Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
Moindreffor
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Moindreffor » 20/12/19, 11:36

nico239 a écrit :
Did67 a écrit :Il fait beau en mars. Qu'est-ce que je fais ? Je sème ? Je sème pas

Rien à voir avec la choucroûte....
Questions....
Mais ne pourrait-on pas semer «n'importe quand» ou «déjà»?
Il ne me semble pas que les graines de quoi que ce soit que nous cultivions craignent le froid non?
À part le fait de contrôler nous-même la «mise à l'air libre» de ces cultures d'été rien ne nous empêche de semer en août pour le printemps d'après ou maintenant ou 3 mois avant la bonne date... etc?
Si TOUTES les levées de dormance des graines des cultures d'été se résument à une «bête» remontée des températures sol/air c'est sur que c'est risqué
Mais ce risque existe-t-il pour toutes les cultures?
Tomates? Je crois que oui
Aubergines? J'en sais rien
Courgettes? J'en sais rien
etc

Avec la pommes de terre par exemple il y a un phénomène d'endodormance qui fait que même si les conditions sont idéales le tubercule ne germera pas avant «un certain temps».

Ce phénomène n'intervient que pour les tubercules de pommes de terre?

Avec la mâche et les carottes le cycle se fait tout seul et on ne craint pas grand chose car ce sont des cultures qui ne craignent pas trop le froid.
Cette année j'ai constaté la même chose avec les fèves...
Ça fait déjà 3 cultures qui s'auto entretiennent sans qu'on ait rien à faire c'est déjà pas mal ....
Et je pense que je pourrais rajouter les pommes de terre
À ce compte là il n'y aura plus qu'à laisser quelques fruits pourrir en terre et laisser faire ou est-ce irréaliste?
Peut-être que le risque de perte est BEAUCOUP plus grand qu'avec un semis ou des godets réalisés par nos soins au «bon moment»?
Le risque de surpopulation aussi sans doute : c'est un peu le cas avec la mâche d'ailleurs....
Bref si vous avez des réponses


je me pose également la question, et ma première réponse serait le prix des graines :mrgreen:
quand tu vois le prix d'une vingtaines de graines de tomates si tu dois acheter c'est mort
donc ma seconde réponse serait soit laisser fleurir et se ressemer tout seul pour voir, apparemment ça marche très bien pour la mâche, à tester pour d'autres ou récolter les graines

j'ai récolté très facilement l'équivalent de 10 paquets de laitue feuille de chêne, je vais donc poursuivre dans ce sens et l'année prochaine plutôt que d'acheter un paquet de graines de telle ou telle laitue ou salade je vais acheter un ou deux plants en plus (si j'achète des plants) et les laisser monter à graines

après faire nos semis permet aussi de choisir le moment de la mise en terre, si tout est semé tout seul, tout sera semé en une fois et devrait lever en une fois, pas d'échelonnage possible des récoltes

dans mon semis de trio, radis navet mâche, j'ai eu les radis, puis les navets et là il y a de la mâche, mais je pense que de la mâche avait du lever mais faute d'arrosage avec le retour de quelques jours de sec juste au moment de la levée et une négligence de ma part, une grande partie à du mourir, mais apparemment il restait des graines qui ont levé et ja'i un peu de mâche ce qui ne m'était pas arrivée depuis un moment

donc oui je pense qu'on peut semer de façon plus naturelle, en tout cas moi, ma parcelle d'environ 2m2 juste débarrassée de son foin, fin août debut septembre voire plus tard, un petit coup de croc léger pour aplanir j'ai semé à la volée, les 3 types de graines un autre petit coup de croc après et je n'ai rien fait d'autre à part récolter, j'aurai du arroser un peu

en tout cas je renouvelle l'expérience au printemps avec de nouveau des radis, des navets, des betteraves rouges, et de la salade de différentes sortes, toujours à la volée

je conserverai les rangs pour les plants d'oignons échalotes, je n'irai pas jusqu'au semis à la volée pour eux, comme l'a fait Nico pour l'ail, pour assurer le plein développement de chaque bulbille, mais si j'avais plus de place je le ferais

