Je ne sais pas !
Je pense que comme souvent, c'est un "équilibre" à trouver :
- la bonne distance : trop près de tes cultures, et tu attires les limaces de l'environnement vers tes plantes-pièges, et une fois celles-ci bien rongées, ce sont les plantes cultivées que tu veux protéger qui y passeront...
- dans la durée : les ennemis de vos ennemis - donc vos auxiliaires - auront toujours un temps de retard ; c'est à relativiser bien entendu, selon que c'est un prédateur stricte (qui ne mange qu'une espèce) et où un "opportuniste".... Mais il faut le garder présent à l'esprit. Et garder son calme, son flegme. On n'y est pas habitué hélas. Notre monde est celui de l'immédiateté. Sinon, je zappe ! D'où le succès des "produits" qui flinguent instantanément (tel feu le Décis - un pyréthrynoïde).
Dans mon cas, je vais essayer avec une bande de plantes décoratives à 5 ou 6 mètres de mes cultures. L'hypothèse, c'est que les prédateurs des limaces, dont le hérisson que j'espère "acclimater" vu le bel abris que je lui ai construit, vu le "jardin de limaces" que je vais lui installer, vont avoir un rayon d'action beaucoup plus large, car bien plus mobiles... En somme, je "confine" les limaces dans une zone, en les nourrissant avec leurs plantes favorites. Ce sera le garde-manger de mes auxiliaires, plus mobiles, qui une fois qu'ils auront tout cueilli dans leur "jardin à limaces", iront voir plus loin dans le jardin... J'espère...
Cela marche bien pour mes pucerons, avec mes plantes à quelques mètres / quelques dizaines de mètres. Non pas que je n'ai pas de pucerons. J'en ai plein, à certains moments (ces jours-ci sur les rosiers). Mais ils "disparaissent" toujours (jusque là)... Les dégâts constatés ne sont pas mesurables !
Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Re: Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?
izentrop a écrit :
Des déchets de salade et un peu d'herbe de pelouse autour des semis , ça s'est déjà fait, mais est-ce efficace ?
D'après mes observations : non !
Ce serait trop simple. Faut pas prendre les limaces que pour des connes !
Je laisse systématiquement mes déchets de salade sur les bandes. Je viens encore de répartir des tontes de gazon sur mes couches de foin. Et j'ai eu des limaces sur mes choux et sur les salades repiquées. Logique : d'un coté, une "vieille" matière organique un peu coriace (les premières feuilles des salades que je laisse sur place) et de l'autre des jeunes plants bien tendres... Même les yeux bandés, si je vous sers un bol de salade "normale" (une belle "pomme") et d'un autre coté, un "mesclun" (de jeunes pousses), vous faites la différence. Alors des limaces, des spécialistes, vous pensez !
J'ai aussi lu des choses sur les champignons qu'elles préféreraient. J'ai plein de champignons, partout dans mon jardin, de plein de sortes différentes. Mais les limaces sont sur les jeunes plants !
Je pense qu'il y a un peu de "story telling" dans tout ça. Chez certains : voir ce que l'on croit (et non l'inverse).
J'ai mis du Ferramol. Et cela se tasse. Les dernières pousses de feuilles sont intactes. Je vais cesser d'en mettre... Ne jamais tout éradiquer !
PS : ne pas s'affoler trop vite ; certains de mes choux n'avaient quasiment plus de feuilles ; toujours bien regarder si le "coeur" est atteint ou pas ; s'il ne l'est pas, cela repartira ! On a tendance à s'affoler trop vite et ne pas supporter l'ombre d'une trace de dégâts, qu'on ne verra plus dans quelques jours, quelques semaines... Il ne faut réagir qu'en cas d'attaque grave, avec les coeurs qui sont rongés, comme max55thir l'a montré.
1 x
Re: Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?
Voila l'etendue de mes envahisseurs
0 x
Venge avec ta réussite. puni avec ton absence. Tue avec ton silence . Gagne avec ta joie de vivre
Re: Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?
OK.
Je n'ai pas tout reconnu, mais en effet, pas mal de vivaces : liseron (il me semble, la 1ère photo), orties, pissenlits, une ombellifère (un peu comme la carotte, elle a une grande racine réservoir)...
