être chafoin a écrit :
A mon avis, d'après cette "expérience" et surtout d'après mon (il est vrai courte) expérience : la traversée de la litière est une zone ambiguë, grise.
Il est vrai que la plante y trouve de la bonne nourriture (quand il pleut ou que c'est humide) et j'ai même observé, non pas des rejetons mais je dirais à priori des racines à l'aisselle des feuilles non abimées. En tout cas les filaments racinaires se développent dans la soupe de la litière en décomposition qui peut protéger parfois la plante des masses d'air froid descendantes. Mais, dans le même temps elle rencontre les obstacles (tiges qui durcissent en séchant, feuilles qui chapeaute le "bourgeon" feuillu de la pdt, l'empêchant d'accéder à la lumière...) dans un environnement plutôt froid encore à cette période (la litière empêche le réchauffement du sol par la radiation solaire, ce qui peut être crucial particulièrement le matin lors de la gelée blanche).
On a donc des jeux à double entrée qui peuvent pencher, là encore selon moi et plutôt dans mon contexte (et sans doute, dans celui du potager de mon père, en pays basque pluvieux), en défaveur du bon démarrage de l'ensemble des plants. Fragilisés ils sont la proie des limaces qui, on le sait, se complaisent sous la couverture. Peut-être que la richesse de l'apport azoté compte. Peut-être que les grillons participent aussi aux dégâts quand il fait chaud et sec....
Mais peut-être que cette lutte est au final, pour celles qui survivent, un gage de réussite. On le voit bien dans ce test.
On verra la suite. Peut-être aussi que les autres vont finir par sortir...
Oui. Les pdt sont des solanées, qui, comme la tomate, forment des racines "adventives" (qui naissent sur une tige)...
C'est en effet, une illustration du fait qu'une même chose peut être un avantage ou un inconvénient, selon les circonstances... Il faut donc jongler entre différentes choses.
Les pommes de terre ne me semblent pas si sensibles à la température du sol. Pas assez !!! J'ai eu plusieurs levées spontanées (des pdt oubliées), sorties trop tôt, qui se sont pris la dernière gelée (le week-end dernier).
Et puis, encore une fois, ne pas oublier l'essentiel : la culture en mode traditionnel est ... fatigante ! Préparer la terre, planter, butter, biner... A coté, poser, recouvrir, c'est un luxe ! Au risque éventuellement de petits ennuis : limaces, retards, sorties irrégulières...
Les rats-taupiers, j'en avais déjà dans le bon vieux temps où je bêchais ! T'inquiètes pas, ils trouvent, même sous terre...