izentrop a écrit :Pour agrader son sol
Did67 a écrit :1) On va se mettre dans la tête qu'on travaille sur une échelle de temps de 20 ans... Dans 20 ans, votre sol sera sérieusement, totalement, retapé !
2) Je pense qu'il faut définir les termes : aggradation, je l'entends, mais je ne sais pas si j'ai raison, comme une amélioration de la structure sous l'effet de l'activité des organismes.
Pour aggrader, il faut une matière riche en carbone d'après Konrad
Ça peut aller très vite avec du BRF faudrait revoir les chiffres de Benoit Noel pour ça.
Une démonstration qui montre bien l'érosion des sols en surface et en profondeur et l'infiltration en fonction de l'aggradation, du travail et de la végétation.
Je me corrige, plutôt je précise (je me rends compte que j'ai zappé une partie de ma réflexion, du coup ce que j'écris est incompréhensible) :
a) l'aggradation, comme résultat de l'activité des organismes du sol, dans un sens voulant dire "amélioration de la structure du sol ainsi que des propriétés qui vont avec - aération, infiltration des eaux, fertilité...", va, en effet, vite... On a très vite un résultat.
b) J'ai zappé une partie de ma pensée : une aggradation
durable - donc un effet durable et à long terme - passera plus par la forme stable des matières organiques, la formation de CAH etc. Et là, il faut compter plutôt 20 ans.
Il faut distinguer la "structuration d'un sol" (la création d'une bonne structure) et la "stabilité structurale" (le fait que cette structure résiste aux aléas, traitements en tous genre - pluie, sécheresse, circulation...). Je l'avais fait dans ma tête, mais oublié d'en parler.
Donc si on cherche un effet important ET durable, ce n'est pas l'activité immédiate des organises, qui retombe dès que la nourriture baisse ; les formes les plus instables des glus disparaissent vite (voir les "baves" de limace ; les glomalines ont un turn-over d'un dizaine d'années...).
KS ne va pas se contredire. Le C, comme aliment énergétique du vivant, va conduire à une aggradation. C'est sûr. Au prix, temporairement, d'un effet dépressif, à mon avis. Les microorganismes vont prendre dans le sol une partie de l'N qu'ils ne trouvent pas dans ce qu'on leur donne (une autre partie provenant de la fixation libre, stimulée par la chute de la teneur du sol ; on sait qu'il y a un feed-back : s'il y a assez d'N, la fixation diminue pour pas que les sols soient en overdose ; à l'inverse, quand la teneur du sol en N baisse, la fixation est stimulée).
Pour ma part, je ne vois pas de données objectives (autres que celles de KS, dont j'aimerais toujours avoir des précisions sur les mesures de flux et de stcok d'N, suite à des apports massifs de C) qui feraient que des micro-organismes nourris de
façon équilibrée (un C/N de l'ordre de grandeur de 25 avions-nous dit ; donc énergie et N pour se construire et se développer puis vivre donc fonctionner) ne fonctionneraient pas mieux ???
Mais faites vos choix ! Je n'ai pas de labo pour vérifier quoi que ce soit...