, même si c'est un autre débat, il y a une école de pensée qui considère qu'introduire des êtres vivants issus d'un autre continent n'est pas un drame en soi, que les écosystèmes n'ont jamais été statiques et qu'il y a toujours eu régulièrement apparition de nouvelles espèces qui ont déstabilisé les équilibres en place, et que ces nouvelles espèces finissaient toujours par trouver leur place. Par exemple, ledit "frelon asiatique" ne décime plus autant les abeilles domestiques, lesquelles ont commencé à apprendre à s'en défendre, et il est apprécié des mésanges, qui s'en nourrissent. Mais encore une fois, ceci est un tout autre débat, et je comprends aussi qu'on puisse appeler à la prudence.
Tu es enferré dans ta croyance et ne lis plus les interventions.
Depuis le début de la discussion c'est une lapalissade de dire que les milieux s'interpénètrent.
C'est également une évidence que selon les activités de chacun on introduit dans nos exploitations ou nos potagers des tas de trucs qui ne s'y trouvaient pas auparavant : compost, foin, pour les plus courants... etc
Raison pour laquelle je disais que les potagers (grands ou petits) étaient des lieu anthropisés, c'est à dire façonnés par la main de l'homme et à son profit.
Mais là on s'écarte du sujet et de «l'apport de poignées de terre de la forêt dans un potager» et de la preuve scientifique de leur intérêt réel et SIGNIFICATIF dans l'aggradation de ton sol en particulier et de ton potager ou de ton exploitation en général.
Encore une fois il est ÉVIDENT que les oiseaux et bien d'autres bestioles déposent à doses extrêmement homéopathiques des déjections totalement au hasard dans ton potager ou 3m plus loin.
De là à dire que l'apport légèrement supplémentaire de ces déjections va changer le cours des choses je demeure dubitatif.
En revanche si tu me dis : je mets 10cm de compost de guano sur l'ensemble de l'exploitation alors là je dis oui cela va faire évoluer la l'état des choses.
Si tu me dis je mets 3 ou 4 (ou 150 poules tout dépend de ta surface) poules sur 2m2 pendant quelques jours ou plus c'est sur que cela va faire évoluer l'état des choses....
Donc on en revient à l'essentiel.
Hervé Covès avec le romantisme qu'on lui connait ne fait qu'illustrer un existant à savoir que les déjections d'oiseaux (et encore personnellement je ne sais pas si il a été démontré scientifiquement que TOUTES les déjections de toutes les variétés d'oiseaux de nos campagnes soient bénéfiques pour l'activité du maraichage) peuvent améliorer un sol (encore faudrait-il savoir dans quelles substances : azote, potasse, calcium... etc et si cela convient à tous les types de légumes).
Cela en fait des choses à éclaircir.
Par ailleurs il faudrait trouver un fondement scientifique sur le fait que des poignées (on parle bien de poignées et pas de tonnes de compost) de terre issues (par exemple) d'une forêt puisse agrader ton potager.
Pour ce qui est des corridors H. Covès ne fait qu'illustrer des échanges naturels que n'importe qui peut constater.
Et pas toujours en bien POUR LE MARAICHER d'ailleurs lorsque des sangliers ou des chevreuils viennent «corridorer» dans son potager en y détruisant tout.
Il y a donc gentil corridor et méchant corridor.
Comme quoi tout n'est pas idyllique en la matière et la Biodiversité n'est pas à prendre au pied de la lettre comme la perfection idéale DANS LE CADRE d'une culture maraichère.
Encore une fois car elle est faite par l'homme pour l'homme mais pas pour nourrir les chevreuils, les sangliers, les limaces, les chenilles de piéride et cie.
Je sais c'est injuste mais c'est ainsi.
Donc as-tu, en dehors d'Hervé Covès qui ne fait, comme dit plus haut, que décrire des évidences, des documents scientifiques ou des vidéos de quelqu'un qui DÉMONTRERAIT SCIENTIFIQUEMENT, dans le cadre bien entendu des quantités que tu avais défini plus haut, un intérêt SUBSTANTIEL de ces apports pour les potagers.
Encore une fois je n'en ai jamais entendu parler.
Mais cela m'a peut-être échappé.
Sinon on est tous d'accord que la biodiversité au sens large et si possible d'espèces autochtones comme le souligne fort justement Moindreflor, est souhaitable dans la majorité des milieux.