en tout cas réduction des inter-rangs au mini, et semis à la volée pour le reste, sauf pour tout ce qui demande de l'attention pour les récoltes, haricots notamment qui seront nains et à rames l'année prochaine

les mélanges de graines ont en plus l'avantage de toujours laisser un légume en place qui couvre le sol, et j'ajouterai dans les espaces qui vont se libérer des semis en godets d'autres légumes, peut-être délicat comme les carottes tant que je n'aurai pas un bon stock de semences perso pour faire un semis direct

ensuite avec le nombre ben on a aussi l'effet protection naturelle, une limace te bouffe 1 plant si tu en a 100 c'est rien, bon après faut pas non plus se lancer dans l'élevage et l'engraissement de limaces :mrgreen:

depuis cet automne je ne vois vraiment plus l'intérêt des sillons
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par VetusLignum » 20/12/19, 11:57

Did67 a écrit :"That study showed that glomalin accounts for 27 percent of the carbon in soil and is a major component of soil organic matter. Nichols, Wright, and E. Kudjo Dzantor, a soil scientist at the University of Maryland-College Park, found that glomalin weighs 2 to 24 times more than humic acid, a product of decaying plants that up to now was thought to be the main contributor to soil carbon. But humic acid contributes only about 8 percent of the carbon."

Là, cela me surprend beaucoup beaucoup plus !

Même si, en effet, actuellement, on assiste à une requalification des MO du sol. A priori, beaucoup de choses qu'on rangeait, faute d'y voir plus clair, sous "acides humiques" (ou "substances humiques" ou "humus") sont d'autres substances. Dont les glomalines...

Il reste un hic : la dynamique des minéralisations, le 1 à 2 %, est absolument certains. Il suffit de suivre les courbes d'évolution. Par exemple d'un sol où on coupe tout apport.

La courbe étant de type décroissance géométrique, le modèle mathématique donne en deux coups de cuillère à pot, les coefficients. Donc le taux de minéralisation descmatières organiques.

Et donc si les glomalines vont à la vitesse indiquée, c'est que les autres vont bien moins vite, pour que l'ensemble se minéralise à 1 à 2 %...

Et puis le % de la matière organique vivante que représente les hyphes des champignons est très faible. Imaginez que la sécrétions de ces champignons "pèse" autant ????? Je rappelle que TOUTE la MO VIVANTE du sol ne fait que 5 % de la MO TOTALE du sol. ET c'est les vers qui pèsent la moitié !

Reste une grosse part de mystère (de cohérence) dans tout cela pour moi.


Vous pouvez trouver plus d'informations dans ce livre : https://books.google.ie/books?id=djZpKk4k8HoC, page 187 et suivantes (c'est accessible).
Notez que les études sont souvent faites dans des sols non perturbés (undisturbed).
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Adrien (ex-nico239)
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Adrien (ex-nico239) » 20/12/19, 12:24

izentrop a écrit :
VetusLignum a écrit :Notez qu'il s’agit ici de convertir des champs cultivés ou d’anciennes prairies dégradées en prairies permanentes. Avec l’implantation d’espèces de plantes adaptées (aux racines profondes), avec une gestion du pâturage favorisant une maximisation de la biomasse ; il y a un potentiel important de stockage de carbone dans le sol, en profondeur, sur de nombreuses années. Rien à voir avec vos pratiques de jardinage avec mulch donc.
Ok mais à part de l'élevage, tu ne fait rien d'autre.
En agriculture tu peux aussi stocker du C, du moment que tu apportes de la MO.
La méthanisation serait aussi un bon apport de carbone stable https://agriculture-de-conservation.com ... etagne.pdf
la méthanisation restitue de
40 à 60 % du C apporté dans les divers produits qui retournent au sol après digestion.
Ce carbone non digéré est principalement constitué de lignines et de cellulose protégée par les lignines.
En effet, le digestat contient du C sous des formes stables car la méthanisation ne
dégrade pas la totalité du carbone apporté (de 10 à 20 % de dégradation pour les
produits riches en lignine à 80 % pour des graisses par exemple). Seule la fraction
"labile rapidement dégradable" du carbone
est transformée en CH4 et CO2 durant la méthanisation. Les fractions de carbone les
plus stables des fumiers et divers co-produits apportés dans le méthaniseur, ne sont
pas détruits par ce processus. Le retour au
sol sous forme de digestat de cette fraction
de MO non dégradée participe à ce flux de C
qui enrichit le sol.
Durant les phases compostage ou un stockage des déjections, il y a des pertes de C
par dégagement de CO2. Si elles sont trop longues, cela peut aussi aboutir à la perte pour les sols de près de la moitié du C, sans
aucune récupération énergétique
Et le couvert, c'est mieux de l'enfouir, ce qui est logique.
Pour l’agriculteur, toutes les mesures qu’il
pourra mettre en œuvre pour limiter l’érosion et favoriser le stockage du carbone
(haie, bandes enherbée TCSL, enfouissement des couverts et déchets de cultures, apport de fumiers et compost, rotations avec
prairie…) seront de nature à protéger ses sols et à permettre à ces derniers de s’adapter aux mieux aux changements climatiques 2 .


