Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

[Grizbi]

Anecdote du jour : j’avais des artisans côté jardin pour changer un volet roulant (rien à voir avec le potager jusque là si ce n’est que ladite fenêtre dudit volet roulant est littéralement en face du potager - petit terrain en île de France autour de la maison)
- « vous cultivez dans la paille ? »
« non, non c’est du foin c’est un aliment plus complet pour les organismes du sol qui bossent à ma place, je fais zéro travail du sol au potager, pas de bêchage, rien »
« ah, c’est la première fois que je vois ça » je l’invite sur ce commentaire à s’intéresser à une chaîne YouTube bien connue de moi même...Le potager du paresseux « ah mais c’est pas très glorifiant tout ça ! »
- « au contraire, j’en fous pas une et je produis plus que je ne peux consommer seule, elle est pas belle la vie ? »
sur ce dernier commentaire il n’aura trouvé rien à répondre mais peut être sera t-il suffisamment curieux pour aller voir, ou même juste en parler autour de lui

Retour à nos (moutons) potagers... je me posais une question sur les plantations des godets dans le foin. Je regardais la vidéo de celui qui a son potager à 800-900 mètres d’altitude (désolée, je suis une quiche avec les pseudos...) et le commentaire sur « on a fait nos premiers trous à la tarière électrique » a fait tilt notamment suivi de « les salades poussaient dans les passe pieds durs comme du béton »

L’an dernier j’ai commencé tard mon (premier) potager. J’ai d’abord soigneusement écarté le foin et creusé un trou pour y mettre mes plants de tomates. Quand j’ai mis en place mes plants de courges et courgettes j’ai juste écarté le foin, cherché le contact avec la terre, posé mon godet, un coup d’eau et basta (il me semble d’ailleurs que j’avais lu quelque part ici que certains faisaient ça et j’ai trouvé que ça convenait bien à l’attitude paresseuse).

Donc du coup voilà la question : peut on utiliser cette technique de plantation des godets dans le foin sans trou de plantation pour tous les plants ? Ou ça risque de poser problème pour certaines variétés du à xyz raisons (la première qui me vienne à l’esprit étant pour des plantes aux racines peu profondes ex. Tournesols).

Pour l’instant j’ai testé avec courges, courgettes, choux de bruxelles et certaines aromates mais n’ayant pas fait de comparaison toutes choses égales par ailleurs je ne peux affirmer que ça marche mieux, moins bien, tout court.
Ah oui, et pour 2019 j’ai posé les capucines dans le foin et tout le monde se porte bien (pour le moment). Ce sont les premiers « plants » au potager excepté les semis directs.

Vos avis ?

[Adrien (ex-nico239)]

Madre de dios je ne recevais plus de notifications y a du retard à rattraper.

Le message émouvant du jour...

[color=#0000FF][i]"Bonjour,
Je n'ai jamais écrit à un auteur - de livre, de vidéo, de poème ou d'autre chose. Mais là, vraiment, j'ai eu envie de vous écrire pour vous dire combien, au fil des vidéos, vous êtes devenu un compagnon et, même, un ami.

Waou, si lui il aimerait te connaître, moi j'aimerais bien le rencontrer également.

Bien servi, bien écrit (ce qui ne gâche rien) et terriblement humain.

De la part de quelqu'un qui a sans doute cotoyé la mort plus que n'importe qui c'est un électrochoc

[Adrien (ex-nico239)]

Parce que Didier nous rabâche qu’une graine ne veut que pousser et ne demande aucune intervention de notre part pour le faire, et bien le faire...même dans une terre tassée, compactée, etc... j’ai souri au potager aujourd’hui en voyant d’une les semis spontanés de salade là où il y en avait l’an dernier (les vertes sur la photo ci dessous), mais encore plus fort celles qui ont volé avec le vent et poussent tranquillement dans le gazon à quelques mètres du potager (la rouge)


Autre anecdote intéressante et liée aux périodes de culture sous nos climats changeants... j’avais semé tard en saison l’an dernier des graines de bourrache blanche qui n’ont pas fleuri probablement du à l’arrivee de l’automne

L'an dernier nous avions eu la surprise de découvrir un très gros navet dans le jardin d'agrément et cet hiver c'était un panais... découvertes ponctuelles bien entendu mais tout comme dans ton exemple significatives.

