Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
https://www.francetvinfo.fr/monde/ameri ... 87623.html
En voila une bonne nouvelle pour l'écologie et pour l'agriculture.
En voila une bonne nouvelle pour l'écologie et pour l'agriculture.
0 x
-
- Econologue expert
- Messages : 14425
- Inscription : 17/03/14, 23:42
- Localisation : picardie
- x 1718
- Contact :
Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
C'est un fait. agriculture/et-si-le-bio-etait-un-leurre-euuuuuh-t15738.html#p343092yool a écrit :Selon toi, le bio n'est pas une meilleur solution que le conventionnel?
0 x
-
- Je comprends l'éconologie
- Messages : 179
- Inscription : 25/06/18, 00:53
- Localisation : Centre Bretagne (22)
- x 11
Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Alors ne changeons rien ?
Ceci dit, le debat n'est pas simple. Les bios reçoivent des pesticides, herbicides, fongicides par ruissellement venant d'autres parcelles, malgré les distances précautions. Et ils utilisent également des produits pas forcement meilleurs pour le sol que la chimie (bouillie bordelaise entre autre …)
Faut il pour autant continuer nos modes de production et consommation sans rien changer ?
Ceci dit, le debat n'est pas simple. Les bios reçoivent des pesticides, herbicides, fongicides par ruissellement venant d'autres parcelles, malgré les distances précautions. Et ils utilisent également des produits pas forcement meilleurs pour le sol que la chimie (bouillie bordelaise entre autre …)
Faut il pour autant continuer nos modes de production et consommation sans rien changer ?
0 x
L'ennemi se déguise souvent en géranium. Mais l'on ne peut s'y méprendre, car tandis que le géranium est à nos fenêtres, l'ennemi lui, est à nos portes
Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
izentrop a écrit :C'est un fait. agriculture/et-si-le-bio-etait-un-leurre-euuuuuh-t15738.html#p343092yool a écrit :Selon toi, le bio n'est pas une meilleur solution que le conventionnel?
Houla j'ai parcouru un peu le fil. Question de point vue.
Je ne dis pas que l'agriculture bio est l'idéal par rapport au conventionnel mais je pense qu'elle fait un peu moins de dégât sur l'environnement.
Tout simplement parce que le cahier des charges est plus restrictif. Après que les pesticides soient d'origine naturel ou de synthèse cela ne change pas grand chose... De plus les agriculteurs qui entament une démarche bio sont généralement plus soucieux de l'environnement et parmi eux certain vont même jusqu’à travailler avec des sols couverts (quelques illuminés diront certains) ou en agro-écologie.
Donc même si cela n'est pas un idéale, c'est une première étape!
2 x
Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Sans trop me mêler de ça :
a) L'avancée du "bio" me semble plus flagrante par rapport à la santé des consommateurs et des applicateurs : le cuivre, que j'évite à tout prix dans mon potager car il s'y accumule et qu'on arrive alors à des teneurs qui nuisent au "système vivant", y compris les vers (et je ne vois pas bien où est alors l'avancée !), est un oligo-élément indispensable aux hommes ! Donc les quelques résidus peuvent être intéressants.
b) D'une manière plus large, les produits utilisables en "bio" peuvent avoir des effets négatifs significatifs sur l'environnement et sont parfois à spectre bien plus large que les produits de synthèse - les pyrèthres nuisent aux abeilles, le soufre aux guêpes parasitoïdes, etc...
c) Le gros point noir me semble être la possibilité laissée de détruire les organismes du sol par un travail du sol ravageur. Même si certains, en effet, conscients, combinent "bio" (au sens respect des cahiers des charges) ET, à titre d'éthique personnelle, non-travail du sol, ou couverture des sols.
Les tenants de l'agriculture de conservation, bien qu'utilisant éventuellement du glyphosate (mais pas nécessairement !), me semblent sur ce point précis, plus avancés.
d) Le compostage, non obligatoire, mais largement répandu dans l'imagerie "bio", me semble un autre point noir, pour qui veut "encourager le vivant".
e) L'usage d'engrais "naturels" est un troisième point noir. Naturels, ils sont comme le pétrole : pas durable ! Et lorsqu'il s'agit de "déchets" (guano, sang desséché, corne broyée), leur quantité est ridicule par rapport aux besoins si 95 % de la production agricole était "bio". Donc bien que moins dépendant du pétrole, il s'agit d'une impasse. Les "bios" ne sont guère plus avancés que les chimistes !
f) Enfin, l'augmentation du travail du sol mécanisé en réaction au non-usage des herbicides peut non seulement nuire à la faune du sol, mais augmenter la consommation de pétrole. Et cela fera une autre impasse.