Au lieu d'opposer les deux méthodes ne peux-t-on pas plutôt penser que les deux fonctionnent?

Après on peut à titre personnel préférer l'une ou l'autre.

Les deux se justifient sans doute d'ailleurs chacune à leur niveau

De toutes façons ce qui ressort dans les deux cas c'est qu'il faut nourrir le sol.

Il n'y a pas de secret je préfère le couvert vivant au couvert inerte.

Du vert du vert du vert, de la photosynthèse, des racines dans le sol et bien entendu aucun travail du sol donc aucun enfouissage qui perturbe la vie du sol quelle qu'elle soit.

Mais bon des apports de matière inerte et des enfouissages c'est toujours mieux que des sols nus donc difficile d'être contre
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par sicetaitsimple » 20/12/19, 12:47

VetusLignum a écrit :.......
Notez qu'il s’agit ici de convertir des champs cultivés ou d’anciennes prairies dégradées en prairies permanentes. Avec l’implantation d’espèces de plantes adaptées (aux racines profondes), avec une gestion du pâturage favorisant une maximisation de la biomasse ; il y a un potentiel important de stockage de carbone dans le sol, en profondeur, sur de nombreuses années.
......
On en a vu une illustration avec l'article de l'INRA, qui ne mentionne pas les cultures de couvert.


Bien entendu, si on change l'affectation des sols, il est certainement possible de faire des choses. Mais on compare alors des choses non comparables.

L'étude INRA part du principe d'une production agricole constante en France, sans modification de l'affectation des sols, mais avec adoption de techniques "stockantes". Et le principal levier identifié est ""Insertion et allongement des cultures intermédiaires", qui correspond bien à la culture de couverts hors période de culture principale.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par VetusLignum » 20/12/19, 13:11

izentrop a écrit :
VetusLignum a écrit :Notez qu'il s’agit ici de convertir des champs cultivés ou d’anciennes prairies dégradées en prairies permanentes. Avec l’implantation d’espèces de plantes adaptées (aux racines profondes), avec une gestion du pâturage favorisant une maximisation de la biomasse ; il y a un potentiel important de stockage de carbone dans le sol, en profondeur, sur de nombreuses années. Rien à voir avec vos pratiques de jardinage avec mulch donc.
Ok mais à part de l'élevage, tu ne fait rien d'autre.

Les sols australiens dont on parle ici semblent se prêter davantage à l’élevage (sècheresse, érosion éolienne).
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par VetusLignum » 20/12/19, 13:16

sicetaitsimple a écrit :
VetusLignum a écrit :.......
Notez qu'il s’agit ici de convertir des champs cultivés ou d’anciennes prairies dégradées en prairies permanentes. Avec l’implantation d’espèces de plantes adaptées (aux racines profondes), avec une gestion du pâturage favorisant une maximisation de la biomasse ; il y a un potentiel important de stockage de carbone dans le sol, en profondeur, sur de nombreuses années.
......
On en a vu une illustration avec l'article de l'INRA, qui ne mentionne pas les cultures de couvert.


Bien entendu, si on change l'affectation des sols, il est certainement possible de faire des choses. Mais on compare alors des choses non comparables.

