JardinierAmateur a écrit :Didier : pourtant K. Schreiber est catégorique : c'est le travail du sol qui pollue. Et j'imagine par lessivage, sans autre connaissances que celles glanées ça et là ....
Donc, la question c'est : qu'est ce qui te fait craindre un risque d'overdose ?
1) Laisse KS où il est... Il est souvent catégorique. Il n'est pourtant pas le seul agronome... Ces formules à l'emporte-pièce ont souvent la qualité et les nuances de "brèves de comptoir" : "les français sont tous des fainéants", etc... La citation que tu mets ne veut rien dire pour moi. Et je n'ai aucune envie de chercher. Pas même à comprendre.
2) Lis-bien et réfléchit sereinement : je ne parle pas de polluer, ni de lessivage... Je parle d'overdose. Et que c'est un problème.
3) Ton sol est comme une "boite" dans laquelle rentrent et sortent des éléments minéraux :
a) rentrent par les fertilisants, la minéralisation des MO (fraiches - minéralisation primaire - ou minéralisation des "humus" - minéralisation secondaire), accessoirement les pluies (polluants) ; et, pour l'azote, la fixation de l'N atmosphérique (symbiotique ou libre)
b) sortent par la part de ces éléments prélevés par la plante et stockée dans ce qui est prélevé (exporté) + lessivages (et pour l'azote, la dénitrification pouvant conduire à des gaz qui s'échappent)...
Donc si tu apportes beaucoup de foin, tu apportes plus d'éléments que tu n'en exportes (car si les fumures sont souvent importantes, les exportations par les légumes sont souvent assez faibles).
Un simple tableau, très banal, permet de savoir ce qui rentre et ce qui sort !
Note que si tu cultives des plantes que tu écrases sur place, même s'il ya eu emprunt, cela ne change rien : cela reste dans la boite. C'est l'énorme différence agronomique entre une MO produite sur place et une MO "importée".
Dans le cas de l'azote, ces overdoses, outre les "emmerdes" (pucerons, plus grande fragilité de la plante), vont faciliter en effet les lessivages. Donc la pollution. Même sans travail du sol. Un nitrate est un nitrate, d'où qu'il vienne. Et il n'est pas retenu par le sol, donc "lessivé" durant les périodes pluvieuses. Heureusement, naturellement, les bactéries ralentissent leur activité. Mais souvent avant la période pluvieuse, cela a "nitrifié" à fond, sans assez de plantes pour les absorber...