C'est un peu moins idyllique que ma prairie à moi !
Mais ce n'est pas désespéré du tout : beaucoup de "bruit" pour pas grand chose (elles occupent beaucoup de place, mais représentent trois fois rien !).
C'est même encourageant [on va mettre les moqueries de ton père de coté ; c'est hélas, comme cela : ceux qui ne veulent pas changer vont évidemment se réjouir de ce qu'ils pensent être tes "malheurs", puisque cela les renforce dans leur bêtise - mais laisse venir, rira bien qui rira le dernier !]
Le seul véritable emmerdeur sachant emmerdé avec emmerdements, c'est le liseron [je te rassure, pas de solution non plus avec le motoculteur, la pioche, la bêche, ou quoi que ce soit... Si ton père a une solution facile, il aura le prix Nobel du jardinage !!! En tout cas, ce n'est pas le motoculteur, qui le multiplie. Ce que tu observes là, c'est l'effet-retard du motoculteur, qui a haché les rhizomes, chaque bout devenant... une bouture. Avec 100 % de reprise !!!].
Pour le reste, je te propose une opération commando conduite comme suit (à faire rapidement) :
a) tu mets des gants
b) tu passes au pas de charge et chaque fois que tu tombes sur une vivace, tu enfonces ta main à travers le couvert (foin ou BRF) jusqu'au sol pour arracher ces vivaces le plus possible au ras du sol, voir, si le sol est déjà assez meuble (si "la structure s'est suffisamment améliorée"), en y allant délicatement, avec les racines...
Tu jettes sur le foin ou le BRF (un jour de beau temps !) pour que cela sèche et cela fera un peu plus de nourriture pour tes vers...
c) si nécessaire, tu recharges un peu la couverture (si à certains endroits, la percée te semble en lien avec une couche pas assez épaisse) en foin ou BRF...
A noter : c'est moins de boulot que de tout piocher !
Les vivaces (qui sont donc des adventices ayant des organes de réserve pour passer d'une année à l'autre - rhizomes du liseron ou des orties, gosses racines de l'ombellifère ou du pissenlit - ; c'est leur façon de survivre ; les annuelles se resèment) vont très vite régresser à ce petit jeu ! Elles perdent les réserves chaque fois, souvent le "travail" d'un an, après avoir "investi" pour construire leur appareil aérien (leur toit photovoltaïque !)...
Si ce n'est pas le cas là encore, dans quelques mois, ta terre sera du "beurre" et les racines viendront quasi-systématiquement si tu tires doucement, ce qui facilitera l'éradication...
Les orties, tu auras assez facilement le gros des rhizomes, avec des gants, en allant chercher au ras du sol : tu retireras comme des ficelles... Et là aussi, les touffes vont régresser, se bonzaïser jusqu'à ne plus représenter grand chose...
L'emmerdeur = le liseron, je ne connais qu'une arme : être plus têtu que lui :
a) observer qu'une touffe part d'un point, d'où elle "rayonne" ; le marquer (une baguette)
b) arracher, en essayant d'avoir autant de rhizome sous le sol que possible : c'est autant qu'il devra reconstruire à partir de ses réserves
c) à l'emplacement, mettre une boite métallique à l'envers / lester (idéalement des boites de gros diamètre, façon "cuisses de canard confites") : la repousse se fait généralement au même endroit ; la repousse va chercher la lumière, tourner en rond, épuiser le rhizome... Elle ne captera pas la lumière, donc ne "rechargera" pas le rhizome en énergie... Donc "investissement max" et "retour nul" !
De temps en temps, soulever et arracher : tout l’investissement de la plante est perdu ; beaucoup investi / rien récupéré...
d) perdre 30 secondes très régulièrement (passer en coup de vent tous les 2 ou 3 jours) pour surveiller et éventuellement arracher les rejets qui se feraient en dehors des boites...
e) à ce petit jeu, en 2 ou 3 ans, tu peux espérer l'épuiser complètement , au point qu'il crève !
Je comprends que tu sois un peu "déçu", mais il n'y a là rien de désespérant. Il te faut un peu de persévérance. Un petit investissement supplémentaire ("opération commando")... et garder espoir !
