Tout dépend en effet, où on met le curseur !
Dans la friche qui jouxte mon jardin, il est clair que ce n'est le liseron qui a le dessus... Ce sont d'abord les ronces, et puis les arbustes (pruneliers), puis les arbres (en l’occurrence des frênes)... Alors je crois qu'il n'y en a pas. Je dis je crois, car je n'ai jamais été fouillé. Je ramasse les mûres en périphérie...
Dans le bosquet qui est plus loin, non plus.
Dans mon jardin, qui se veut productif (j'essaye d'obtenir les mêmes rendements en légumes qu'un jardin classique, voire un peu plus), le liseron vient à travers mes légumes, malgré le sol couvert... Il est clair qu'un tel jardin reste remarquablement "pauvre" en biodiversité, même s'il s'appuie sur des "ressorts naturels". Il reste assez monospécifique, même si j'essaye d'associer. Pour des raisons de simplification de la gestion de l'espace.
Tu dis bien, et cette honnêteté t'honore : " ce n'est pas lui qui nous nourrirait!". Hélas, la majorité des thuriféraires des "méthodes naturelles" n'en font pas autant !
Je ne suis pas 100 % autonome, bien sûr. Mais je produis beaucoup. Et je donne pas mal...
On a discuté plus haut du niveau "d'anthropisation"... D'où une diversité d'approches et de perception de l'action des "ennemis". Il est clair que si on se contente de ramasser quelques bolets dans 15 ha de forêts, on peut avancer que le liseron, ou les limaces, ou encore le mildiou, ne sont pas un problème. On peut avoir des "approches holistiques" où on laisse faire les équilibres naturels...
Tout "système" crée un pression de sélection spécifique. Les plantes sont plus ou moins adaptées. Ce sont les plus adaptées qui prennent le dessus. Donc il y a des adventices du blé, du maïs, etc... Et le liseron est une des plantes les plus adaptées dans le système "jardinage" : vivace, rhizome hors de portée des bêches, capacité à "grimper" sur les végétaux donc à se mettre en avant pour capter le soleil, capacité de bouturage phénoménale (chaque petit bout "prend"),...
Plus il est anthropisé, plus il produit "pour nous", certes, mais plus il est déséquilibré, avec risques de "dérapages" donc que tel ou tel "emmerdeur" prenne le dessus...
Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
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Re: Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?
Chaque fois que j'ai converti un carré de prairie en jardin, j'ai été envahi de liseron les premières années.
Les premières fois, c'était au motoculteur et j'avais aussi pensé que que le découpage des racines avait multiplié les repoussent.
Il est banni depuis des années.
Les dernières fois, j'ai fait un couvert de cartons et divers débris végétaux, puis travail superficiel à la fourche bêche, tout en arrachant les racines de chiendent et de liserons.
Hé bien je remarque que j'ai toujours autant de repousse de liseron. Je passe mon temps (relatif) à les extirper. Je vais essayé le coups des boites de conserve que je ne connaissait pas, mais il faut d'abord les collectionner
Les premières fois, c'était au motoculteur et j'avais aussi pensé que que le découpage des racines avait multiplié les repoussent.
Il est banni depuis des années.
Les dernières fois, j'ai fait un couvert de cartons et divers débris végétaux, puis travail superficiel à la fourche bêche, tout en arrachant les racines de chiendent et de liserons.
Hé bien je remarque que j'ai toujours autant de repousse de liseron. Je passe mon temps (relatif) à les extirper. Je vais essayé le coups des boites de conserve que je ne connaissait pas, mais il faut d'abord les collectionner
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Re: Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?
Oui, moi aussi, j'ai une certaine densité de liserons dans ma prairie. Tiens, je ferai des photos.
Et en effet, il se glisse entre les cartons que j'avais utilisé (même si je n'aime pas !) l'année passée. Et il avait surgi dans mes cucurbitacées. Sans faire grand dégâts, à ce niveau !
