Julienmos a écrit :tiens, pendant que j'y pense... juste une tite question (une de plus)
je viens de cueillir mes derniers pois mangetout,, ça commence à faner... je fais quoi, je laisse tout en place en attendant de dessèchement complet, ou je coupe les tiges dès maintenant et les laisse au sol comme paillis supplémentaire avec le foin qui est déja autour (en laissant les racines dans le sol à cause des nodosités - azote) ???)
Plus ça va, et plus je laisse la végétation en place si je n'ai pas besoin de la place. Par "végétation" j'entends la plante cultivée mais aussi les adventices ("mauvaises herbes") - du moins les pas "méchantes".
Et cela pour plusieurs raisons :
a) Souvent, la plante non récoltée fleurit. Cela contribue à la biodiversité. Chaque plante, si on observe bien, "attire" des butineurs spécifiques, même si certains insectes (abeilles, etc...) sont "généralistes".
b) Surtout, c'est la meilleure façon de convertir l'énergie solaire incidente en biomasse, et partant, en nourriture pour les organismes du sol.
Se rappeler : un sol nu = désert = le moins performant des systèmes qui soient...
c) En particulier, les plantes vivantes entretiennent autour de leurs racines une zone d'échange entre elles et des microorganismes qu'elles entretiennent, appelée "rhizosphère". Dans cette zone, la plante fournit les molécules "nutritives" (issues de la photosynthèse). Les microorganismes nettoient le sol, transforment les matières organiques, créent une barrière contre certains parasites, synthétisent des molécules organiques dont certaines sont utiles aux plantes ("antigels", précurseurs d’arômes ou autres "métabolites", etc...).
Je deviens de plus en plus tolérant face à une certaine pagaille qui s'installe naturellement.
Que je rabats ensuite au rotofil et recouvre de foin, le moment venu...
Je me suis tenu le raisonnement suivant : si je transforme si facilement une prairie en "zone cultivable", qu'ai-je à craindre du développement de certaines adventices non vivaces ??? [bien évidemment, je ne laisserais pas le liseron prospérer !]
d) Ainsi, je tends petit à petit vers ce que je considère comme le sommet ultime des méthodes de non-travail du sol : la culture sous couvert permanent vivant (mais techniquement plus difficile à maîtriser).
En somme, je fais un "mi-chemin". En attendant de mieux maîtriser les associations végétales...
PS : Mon post précédent évoquant cette recherche sur le petit-pois est une pure coïncidence !