Je n'ai pas tout reconnu, mais en effet, pas mal de vivaces : liseron (il me semble, la 1ère photo), orties, pissenlits, une ombellifère (un peu comme la carotte, elle a une grande racine réservoir)...
C'est un peu moins idyllique que ma prairie à moi !
Mais ce n'est pas désespéré du tout : beaucoup de "bruit" pour pas grand chose (elles occupent beaucoup de place, mais représentent trois fois rien !).
C'est même encourageant [on va mettre les moqueries de ton père de coté ; c'est hélas, comme cela : ceux qui ne veulent pas changer vont évidemment se réjouir de ce qu'ils pensent être tes "malheurs", puisque cela les renforce dans leur bêtise - mais laisse venir, rira bien qui rira le dernier !]
Le seul véritable emmerdeur sachant emmerdé avec emmerdements, c'est le liseron [je te rassure, pas de solution non plus avec le motoculteur, la pioche, la bêche, ou quoi que ce soit... Si ton père a une solution facile, il aura le prix Nobel du jardinage !!! En tout cas, ce n'est pas le motoculteur, qui le multiplie. Ce que tu observes là, c'est l'effet-retard du motoculteur, qui a haché les rhizomes, chaque bout devenant... une bouture. Avec 100 % de reprise !!!].
Pour le reste, je te propose une opération commando conduite comme suit (à faire rapidement) :
a) tu mets des gants
b) tu passes au pas de charge et chaque fois que tu tombes sur une vivace, tu enfonces ta main à travers le couvert (foin ou BRF) jusqu'au sol pour arracher ces vivaces le plus possible au ras du sol, voir, si le sol est déjà assez meuble (si "la structure s'est suffisamment améliorée"), en y allant délicatement, avec les racines...
Tu jettes sur le foin ou le BRF (un jour de beau temps !) pour que cela sèche et cela fera un peu plus de nourriture pour tes vers...
c) si nécessaire, tu recharges un peu la couverture (si à certains endroits, la percée te semble en lien avec une couche pas assez épaisse) en foin ou BRF...
A noter : c'est moins de boulot que de tout piocher !
Les vivaces (qui sont donc des adventices ayant des organes de réserve pour passer d'une année à l'autre - rhizomes du liseron ou des orties, gosses racines de l'ombellifère ou du pissenlit - ; c'est leur façon de survivre ; les annuelles se resèment) vont très vite régresser à ce petit jeu ! Elles perdent les réserves chaque fois, souvent le "travail" d'un an, après avoir "investi" pour construire leur appareil aérien (leur toit photovoltaïque !)...
Si ce n'est pas le cas là encore, dans quelques mois, ta terre sera du "beurre" et les racines viendront quasi-systématiquement si tu tires doucement, ce qui facilitera l'éradication...
Les orties, tu auras assez facilement le gros des rhizomes, avec des gants, en allant chercher au ras du sol : tu retireras comme des ficelles... Et là aussi, les touffes vont régresser, se bonzaïser jusqu'à ne plus représenter grand chose...
L'emmerdeur = le liseron, je ne connais qu'une arme : être plus têtu que lui :
a) observer qu'une touffe part d'un point, d'où elle "rayonne" ; le marquer (une baguette)
b) arracher, en essayant d'avoir autant de rhizome sous le sol que possible : c'est autant qu'il devra reconstruire à partir de ses réserves
c) à l'emplacement, mettre une boite métallique à l'envers / lester (idéalement des boites de gros diamètre, façon "cuisses de canard confites") : la repousse se fait généralement au même endroit ; la repousse va chercher la lumière, tourner en rond, épuiser le rhizome... Elle ne captera pas la lumière, donc ne "rechargera" pas le rhizome en énergie... Donc "investissement max" et "retour nul" !
De temps en temps, soulever et arracher : tout l’investissement de la plante est perdu ; beaucoup investi / rien récupéré...
d) perdre 30 secondes très régulièrement (passer en coup de vent tous les 2 ou 3 jours) pour surveiller et éventuellement arracher les rejets qui se feraient en dehors des boites...
e) à ce petit jeu, en 2 ou 3 ans, tu peux espérer l'épuiser complètement , au point qu'il crève !
