Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
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Did67
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Re: Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?




par Did67 » 13/05/16, 12:00

phil53 a écrit :
Concept intelligent et écologique...


Merci. C'est fort aimable.

PS : Je n'utilise pas "écologique" en ce sens ; c'est galvaudé et à contre-sens (l'écologie étant la science qui étudie les rapports entres les organismes vivants et de ces organismes avec leur milieu). POur ma part, je préfère "respectueux de la nature" et même "qui utilise les ressorts de la nature"...
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Re: Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?




par Did67 » 14/05/16, 15:47

Ces pucerons qui me rassurent...

J'ai été surpris, ce matin, de découvrir une petite invasion de pucerons. Normalement, les pucerons n'aiment pas la pluie - alors avec ce qu'on s'est ramassé, je ne m'y attendais pas.

Au passage, cela rappellera qu'il ne faut jamais édicter de règles définitives en matière de nature ou de jardinage... Rien n'est jamais blanc, rien n'est jamais noir ; il y a une infinité de nuances de gris. Bref, des "équilibres".

DSC_0086.JPG
Pucerons sur navets en fleurs


Désolé, je n'ai pas réussi à faire une bonne photo. Pas de "macro" sur mon appareil [va vraiment falloir que j'investisse dans des bagues-allonge, à défaut de me payer un objectif macro !]. Et il y avait du vent, cela ne cessait de bouger...

Comme très souvent, les pucerons se nichent sur les rameaux floraux ou autour des bourgeons floraux. Ce n'est pas un hasard : c''est là que la plante est en train de transférer toutes ses réserves, pour la génération future. Il est donc logique que ce soit là que les squatteurs viennent sucer la sève ! Cela s'appelle "taxer au passage".

Alors cette vision s'accompagnerait, chez pas mal de jardinier, par un mouvement de panique. Et la recherche du "bon produit" (éventuellement, en cas de scrupules, "bio" - donc souvent plus cher !).

Mais il n'y a vraiment pas lieu.

"Pucerons qui me rassurent" ai-je écrit. Pourquoi ?

a) en même temps que j'observais cela, j'ai aussi vu deux coccinelles adultes. Cela veut dire qu'elles sont venues pondre des œufs qui vont bien vite [cela dépendra de la température !] éclore et donner des larves qui, affamées, vont dévorer ces pucerons pour grandir...

Pour connaître le cycle (et surtout, savoir reconnaître les "hideuses" larves, que beaucoup "gazent" tellement elles paraissent moches donc nuisibles... alors que ce sont surtout elles qui "dévorent" les pucerons pour grandir), lire : http://ecoccinelle.over-blog.com/article-2276846.html

Je n'ai pas réussi à les photographier.

b) il s'agit de navets que j'ai laissés monter en fleurs pour 3 raisons : 1) ils occupent le terrain dont je n'ai pas besoin pour l'instant ; ils évitent les adventices ; ils entretiennent la "rhizospère", cette fine couche accueillant des êtres vivants organisés autour des poils absorbants ; 2) ils maintiennent la biodiversité (abeilles et autres insectes butineurs) ; 3) accessoirement, je récolterai mes graines pour mes semis (économies).

DSC_0088.JPG
Le lieu du crime : navets en fleurs


Très franchement, je m'en fous qu'ils soient attaqués. Après la floraison / récolte des graines, ils finiront de toute façon en "biomasse" pour nourrir mes vers de terre...

c) Donc ces pucerons vont faire naître une génération de larves de coccinelles, qui seront là dès que mes premiers semis seront sortis [on voit les premiers sillons semés la semaine passée - essai de la Sillon'net, à gauche]. Quand ils se seront occupés de ces quelques pucerons, ils vont se répartir dans le jardin, à la recherche de nourriture. Ils vont se jeter sur le premier puceron qui passe, juste au moment où mes tendres légumes vont se déployer et seront exposés... Ils protègeront donc mes cultures.

Je me répète : il faut élever des pucerons pour nourrir les auxiliaires si on veut régler la question des pucerons. Eux seuls nourrissent et attirent les auxiliaires (insectes qui mangent les pucerons). Normalement, j'essaye d'organiser cela en dehors du jardin. Là, c'est sur ces navets "perdus"... Aucune importance.

Je "romance" un peu pour expliquer le principe.

Mais voilà ce que veut dire "jardiner avec les ressorts des mécanismes naturels".

Un jardin "propre" serait un désert, où les pucerons "débarqueraient" fatalement sur les légumes, plus tard. Ils n'auraient pas le choix dans les végétaux sur lesquels s'installer. Et ils auraient tout l'espace pour eux, en l'absence de contradicteurs dans un premier temps. Dans un désert, le premier bandit venu est roi. Revoir Sergio Leone !