Selon la situation / climat, j'en arrive à la conclusion que c'est une plante "normale" dans certaines prairies. Ce qui n'est pas illogique : il se sert des tiges des graminées pour "grimper" et avoir un accès privilégié au soleil ; une fauche ne lui nuit en rien, il repousse illico, surtout que cela se fait en été, quand c'est sec et que lui, ses racines sont en profondeur là où il y a encore de l'humidité... Il en "profite" donc, de cette tonte, qui l'avantage...
Donc il faut faire avec ! Et le maîtriser.
Ce qu'il y a de sûr : le motoculteur ne le crée pas ! Mais s'il est là, cela n'arrange rien, bien au contraire. Ce n'est pas avec un motoculteur qu'on l'aura !
Et en effet, il se glisse entre les cartons que j'avais utilisé (même si je n'aime pas !) l'année passée. Et il avait surgi dans mes cucurbitacées. Sans faire grand dégâts, à ce niveau !
Selon la situation / climat, j'en arrive à la conclusion que c'est une plante "normale" dans certaines prairies. Ce qui n'est pas illogique : il se sert des tiges des graminées pour "grimper" et avoir un accès privilégié au soleil ; une fauche ne lui nuit en rien, il repousse illico, surtout que cela se fait en été, quand c'est sec et que lui, ses racines sont en profondeur là où il y a encore de l'humidité... Il en "profite" donc, de cette tonte, qui l'avantage...
Donc il faut faire avec ! Et le maîtriser.
Ce qu'il y a de sûr : le motoculteur ne le crée pas ! Mais s'il est là, cela n'arrange rien, bien au contraire. Ce n'est pas avec un motoculteur qu'on l'aura !
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Re: Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?
izentrop a écrit :... il faut d'abord les collectionner
Et allez, du canard confit, c'est parti !!!
[Une recette d'enfer, non végétarienne bine sûr : défaire les cuisses de canard confit et mettre en petit morceaux ; faire rissoler des tranches de pomme de terre dans un tout petit peu de graisse, mélanger, laisser mijoter jusqu'à ce que cela soit doré - assez cardio-compatibe !]
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Re: Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?
janic a écrit :did bonjour
je ne peux parler que de mon expérience donc à relativiser, ne pas en faire une généralité.
Oui...
Mais en même temps quand tu postes ceci :
""le liseron n'est pas une mauvaise herbe. Elle intervient sur les sols nus pour les couvrir de son ombre, (comme une croute sur une plaie organique) ce sont les sols nus qui sont à mettre en cause."
et que ceci, c'est bien écrit comme une généralité, ou comme une règle, sans réserve aucune, et sans restriction aucune à ton cas...
Donc il est logique qu'on réagisse. Notamment si on comprends que les sols nus étant en cause, il suffirait de couvrir pour ne plus avoir de problème. Ce qui ne correspond pas à nos expériences...
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Re: Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?
effectivement, je n'aurais pas dû être aussi catégorique.Mais en même temps quand tu postes ceci :
""le liseron n'est pas une mauvaise herbe. Elle intervient sur les sols nus pour les couvrir de son ombre, (comme une croute sur une plaie organique) ce sont les sols nus qui sont à mettre en cause."
et que ceci, c'est bien écrit comme une généralité, ou comme une règle, sans réserve aucune, et sans restriction aucune à ton cas...
Donc il est logique qu'on réagisse. Notamment si on comprends que les sols nus étant en cause, il suffirait de couvrir pour ne plus avoir de problème. Ce qui ne correspond pas à nos expériences...
C'est bien pourquoi j'ai parlé de mes observations.
Mais lorsque je parle de sol nu c'est par rapport à un ordre naturel, pas par rapport à nos techniques de couverture.
je reprends donc la comparaison avec une plaie. L'organisme cherche à protéger la peau par la fabrication d'une protéine filamenteuse qu'est la fibrine laquelle empêche l'exsudation du sang par cette plaie. Dans notre cas l'évapotranspiration qui assèche le sol, cette couverture végétale sert donc à la protection du sol nu. Suis-je plus clair?