Je comprends que tu sois un peu "déçu", mais il n'y a là rien de désespérant. Il te faut un peu de persévérance. Un petit investissement supplémentaire ("opération commando")... et garder espoir !
0 x
Re: Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?
A propos de limaces, ne croyez pas que je sois exempt !
Voici quelques photos prises tout à l'heure.
Mais cela n'a rien de problématique. C'était pareil l'année passée et l'année d'avant... Après un petit coup de Ferramol, les auxiliaires avaient pris la main et vous connaissez les photos des récoltes.
Ci-dessus un exemple de Brocoli, je pense, avec une attaque "ordinaire"
Les limaces semblent aimer particulièrement ces choux frisés que je cultive pour la première fois. Là, l'attaque est très sévère, mais il va récupérer, le coeur n'est pas atteint !
Ce chou rouge (seul plant acheté dans le commerce) a déjà récupéré. Les premières feuilles portent les cicatrices des attaques, les nouvelles feuilles sont impeccables !
Voici quelques photos prises tout à l'heure.
Mais cela n'a rien de problématique. C'était pareil l'année passée et l'année d'avant... Après un petit coup de Ferramol, les auxiliaires avaient pris la main et vous connaissez les photos des récoltes.
Ci-dessus un exemple de Brocoli, je pense, avec une attaque "ordinaire"
Les limaces semblent aimer particulièrement ces choux frisés que je cultive pour la première fois. Là, l'attaque est très sévère, mais il va récupérer, le coeur n'est pas atteint !
Ce chou rouge (seul plant acheté dans le commerce) a déjà récupéré. Les premières feuilles portent les cicatrices des attaques, les nouvelles feuilles sont impeccables !
1 x
Re: Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?
Ici on peut voir à gauche, les champignons. Et pas loin il y a de l'herbe (c'est la dernière rangée en bas dans mon jardin ; après, c'est la prairie).
La preuve que les limaces ne "préfèrent" pas nécessairement champignons et herbes et ne se rabattent pas sur les légumes que quand il n'y a rien à manger... C'est ce qu'aiment raconter les "rêveurs".
Ce n'est pas ce que j'observe, pour répondre à Izentrop.
Autres champignons dans mon jardin :
Toutes ces photos sont d'aujourd'hui : les champignons ne manquent pas dans mon jardin, la preuve d'une bonne activité. L'herbe non plus. Mais les limaces vont sur mes salades, mes choux...
Je pense qu'il y a beaucoup de "story telling" (de racontage d'histoires). Ma conviction, je l'ai développée il y a fort longtemps : un jardin même naturel n'est pas un système en équilibre ; espérer que tout s'y passe "idéalement" et tout seul, c'est fumer de la moquette ! Ma conviction est, en revanche, qu'on peut utiliser intelligemment, les "ressorts", les mécanismes de la nature...
1 x
Re: Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?
Et ce ver surpris en plantant des tomates (je pense que c'est un anécique ; il bougeait peu, et est très clair). Il fait la taille de la main dans le sens de la longueur. J'ai omis de mettre un objet pour l'échelle !
PS : Ne cherchez pas le foin ; par manque de place, dans l'urgence, je suis en train de planter directement dans la prairie ; le foin sera mis après... On fait des trous carré de la largeur d'une bêche dans la prairie tondue...
PS : Ne cherchez pas le foin ; par manque de place, dans l'urgence, je suis en train de planter directement dans la prairie ; le foin sera mis après... On fait des trous carré de la largeur d'une bêche dans la prairie tondue...
0 x
Re: Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?
Adventice et adventice
Suite à la "mésaventure" de macro, je me rends compte avoir manqué de clarté à propos des adventices et donc de ce qu'on peut attendre du foin.
Il y a, en gros, deux sortes d'adventices :
a) Les annuelles : leur "appareil végétatif" (la plante donc) disparait chaque hiver ; elles produisent des semences en abondance, qui germent au printemps ; la perpétuation de l'espèce passe donc par les graines... On peut citer les chénopodes, les séneçons, les laiterons...
Le foin est une arme efficace, puisqu'il bloque la germination.