Oui, mais reste que c'est de cela dont Christine Jones parlait au départ. Ce n’est pas moi qui ai comparé cela avec des choses non comparables.
L'étude INRA part du principe d'une production agricole constante en France, sans modification de l'affectation des sols, mais avec adoption de techniques "stockantes". Et le principal levier identifié est ""Insertion et allongement des cultures intermédiaires", qui correspond bien à la culture de couverts hors période de culture principale.

Il y a plusieurs discussions en même temps, donc on s'y perd.
L'étude de l'INRA ne parle pas du potentiel de séquestration du carbone par une agriculture qui impliquerait, non seulement du non-labour, mais aussi des cultures de couvert (cover crops), et c'est ce que je lui reproche.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par sicetaitsimple » 20/12/19, 13:23

VetusLignum a écrit :Il y a plusieurs discussions en même temps, donc on s'y perd.
L'étude de l'INRA ne parle pas du potentiel de séquestration du carbone par une agriculture qui impliquerait, non seulement du non-labour, mais aussi des cultures de couvert (cover crops), et c'est ce que je lui reproche.


Effectivement, tu mélanges tout ce qui fait qu'on s'y perd!

Je te confirme car tu ne sembles pas vraiment l'avoir lue que l'étude INRA ne parle pas des sols australiens.
En revanche elle parle bien de cultures intermédiaires.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par VetusLignum » 20/12/19, 13:34

sicetaitsimple a écrit :
VetusLignum a écrit :Il y a plusieurs discussions en même temps, donc on s'y perd.
L'étude de l'INRA ne parle pas du potentiel de séquestration du carbone par une agriculture qui impliquerait, non seulement du non-labour, mais aussi des cultures de couvert (cover crops), et c'est ce que je lui reproche.


Effectivement, tu mélanges tout ce qui fait qu'on s'y perd!

Je te confirme car tu ne sembles pas vraiment l'avoir lue que l'étude INRA ne parle pas des sols australiens.
En revanche elle parle bien de cultures intermédiaires.


Oui, je mélange tout en répondant dans cette même discussion à plusieurs objections issues de plusieurs personnes (et encore, il y a plusieurs points que j’ai ignorés). Et du coup, vous mélangez tout aussi. En particulier, je n’ai jamais dit que l’étude de l’INRA parlait des sols australiens.
Tout est tellement parti dans tous les sens qu’on n’a pas parlé des nouveaux éléments apportés par Christine Jones sur la fixation asymbiotique de l’azote.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par sicetaitsimple » 20/12/19, 15:23

VetusLignum a écrit : En particulier, je n’ai jamais dit que l’étude de l’INRA parlait des sols australiens.


C'était une plaisanterie....

En revanche, tu as bien écrit "L'étude de l'INRA ne parle pas du potentiel de séquestration du carbone par une agriculture qui impliquerait, non seulement du non-labour, mais aussi des cultures de couvert (cover crops), et c'est ce que je lui reproche", ce qui est complètement faux.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par VetusLignum » 20/12/19, 15:44

sicetaitsimple a écrit :
VetusLignum a écrit : En particulier, je n’ai jamais dit que l’étude de l’INRA parlait des sols australiens.


C'était une plaisanterie....

En revanche, tu as bien écrit "L'étude de l'INRA ne parle pas du potentiel de séquestration du carbone par une agriculture qui impliquerait, non seulement du non-labour, mais aussi des cultures de couvert (cover crops), et c'est ce que je lui reproche", ce qui est complètement faux.


OK, j’ai revérifié, et vous avez raison.
Mais le truc, c’est que semis direct et cultures intermédiaires vont ensemble (on parle alors de de "semis direct sous couvert"), il y a une synergie entre les deux approches, et c’est quand on pratique les deux en même temps qu’il y a le maximum de bénéfices sur la qualité du sol.
Si vous travaillez le sol, vous perdez une grande partie des bénéfices de la culture intermédiaire, notamment en termes de mycorrhization, de séquestration du carbone, et d’amélioration de la structure du sol.
Et cela, l’article ne le dit pas, raison pour laquelle je n’avais pas vu.

https://agriculture-de-conservation.com ... e_tale.pdf
https://agriculture-de-conservation.com ... t-oise.pdf
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