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« On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres: mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison » Henri Poincaré
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Re: Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?
Je l'avais déjà mentionné, mais il n'est peut-être pas inutile de le rappeler, le liseron possède le défaut d'être envahissant (et énervant! ) en l'absence de concurrence (chaque fois qu'il y a intervention contre des adventices, cela se fait à l'avantage d'autres), mais il a cette propriété intéressante d'aller puiser des éléments minéraux jusqu'à la roche mère et de les transférer en surface. À nous de contrôler son expansion à un niveau adéquat...
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"Ne croyez surtout pas ce que je vous dis."
Re: Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?
Résultat du sondage
Peu de participants, seulement 10
50% mettent en pratique
Tous iront voire les vidéos
50% fabriqueront leur sillonnet
30% feront autrement
Le reste, ils achèteraient peut être.
27% attendent de voir les résultats avant de passer à la pratique
Détails sur le lien suivant :
http://www.askabox.fr/resultats.php?s=9 ... OCXiDa8B6G
Peu de participants, seulement 10
50% mettent en pratique
Tous iront voire les vidéos
50% fabriqueront leur sillonnet
30% feront autrement
Le reste, ils achèteraient peut être.
27% attendent de voir les résultats avant de passer à la pratique
Détails sur le lien suivant :
http://www.askabox.fr/resultats.php?s=9 ... OCXiDa8B6G
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Re: Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?
Didier, dans ton livre ou même peut être ici, tu devrais commenter les techniques suivantes par rapport à ton concept : les +/-
Biologique : bien argumenté sur éconologie, ce fil de discussion
Biodynamique : ressemble à la biologique avec des notions ésotériques
Permaculture : très proche de ton concept, la nourriture du sol en moins et l’aménagement complexe de l’ensemble en plus.
Peut-être d’autres techniques que je ne connais pas.
Concernant les limaces, j’ai vu sur un autre site j’ai lu qu’il faillait entre 2 et 4 ans avant que les prédateurs s’installent.
J’utilise du Fermacol, je le mets dans des coquilles d’œuf que je cache sous un pot.
Le pot pour éviter que le pluie fasse fondre le fermacol et que mon petit chien en mange. Les coquilles pour éviter que l’humidité fasse moisir le produit. Je n’ai pas l’impression que les limaces en mangent.
J’en suis arrivé là car avant, j’en répandais sur le sol, ça moisissait assez vite et pareil, j’avais l’impression que personne n’y touchait.
Biologique : bien argumenté sur éconologie, ce fil de discussion
Biodynamique : ressemble à la biologique avec des notions ésotériques
Permaculture : très proche de ton concept, la nourriture du sol en moins et l’aménagement complexe de l’ensemble en plus.
Peut-être d’autres techniques que je ne connais pas.
Concernant les limaces, j’ai vu sur un autre site j’ai lu qu’il faillait entre 2 et 4 ans avant que les prédateurs s’installent.
J’utilise du Fermacol, je le mets dans des coquilles d’œuf que je cache sous un pot.
Le pot pour éviter que le pluie fasse fondre le fermacol et que mon petit chien en mange. Les coquilles pour éviter que l’humidité fasse moisir le produit. Je n’ai pas l’impression que les limaces en mangent.
J’en suis arrivé là car avant, j’en répandais sur le sol, ça moisissait assez vite et pareil, j’avais l’impression que personne n’y touchait.
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Re: Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?
Par rapport aux autres approches :
- certaines sont claires (l'agriculture biologique certifiée AB) mais chaque production a son cahier des charges ; pour se comparer, il faudrait le faire production par production,
- d'autres labellisées mais plus difficiles (la biodynamie - label Demeter),
- d'autres "normées" (Nature et Progrès), avec un cahier des charges...
- d'autres ne sont absolument pas clairement définies (la permaculture), avec des pratiques bien différentes...
La difficulté, c'est de résumer cela avec précision. Sinon, c'est le "conflit". Rappelles-toi les discussions avec janic sur le "bio"...