Ces annuelles "disparaissent" du jardin, sans travail du sol, en très peu de temps.
b) Les vivaces : l'appareil végétatif passe l'hiver, généralement réduit à un organe souterrain dans lequel se sont accumulées les réserves pour la "relance" au printemps.
Le perpétuation de l'espèce passe par cet organe souterrain. La partie aérienne (tiges, feuille) est sacrifiée chaque année pour être reconstruite l'année d'après...
Ces vivaces ont l'aptitude de "perforer" des couches plus ou moins épaisses.
Pour certaines, ces rejets sont d'ailleurs consommés : pousses de pissenlit, chicons (endives)...
Elles produisent aussi des graines, mais c'est pour se disperser, pour conquérir de nouveaux territoires... Leurs graines ont d'ailleurs la capacité de "voler" (cf le pissenlit !).
Le foin n'est pas efficace pour l'éradication immédiate de ces vivaces (pas plus - ni moins - que toute autre couverture végétale). Il faudrait bâcher en noir pendant plusieurs années, le temps que les réserves s'épuisent, que les organes de réserve se décomposent aussi...
Il ne faut pas se faire d'illusion : en jardinage "classique", ces vivaces posent strictement les mêmes problèmes. Ils "rejaillissent" après chaque travail - souvent encore divisés en plusieurs touffes. Outre le ramassage en même temps qu'on pioche...
Ce n'est donc pas à proprement parler un "défaut" de cette façon de faire, mais une "non-solution".
L'arrachage est cependant grandement facilité après une parfaite structuration du sol en revanche. Ce sera la solution définitive (sauf pour le liseron). C'est une réduction du travail, dans un premier temps (pas le non-travail que j'avais promis, je l'admets).
Enfin, la couverture par le foin bloque la germination des graines de vivaces qui tenteraient une intrusion dans votre espace. Ce n'est pas rien.
c) Certaines adventices sont "entre les deux" : par exemple, les graminées (les "herbes"). La touffe est vivace, mais ces graminées se resèment aussi en permanence. Cependant, la souche n'accumule pas beaucoup de réserve : en général, une couche épaisse de foin détruit la souche et bloque la levée. C'est pour cela que j'insiste sur l'épaisseur. Mais il y a quelques graminées plus "costaudes" qu'il faut arracher comme les vivaces...
PS : je vais donc rectifier un peu le chapitre correspondant dans mon livre en chantier, pour éviter des fausses espérances et des désillusions telles celles vécues par macro...
Suite à la "mésaventure" de macro, je me rends compte avoir manqué de clarté à propos des adventices et donc de ce qu'on peut attendre du foin.
Il y a, en gros, deux sortes d'adventices :
a) Les annuelles : leur "appareil végétatif" (la plante donc) disparait chaque hiver ; elles produisent des semences en abondance, qui germent au printemps ; la perpétuation de l'espèce passe donc par les graines... On peut citer les chénopodes, les séneçons, les laiterons...
Le foin est une arme efficace, puisqu'il bloque la germination.
Ces annuelles "disparaissent" du jardin, sans travail du sol, en très peu de temps.
b) Les vivaces : l'appareil végétatif passe l'hiver, généralement réduit à un organe souterrain dans lequel se sont accumulées les réserves pour la "relance" au printemps.
Le perpétuation de l'espèce passe par cet organe souterrain. La partie aérienne (tiges, feuille) est sacrifiée chaque année pour être reconstruite l'année d'après...
Ces vivaces ont l'aptitude de "perforer" des couches plus ou moins épaisses.
Pour certaines, ces rejets sont d'ailleurs consommés : pousses de pissenlit, chicons (endives)...
Elles produisent aussi des graines, mais c'est pour se disperser, pour conquérir de nouveaux territoires... Leurs graines ont d'ailleurs la capacité de "voler" (cf le pissenlit !).
Le foin n'est pas efficace pour l'éradication immédiate de ces vivaces (pas plus - ni moins - que toute autre couverture végétale). Il faudrait bâcher en noir pendant plusieurs années, le temps que les réserves s'épuisent, que les organes de réserve se décomposent aussi...
Il ne faut pas se faire d'illusion : en jardinage "classique", ces vivaces posent strictement les mêmes problèmes. Ils "rejaillissent" après chaque travail - souvent encore divisés en plusieurs touffes. Outre le ramassage en même temps qu'on pioche...