Quant aux semis d'automne finalement ils ne font que respecter le rythme naturel des plantes qui répandent leurs graines quand elles se fanent c'est à dire à la fin de l'été en espérant qu'elles germeront au printemps suivant.

La différence entre les préconisation des jardineries et le rythme naturel ce sont les probabilités de germination.

Une graine semée à l'automne a plus de chance de se faire bouloter ou engranger par les fourmis durant les longs mois qu'elle va passer au dehors dans des conditions de vernalisation sans possibilité de germer.

Tandis qu'au printemps ces conditions arrivant très vite, la graine demeure beaucoup moins longtemps à l'état de graine «sans défenses» sandwiche accueillant pour qui s'y intéresserait.

[Adrien (ex-nico239)]

1) Il devient de plus en plus difficile de savoir ce qu'il faut faire ! Cet hiver n'a pas été un hiver, et des tas de légumes ont passé le seuil sans problème : je récolte encore des carottes semées très tard, fin août ou début septembre ; j'ai transplanté des betteraves rouges intactes pour en faire des semenciers...

2) Conséquence : ce qui est écrit dans les très sérieux et très conventionnels "guide" de jardinage est de plus en plus à coté de la plaque...

3) Le PP a cet avantage incroyable que, demandant peu d'efforts, on ne risque pas grand chose puisqu'on ne mise presque rien (quelques minutes, le prix d'un demi-sachet de semences de semences) à essayer ! Et même, je dirais que l'état d'esprit d'un bon potagiste paresseux, c'est d'essayer. Réfléchir quand il s'est latté. Jubiler quand il fait une belle découverte. Comme tu viens de le faire.

Rien que pour ça, cela vaut le coup d'oublier les guides qui vous convertissent en esclaves obéissants.

Effectivement on prend des paris que la météo arbitre.

Pour la paresse il faut tout de même parler de la période des semis à Mme... pas sur qu'elle soit d'accord à 100%

[Adrien (ex-nico239)]

Cet "essai" au centre Terre Vivante...

Avec hélas, toujours le même peu de considération pour la "qualité" de la couverture, comme si des organismes mal nourris pouvaient bien nourrir une plante aussi exigeante que la pomme de terre. Avec cependant, mention de "restes de foin". J'aurais pu prédire que la moitié au moins seraient déçus - partout où les sols ne sont pas déjà exceptionnellement riches et couverts avec des matériaux pauvres ! Paille, feuilles mortes, etc...

Enfin, ils émettent quand même une certaine critique à la fin... (mais se gourent sur les feuilles mortes ; seules les tontes et le BRF - ce n'est pas du broyat dans l'acception large)... Il leur manque un bon agronome ou quoi ??? Ou ils sont simplement victimes de leurs dogmes : composter, pailler, feuilles mortes... Les classiques, quoi.

[Il est vrai que Terre Vivante a retoqué mon manuscrit !!! Ils n'y croient sans doute pas, à cet aspect "énergie" et "qualité nutritive de la couverture" !!!]

https://www.gerbeaud.com/jardin/jardina ... _source=mj

Je n'ai pas compris le sens de ce post

C'est par rapport à un article?

Celui sur les pommes de terre?

Ceci dit le nombre de gens qui mettent de la paille sans savoir me surprend.
Qu'on ne s'informe pas un peu sur la composition des couverts....
On dirait qu'à partir du moment où on couvre c'est bon.
Comme si couvrir un toit de tuiles ou de papier journal c'était identique... tiens j'aimerais les y voir dans leurs maisons couvertes avec du papier journal

[Adrien (ex-nico239)]

Mauvaises herbes ????