Il reste que je consomme de façon privilégié, mais non dogmatique, du "bio" - sauf quand les prix sont exorbitants pour raison de "traite des bobos". Là, je n'aime pas qu'on me tripote la mamelle !
Mais en effet : question de point de vue ! Ou d'appréciation de divers curseurs : santé humaine, protection de l'environnement, durabilité long terme...
Il y aurait un label sérieux permettant de distinguer et d'encourager la production issue de l'agriculture de conservation avec "zéro labour garanti", je partagerais sans doute ma consommation selon les opportunités. Là, cela se mélange au reste. Qui reste très dominant. Et qui est craignosse pour l'un comme pour l'autre (les hommes comme les écosystèmes).
a) L'avancée du "bio" me semble plus flagrante par rapport à la santé des consommateurs et des applicateurs : le cuivre, que j'évite à tout prix dans mon potager car il s'y accumule et qu'on arrive alors à des teneurs qui nuisent au "système vivant", y compris les vers (et je ne vois pas bien où est alors l'avancée !), est un oligo-élément indispensable aux hommes ! Donc les quelques résidus peuvent être intéressants.
b) D'une manière plus large, les produits utilisables en "bio" peuvent avoir des effets négatifs significatifs sur l'environnement et sont parfois à spectre bien plus large que les produits de synthèse - les pyrèthres nuisent aux abeilles, le soufre aux guêpes parasitoïdes, etc...
c) Le gros point noir me semble être la possibilité laissée de détruire les organismes du sol par un travail du sol ravageur. Même si certains, en effet, conscients, combinent "bio" (au sens respect des cahiers des charges) ET, à titre d'éthique personnelle, non-travail du sol, ou couverture des sols.
Les tenants de l'agriculture de conservation, bien qu'utilisant éventuellement du glyphosate (mais pas nécessairement !), me semblent sur ce point précis, plus avancés.
d) Le compostage, non obligatoire, mais largement répandu dans l'imagerie "bio", me semble un autre point noir, pour qui veut "encourager le vivant".
e) L'usage d'engrais "naturels" est un troisième point noir. Naturels, ils sont comme le pétrole : pas durable ! Et lorsqu'il s'agit de "déchets" (guano, sang desséché, corne broyée), leur quantité est ridicule par rapport aux besoins si 95 % de la production agricole était "bio". Donc bien que moins dépendant du pétrole, il s'agit d'une impasse. Les "bios" ne sont guère plus avancés que les chimistes !
f) Enfin, l'augmentation du travail du sol mécanisé en réaction au non-usage des herbicides peut non seulement nuire à la faune du sol, mais augmenter la consommation de pétrole. Et cela fera une autre impasse.
Il reste que je consomme de façon privilégié, mais non dogmatique, du "bio" - sauf quand les prix sont exorbitants pour raison de "traite des bobos". Là, je n'aime pas qu'on me tripote la mamelle !
Mais en effet : question de point de vue ! Ou d'appréciation de divers curseurs : santé humaine, protection de l'environnement, durabilité long terme...
Il y aurait un label sérieux permettant de distinguer et d'encourager la production issue de l'agriculture de conservation avec "zéro labour garanti", je partagerais sans doute ma consommation selon les opportunités. Là, cela se mélange au reste. Qui reste très dominant. Et qui est craignosse pour l'un comme pour l'autre (les hommes comme les écosystèmes).
3 x
-
- Econologue expert
- Messages : 10599
- Inscription : 31/10/16, 18:51
- Localisation : Basse Normandie
- x 3185
Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Did67 a écrit :! Mais en effet : question de point de vue ! Ou d'appréciation de divers curseurs : santé humaine, protection de l'environnement, durabilité long terme...
Et aussi économie locale, quelqu'un (je ne sais plus qui ni où) a signalé aujourd'hui je crois un article que j'ai trouvé très intéressant selon lequel les principaux avantages d'un maraîchage "local" ne seraient pas principalement environnementaux (et même pourraient être négatifs compte tenu des transports nécessaires!) , mais seraient avant tout socio-économiques. Bio ou pas bio.