Calculer sur le site que j'ai mis : compter 20 à 25 jours avant que les œufs ne deviennent des adultes, à 20° (plus si la température est plus basse). Donc si on n'a pas pris soin de les "élever" avant, elles auront un sacré retard à l'allumage !
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Re: Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?




par Did67 » 14/05/16, 18:32

A propos des limaces...

Plus haut, j'avais évoqué les Hostas comme plante "attirant" les limaces. Et qui feront donc partie du "jardinet du hérisson" que je suis en train d'installer devant sa "maisonnette". Avec les oeillets d'inde (Tagetes), les Erungium (Chardon bleu décoratif) et autres...

Voici la preuve, prise aujourd'hui (et pour ceux qui ne connaîtrait pas les Hostas) :

DSC_0104.JPG
Hosta attaqué par une limace...
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Re: Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?




par oli 80 » 15/05/16, 11:11

Bonjour, voici un appareil qui permet de planter sans se baisser https://www.youtube.com/watch?v=Cwg-DtuXK-I
et celui la est un modèle professionnel https://www.youtube.com/watch?v=50XQKkKk_Ig
le plus simple c' est encore ça https://www.youtube.com/watch?v=o9qs7Rkdaqk

cordialement
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Re: Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?




par Did67 » 15/05/16, 11:25

Oui, merci.

Cela fait quelques temps que je lorgne du coté des ces "cannes" à semer, ou à planter...

Celles que j'ai trouvées en vente coutent cependant assez cher (pour un usage privé assez limité). Cela m'a dissuadé jusque là.

Mais en maraichage commercial ou en usage collectif (se prêter les outils), cela peut s'envisager...

Pour les plants, il faut bien les préparer, dans des caissettes à la bonne dimension. Pour ma part, j'ai tendance à utiliser un peu n'importe quoi : godets de récupération (quand j'achète des plants) et surtout, pots de yaourts et autres desserts... [la paresse, c'est aussi d'acheter le moins possible - car le "temps c'est de l'argent", donc "l'argent, c'est du temps !"].

Le simple tube, pour des grosses graines (haricot, etc...) ou les petits bulbes, il faut que j'essaye...
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Re: Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?




par Did67 » 15/05/16, 11:32

Désherbage thermique solaire ?


Encore une de ces découvertes fortuites : j'ai couvert un de mes châssis avec une double-vitre de récupération...

La semaine passée, comme il faisait très chaud, je l'ai enlevée du châssis pour éviter la surchauffe et juste posé à coté... En attendant de ranger...

Hier, j'ai remis sur le châssis (on a tout juste 8° aujourd'hui).

Et je me rends compte qu'à travers ce double-vitrage, toute la végétation de ma prairie avait "cramée" ! Reste plus qu'à recouvrir de foin et à planter ! Cela fera de la nourriture pour les vers !

DSC_0109.JPG
Désherbage thermique par double-vitrage


Je vais utiliser sporadiquement ce système, pour "décaper" la prairie là où je vais mettre en culture.
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Ahmed
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Re: Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?




par Ahmed » 15/05/16, 12:13

C'est une astuce qui fonctionne très bien avec un film plastique transparent et permet ainsi de couvrir une plus grande étendue; il faudrait aussi que j'essaye avec un film opaque (?)... mais, a priori, la chaleur ne se fera que par conduction et risque de ne brûler que la partie du végétal en contact direct.
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Re: Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?




par Did67 » 15/05/16, 13:16

Là, l'avantage, c'est qu'en deux jours de plein soleil, c'est réglé. Et réglé net. Donc cela s'apparente davantage à un "défanage thermique"...

Je n'en ferai pas un usage abusif quand même, car je suppose que sur les premiers centimètres, les êtres vivants doivent être "cuits" !
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Re: Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?




par Christophe » 15/05/16, 14:11

Did67 a écrit :Désherbage thermique solaire ?

(...)

Je vais utiliser sporadiquement ce système, pour "décaper" la prairie là où je vais mettre en culture.


En 2 jours seulement? Pas mal!

Encore une bonne idée de didier ...on pourrait même l'améliorer en utilisant une grande lentille de Fresnel qui brulerait instantanément sur une zone de concentration, le tout sur un chariot à pousser! (Mais avant cela: n'oublions pas l'essentiel de notre conversation téléphonique de ce jour)

ps: en mettant une bâche noire (ou même pas noire) cela fonctionne aussi et je pense aussi rapidement...évidement faut du soleil
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Re: Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?




par Ahmed » 15/05/16, 14:30

Si le niveau d'insolation est élevé (fonction de la nébulosité et de la hauteur du soleil sur l'horizon), un jour suffit: la durée ne dépend que de l'obtention de la température adéquate; je pense qu'il faut atteindre une température supérieure à 50° C, qui est la limite supportée par les cellules végétales. Donc, dans de bonnes conditions, c'est une condition facile à remplir...
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