izentrop a écrit :C'est aérobie dans les deux cas. Ça chauffe à cause de la quantité de matière fraîche agglutinée et en général, les vers se retirent vers des horizons moins chaud avant de se laisser mourir, enfin je crois.être chafoin a écrit :Oui mais est-ce qu'on a la même chose par la fermentation aérobie ? Ce serait rassurant, car cela voudrait dire que la fertilisation opère même dans les sols pollués au cuivre par exemple (i.e. sans vers de terre).Did67 a écrit :Tel que c'est raconté, on peut croire que cela est indispensable. Je ne le pense pas. CF le compostage en tas à chaud (les vers ne survivent pas). On retrouve quand même un C/N de 15 environ...Par l'activité, les déjections, les cadavres de tout le vivant. Le carbone s'évapore en CO2, reste l'azote séquestré dans l'humus (simplification extrême). Une partie de l'azote s'évapore aussi sous forme d'ammoniac.être chafoin a écrit :L'azote arrive par leurs urines uniquement ?
Oui. C'est ça.
En tout cas, je ne vois pas pourquoi le processus d'humification serait différent de le décomposition de surface à froid. La chaleur d'un compostage ne tas ne peut que "compliquer" le processus, le réduisant à des bactéries dites "thermophiles" (qui fonctionnent bien à températures élevées).
Et en effet, l'azote n'arrive pas que par les urines : tout organisme qui meure est décomposé. Son corps renferme des protéines, des enzymes, des bases azotées (dans l'ADN et l'ARN), qui, immédiatement se décomposent et libèrent l'azote (sous d'ions ammonium). Dont une partie s’échappe en effet, sous forme de gaz ammoniac. L'excrétion urinaire n'est que le processus naturel par lequel les organismes animaux se débarrassent des déchets azotés du métabolisme des substances azotées, que les animaux renouvellent sans cesse. Donc on casse les vieilles molécules azotées, ce qui finit en "groupes amine" (formule -NH2). les plus primitifs (les vers par ex) rejettent donc des ions ammonium. Les plus évolués, nous par ex, on rejette de l'urée (qui est un dérive du CO² et des amines)... Cela ne sent rien. Mais, dans un milieu favorable, humide et chaud, très vite, cela est transformé en ions ammoniums et en ammoniac, c'est pour cela que les pissotières à l'ancienne (avant les trucs super clean à la Decaux) sentaient... l'ammoniaque (surtout en été !). Tout se tient. Même le fait de pisser !!!
Un acide aminé est un coup de génie du suivant : sur la même molécule, mettre d'un coté un groupe chimique "carboxylique" (un acide organique) - COOH et à l'autre bout, un groupe basique, l'amine. Un acide n'ayant qu'une envie, réagir avec une base, dès qu'on acide aminé rencontre un autre acide aminé, ils sont capables de se lier très facilement ! Et voilà comment le vivant fait des tonnes de protéines, enzymes, etc différents avec une facilité déconcertante !