1 x
-
- Econologue expert
- Messages : 12721
- Inscription : 25/02/08, 18:54
- Localisation : Bourgogne
- x 3408
Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
J'ai un peu de mal à comprendre le sens de ta remarque entre parenthèse?
0 x
"Ne croyez surtout pas ce que je vous dis."
-
- Econologue expert
- Messages : 10599
- Inscription : 31/10/16, 18:51
- Localisation : Basse Normandie
- x 3185
Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Ahmed a écrit :J'ai un peu de mal à comprendre le sens de ta remarque entre parenthèse?
C'est dommage que je ne retrouve pas l'article....
La remarque était qu'en fait le maraichage "local" était parfois plus consommateur en transport (par unité de marchandise) compte-tenu des relativement faibles quantités par rapport à d'autres types de distribution.
Et que les consommateurs faisaient parfois plus de km pour s'approvisionner chez différents producteurs. Je ne peux qu'y adhérer, faisant parfois 40km (20 AR) pour aller acheter chez des jeunes producteurs bio. Ca fait une promenade par ailleurs......
0 x
-
- Econologue expert
- Messages : 14425
- Inscription : 17/03/14, 23:42
- Localisation : picardie
- x 1718
- Contact :
Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
ça devait être celui-là, cité page précédentesicetaitsimple a écrit :Et aussi économie locale, quelqu'un (je ne sais plus qui ni où) a signalé aujourd'hui je crois un article que j'ai trouvé très intéressant selon lequel les principaux avantages d'un maraîchage "local" ne seraient pas principalement environnementaux (et même pourraient être négatifs compte tenu des transports nécessaires!) , mais seraient avant tout socio-économiques. Bio ou pas bio.Did67 a écrit :! Mais en effet : question de point de vue ! Ou d'appréciation de divers curseurs : santé humaine, protection de l'environnement, durabilité long terme...
Ma femme s'approvisionne souvent à « Ch’Bio Gardin », c'est sur le chemin de son travail et ça doit faire partie des critères. Comme ils proposent des beaux légumes, sans engrais, je serais curieux de ce qu'ils utilisent comme intrants.... C'est précisé en fait https://www.esat-picardie-ateliers.fr/m ... e-legumes/Des performances environnementales et bénéfices socioéconomiques
Les circuits courts restent "cependant une source possible d'aménités environnementales", reconnaît le CGDD. Engagés dans des productions à faibles intrants, voire biologiques (10% des exploitations sont converties au bio contre 2% en circuit long), les circuits courts émettent notamment moins d'émissions de GES liées à la fabrication d'engrais et présentent un potentiel en matière de consommation durable. Complémentaires des circuits longs, ils "peuvent constituer un des éléments de réponse au défi de l'alimentation durable".
La commercialisation de produits locaux permet également "une relocalisation des impacts, ce qui est un des points forts de ce mode de commercialisation d'un point de vue environnemental d'après l'Ademe", souligne le CGDD.
0 x
-
- Econologue expert
- Messages : 10599
- Inscription : 31/10/16, 18:51
- Localisation : Basse Normandie
- x 3185
-
- Sujets similaires
- Réponses
- Vues
- Dernier message
-
- 14 Réponses
- 2259 Vues
-
Dernier message par Ahmed
Consulter le dernier message
03/10/24, 22:56Un sujet posté dans le forum : Agriculture: problèmes et pollutions, nouvelles techniques et solutions
-
- 0 Réponses
- 8793 Vues
-
Dernier message par Bobinsana
Consulter le dernier message
26/03/22, 18:47Un sujet posté dans le forum : Agriculture: problèmes et pollutions, nouvelles techniques et solutions
-
- 10 Réponses
- 19127 Vues
-
Dernier message par Moindreffor
Consulter le dernier message
17/02/22, 20:02Un sujet posté dans le forum : Agriculture: problèmes et pollutions, nouvelles techniques et solutions
-
- 2 Réponses
- 6840 Vues
-
Dernier message par Ahmed
Consulter le dernier message
08/10/21, 18:31Un sujet posté dans le forum : Agriculture: problèmes et pollutions, nouvelles techniques et solutions
-
- 7 Réponses
- 7566 Vues
-
Dernier message par Yves3008
Consulter le dernier message
06/11/22, 10:05Un sujet posté dans le forum : Agriculture: problèmes et pollutions, nouvelles techniques et solutions
Revenir vers « Agriculture: problèmes et pollutions, nouvelles techniques et solutions »
Qui est en ligne ?
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 140 invités