Donc c'est casse-gueule !
Par ailleurs, à vrai dire, je m'en fous ! Je ne veux pas rentrer dans la légende par une méthode. Je me suis fixé des règles, pour avoir un cadre : le moins de travail/pas de travail du sol, des rendements du même ordre de grandeur que le jardinage classique (en fait, c'est mieux), au moins "bio labellisé AB" avec quelques aberrations liées au dogme "naturel versus synthèse" en moins (en fait, c'est mieux), reproductible à large échelle (même s'il faut trouver du foin), maîtrisable sans grandes connaissances (biologie ou agronomie ou autre), à coût de revient très faible... Dans mon livre, je pose ce cadre au chapitre un. Celui que cela n'intéresse pas, je lui suggère de reposer le livre ou de le revendre...
Je le fais d'abord égoïstement pour moi.
Mais je veux bien expliquer, montrer, présenter à d'autres honnêtes gens si cela peut les aider, les faire avancer, leur permettre de s’approprier cette façon de faire... Avec l'idée que chacun "invente", à partir de cette inspiration, la façon qui lui convienne le mieux... C'est ce que je fais ici.
Par ex, on me demande sans cesse si c'est de la permaculture. Et je ne sais quoi répondre. Par certains cotés, c'est mieux. J'évite les idioties de remuer les montagnes, d'enterrer du bois ou de construire des spirales... Par d'autres, pas assez : c'est trop linéaire, car j'ai pas envie de me creuser à organiser le bordel ; c'est trop pauvre en espèces en un même endroit ... Mais j'ai envie de répondre : demandez aux permaculteurs. Ce n'est pas mon problème.
Voilà à chaud.
Je vais réfléchir quand même !
- certaines sont claires (l'agriculture biologique certifiée AB) mais chaque production a son cahier des charges ; pour se comparer, il faudrait le faire production par production,
- d'autres labellisées mais plus difficiles (la biodynamie - label Demeter),
- d'autres "normées" (Nature et Progrès), avec un cahier des charges...
- d'autres ne sont absolument pas clairement définies (la permaculture), avec des pratiques bien différentes...
La difficulté, c'est de résumer cela avec précision. Sinon, c'est le "conflit". Rappelles-toi les discussions avec janic sur le "bio"...
Donc c'est casse-gueule !
Par ailleurs, à vrai dire, je m'en fous ! Je ne veux pas rentrer dans la légende par une méthode. Je me suis fixé des règles, pour avoir un cadre : le moins de travail/pas de travail du sol, des rendements du même ordre de grandeur que le jardinage classique (en fait, c'est mieux), au moins "bio labellisé AB" avec quelques aberrations liées au dogme "naturel versus synthèse" en moins (en fait, c'est mieux), reproductible à large échelle (même s'il faut trouver du foin), maîtrisable sans grandes connaissances (biologie ou agronomie ou autre), à coût de revient très faible... Dans mon livre, je pose ce cadre au chapitre un. Celui que cela n'intéresse pas, je lui suggère de reposer le livre ou de le revendre...
Je le fais d'abord égoïstement pour moi.
Mais je veux bien expliquer, montrer, présenter à d'autres honnêtes gens si cela peut les aider, les faire avancer, leur permettre de s’approprier cette façon de faire... Avec l'idée que chacun "invente", à partir de cette inspiration, la façon qui lui convienne le mieux... C'est ce que je fais ici.
Par ex, on me demande sans cesse si c'est de la permaculture. Et je ne sais quoi répondre. Par certains cotés, c'est mieux. J'évite les idioties de remuer les montagnes, d'enterrer du bois ou de construire des spirales... Par d'autres, pas assez : c'est trop linéaire, car j'ai pas envie de me creuser à organiser le bordel ; c'est trop pauvre en espèces en un même endroit ... Mais j'ai envie de répondre : demandez aux permaculteurs. Ce n'est pas mon problème.
Voilà à chaud.
Je vais réfléchir quand même !
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