Mon rêve est depuis très longtemps de me balader en jean's à base de fibres d'orties (c'était une fibre renommée avant l'arrivée de la soie en France). Aujourd'hui, détruire le concept de "mauvaise herbe" avec un jean's d'ortie sur le cul, cela aurait de la gueule !!!!

Bon, peut-être un pull ????

2019-03-29_19h42_53 orties.png

Ouh la ça doit gratouiller ça non???

[Adrien (ex-nico239)]

cf http://docnum.univ-lorraine.fr/public/B ... _MARIE.pdf, page 16

Merci pour ce document,

+1

[Adrien (ex-nico239)]

Retour à nos (moutons) potagers... je me posais une question sur les plantations des godets dans le foin. Je regardais la vidéo de celui qui a son potager à 800-900 mètres d’altitude (désolée, je suis une quiche avec les pseudos...) et le commentaire sur « on a fait nos premiers trous à la tarière électrique » a fait tilt notamment suivi de « les salades poussaient dans les passe pieds durs comme du béton »

L’an dernier j’ai commencé tard mon (premier) potager. J’ai d’abord soigneusement écarté le foin et creusé un trou pour y mettre mes plants de tomates. Quand j’ai mis en place mes plants de courges et courgettes j’ai juste écarté le foin, cherché le contact avec la terre, posé mon godet, un coup d’eau et basta (il me semble d’ailleurs que j’avais lu quelque part ici que certains faisaient ça et j’ai trouvé que ça convenait bien à l’attitude paresseuse).

Donc du coup voilà la question : peut on utiliser cette technique de plantation des godets dans le foin sans trou de plantation pour tous les plants ? Ou ça risque de poser problème pour certaines variétés du à xyz raisons (la première qui me vienne à l’esprit étant pour des plantes aux racines peu profondes ex. Tournesols).

Pour l’instant j’ai testé avec courges, courgettes, choux de bruxelles et certaines aromates mais n’ayant pas fait de comparaison toutes choses égales par ailleurs je ne peux affirmer que ça marche mieux, moins bien, tout court.
Ah oui, et pour 2019 j’ai posé les capucines dans le foin et tout le monde se porte bien (pour le moment). Ce sont les premiers « plants » au potager excepté les semis directs.

Vos avis ?

Le potager de montagne c'est nous autres

De mémoire on avait discuté de cela à l'époque ici.

Si on avait fait des trous pour les tomates en revanche je suis quasiment certain que Mme a posé ses salades sur le sol entourées paille et tonte (à l'époque) et basta.

À l'époque cela se justifiait car gratter la surface était très fastidieux.

Dernièrement j'ai repiqué des salades et les poser aurait été éviter volontairement de les enterrer légèrement tellement c'était facile donc je ne m'en suis pas privé en faisant gaffe tout de même car il y avait des vers de terre (de surface) en très grand nombre.

[être chafoin]

@Grisbi:

Pour ma part je peux attester que ça marche avec les tomates (et les pdt). Ou du moins c'est comme cela, sans même creuser de trou de plantation dans la terre, que j'ai transplanté dans le foin sur la prairie des tomates l'année dernière et les plants se sont étonnamment bien développés. Les racines adventives notamment vont courir facilement à la surface du sol là où le foin se décompose (j'en ai observé des maous). Je me demande même si ça ne marche pas mieux comme cela ! Si le foin est bien humide la racine se développe sans obstacle dans une solution nutritive végétale aérée, c'est presque de l'hydroponie. (Certains font de la culture sur botte de paille, il faudrait tenter avec le foin ?!) Le problème d'après mon expérience c'est le besoin d'eau.

Capture.JPG (219.84 Kio) Consulté 1285 fois

Les pdt sur prairie ont aussi donné.

Néanmoins je retente l'expérience cette année avec autant de questionnements, voire plus.

[Moindreffor]

j'ai testé la pose du godet sur le sol, ça fonctionne
il faut juste faire attention à la sécheresse, il faut que le foin reste humide et donc ne pas hésiter à arroser (le foin autour du plant) pour maintenir le peu de terre autour de la racine humide et que le foin minéralise, c'est juste cette précaution que je conseillerais