Did67 a écrit :VetusLignum a écrit :
Autour de chez moi, il y a un parc, et à divers endroits, il y a eu des copeaux de bois (potentiellement plus ligneux que le BRF). J'ai pu constater qu'à de nombreux endroits (surtout quand les copeaux de bois étaient un peu anciens), il y avait du gaillet gratteron qui poussait. Compte tenu du fait que cette plante aime l'azote, cela pourrait être le signe que la fixation libre d'azote a fonctionné là où elle pousse. Qu'en pensez-vous ?
1) Elle aime l'azote, mais cela ne veut pas dire qu'elle ne vient QUE là où il y a beaucoup d'azote. Ne jamais prendre les plantes indicatrices (sauf quelques-unes ayant des exigences très strictes ; dans la majorité des cas, c'est une préférence ! Et même si tu préfères le couscous, cela ne veut pas dire que tu ne mangeras pas de rutabagas). J'ai du plantain, une plante "réputée" indicatrice de sols compact, dans mes sols aggradés "purs beurres" (j'ai filmé un pied, il me semble dans la première vidéo de février 2019)...
2) La gaillet-gratteron se comporte un peu comme le liseron, en beaucoup moins agressifs. J'ai remarqué, en effet, qu'il vient très facilement sur paillage de bois ou d'écorces (observé chez moi dans la partie "ornementale", que je paille, pour ne pas avoir à y revenir, avec des écorces vu que le rendement, je m'en fous !).
3) Il reste que ce sont là des "bémols" : il est évident, on en reparlé plusieurs fois, qu'il y a une fixation libre ; qu'elle est surement (fort probablement) stimulée par la présence d'énergie (carbone) donc et que les 10 à 20 unités d'N mesurés en sols exploités de façon traditionnelle (agriculture conventionnelle) sont surement plsu important en sol vivant ; et comme sous ces copeaux de bois, il n'y a rien qui pousse, il est évident que de l'azote finit par s'accumuler : 3 années, avec disons 40 unités produites mais non consommées, cela fait 120 unités qui s'accumulent...
Au cas il y aurait encore doute, j'ai effectué une correction dans mon livre pour donner un point de vue plus nuancé, qui est celui donné ci-dessus : faible en sols nus conventionnels, la fixation libre est surement stimulée en sols couverts de substances carbonées, d'autant plus que l'effet dépressif initial stimule la fixation, via le feed-back (négatif : si beaucoup d'N, la fixation diminue et inversement)...
Je n'appelle pas 40 ou 50 unités "fixées" un sol qui "pisse"... Pour moi pisser, c'est déborder... Une fertilisation azotée étant de 120 à 150 unités d'N, je parlerai de pissage avec 200 unités / an... Mais c'est une question de sens des mots.
Ensuite, il faut passer le cap de la première année, qui sera décevante. La deuxième sera surement "moyenne"... Et à partir de la troisième, cela va sans doute aller mieux.
Ce que je pense qu'on peut accélérer avec ce que j'appelle les "pompes à azote" : couvert pauvre + légumineuses fourragères (les plus actives. Quand on de la place.
Ton observation me conforte plutôt dans ma conviction. Car le je rappelle, je n'ai aucun moyen de vérifier, pas de labo...