Ce n'est donc pas à proprement parler un "défaut" de cette façon de faire, mais une "non-solution".
L'arrachage est cependant grandement facilité après une parfaite structuration du sol en revanche. Ce sera la solution définitive (sauf pour le liseron). C'est une réduction du travail, dans un premier temps (pas le non-travail que j'avais promis, je l'admets).
Enfin, la couverture par le foin bloque la germination des graines de vivaces qui tenteraient une intrusion dans votre espace. Ce n'est pas rien.
c) Certaines adventices sont "entre les deux" : par exemple, les graminées (les "herbes"). La touffe est vivace, mais ces graminées se resèment aussi en permanence. Cependant, la souche n'accumule pas beaucoup de réserve : en général, une couche épaisse de foin détruit la souche et bloque la levée. C'est pour cela que j'insiste sur l'épaisseur. Mais il y a quelques graminées plus "costaudes" qu'il faut arracher comme les vivaces...
PS : je vais donc rectifier un peu le chapitre correspondant dans mon livre en chantier, pour éviter des fausses espérances et des désillusions telles celles vécues par macro...
1 x
Re: Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?
Macro a écrit :Voila l'etendue de mes envahisseurs
1) Comme déjà dit, pas dramatique (même si décevant)...
2) Ces vivaces "profitent" déjà de la fertilité augmentée. Donc ton sol a du potentiel.
3) En arrachant (sans autre travail), vérifie que le sol se structure déjà... Je pense que dans le BRF, là où c'était du jardin, cela devrait s'arracher sans difficulté. Là où tu étais en prairie avant, il faut un an de plus... Cela va généralement "casser"... Je pense.
0 x
Re: Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?
J'ai aussi des champignons comme ceux que tu as dans tes fraises...Pour mes fraisiers je comprend le soucis..j'ai tellement mis epais de brf par dessus le foin qu'ils ont loins de la terre...Mais ils ont l'air de reprendre du poil de la bete...Les oignons et les echallottes sont maintenant levées de 10 cm au dessus du foin et du Brf..Les pattates semblent demarrer...J'ai fait un commando liseron hier ( mais j'ai mal au dos) effectivement j'arrache des racines facilement qui font 15 a 20cm de long...les orties idem elles viennent trés bien...j'ai transplanté mes pieds de tomate hier soir( j'attendais de faire un peut de menage et que mes ouvriers macons soient partis car ils m'ont un peut ravagé le secteur ignorant que c'etait un potager) ils sont en fleur et mesurent plus de 30cm....
Et le roundup sur le liseron ?
Et le roundup sur le liseron ?
1 x
Venge avec ta réussite. puni avec ton absence. Tue avec ton silence . Gagne avec ta joie de vivre
-
- Sujets similaires
- Réponses
- Vues
- Dernier message
-
- 14 Réponses
- 2233 Vues
-
Dernier message par Ahmed
Consulter le dernier message
03/10/24, 22:56Un sujet posté dans le forum : Agriculture: problèmes et pollutions, nouvelles techniques et solutions
-
- 0 Réponses
- 8774 Vues
-
Dernier message par Bobinsana
Consulter le dernier message
26/03/22, 18:47Un sujet posté dans le forum : Agriculture: problèmes et pollutions, nouvelles techniques et solutions
-
- 10 Réponses
- 19067 Vues
-
Dernier message par Moindreffor
Consulter le dernier message
17/02/22, 20:02Un sujet posté dans le forum : Agriculture: problèmes et pollutions, nouvelles techniques et solutions
-
- 2 Réponses
- 6827 Vues
-
Dernier message par Ahmed
Consulter le dernier message
08/10/21, 18:31Un sujet posté dans le forum : Agriculture: problèmes et pollutions, nouvelles techniques et solutions
-
- 7 Réponses
- 7541 Vues
-
Dernier message par Yves3008
Consulter le dernier message
06/11/22, 10:05Un sujet posté dans le forum : Agriculture: problèmes et pollutions, nouvelles techniques et solutions
Revenir vers « Agriculture: problèmes et pollutions, nouvelles techniques et solutions »
Qui est en ligne ?
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 215 invités