Qu'il est doux ne pas avoir de mildiou...
Allez, une petite provocation comme je les aime - pour attiser la réflexion !
Photos prises ce matin de mes quelques pieds de pdt :
Ces pommes de terre sont des "levées spontanées" : à cet endroit, j'ai étalé les déchets de cuisine en début d'hiver, dont des épluchures de pdt, avant de dérouler du foin par-dessus en sortie d'hiver (début février ???).
Je me procure des pdt "bio" par d'autres moyens, et donc n'en cultive pas. Cela consomme trop de place. Mais ma curiosité n'ayant pas de limite, je me suis dit que j'allais voir ce que cela donne...
Le pied sur la 3ème photo est encore plus curieux : il s'agit de germes enlevés sur ma réserve de pdt de consommation (bio, non traitées anti-germinatifs) pour les "égermer" et les faire durer ; j'ai mis ce germe dans un terreau et il s'est très vite enraciné ; puis j'ai transplanté dans ma parcelle... Juste pour voir...
Deux choses me frappent :
- il n'y a quasiment pas de mildiou, bien qu'il n'y ait eu aucun traitement d'aucune sorte
- un soir, j'ai vu un seul malheureux doryphore, que j'ai écrasé ; je n'ai eu aucune attaque ; il faut reconnaître que mon jardin est assez isolé ; les "trous" qu'on voit dans les folioles sont l’œuvre de limaces...
Mais ceux qui me lisent de façon assidue le savent : je ne pense absolument pas que mon jardin est un système "naturel en équilibre" ; c'est un système gravement anthropisé à mon bénéfice ! Le seul ecosystème qui serait en équilibre en cet endroit serait une forêt mixte à dominante de feuillus... Mais il "s'appuie" sur les mécanismes naturels, qu'il essaye d'optimiser, ce qui est bien différent.
En revanche, je suis convaincu qu'en "élevant des champignons" et en les protégeant (pas de produits à effet fongicide notamment pas de "bouillie bordelaise"), on maintient une "atmosphère" ou une "ambiance" défavorable aux champignons parasites tel le mildiou... D'autres phénomènes jouent : une alimentation des plantes cultivées faite exclusivement via les "réseaux trophiques du sol", c'est-à-dire la cascade de réactions innombrables activées par les êtres vivants du sol ; je pense que dans le sol, il y a aura une richesse extrême de composés intermédiaires (entre la matière organique fraiche et les éléments minéraux), réserve dans laquelle les plantes puisent des ressources pour "se fortifier". C'est un peu comme si dans usine, on ne repartait pas systématiquement de rien, mais on recyclait des petits ensemble déjà fabriqués... Il faut que je creuse la question des échanges entre organismes du sol et racines au niveau de la rhizosphère afin d'essayer d'étayer un peu cette conviction intuitive. Cette réflexion va dans le même sens que le constat, vérifiable lui, de la richesse aromatique de mes légumes qui frappe beaucoup d'invités, sans que je ne dise quoi que ce soit. Ou qu'une résistance étonnante au gel en automne...
PS : il va de soi que je ne retouche aucune photo publiée ici !
Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Si seulement l'homme voulait être un peu plus modeste !? [édité et complété le 16.07 à 13 h puis à 16 h 45]
Si l'histoire de la terre s'était déroulée en une année :
- la terre serait apparue le 1er janvier à 0 h
- les premières formes "bioconstruites", les stromatolithes, seraient apparues vers début avril
- les algues bleues, premiers eucaryotes, se développent dans la mer vers le 2 mai (et donc initient le cycle biologique fondamental : rejet d'O² / absorption de CO² liée à la photosynthèse)
Depuis lors, le système fonctionne "en flux tendu", avec à peine un "stock-tampon" autour de 300 parties par million de CO² dans l'atmosphère (aujourd'hui, près de 400). On a du mal à conceptualiser cela ! C'est infime. Il faut donc en permanence recycler la matière organique par voie aérobie pour produire le CO² indispensable aux végétaux photosynthétiques. C'est du grand art !
- les premières formes de vie complexe (pluricellulaires) apparaissent vers le 19 mai
- la sortie de l'eau et le début de la colonisation de la terre par les végétaux se fait vers le 21 novembre seulement !
- la lignine et les premiers arbres apparaissent vers le 1er décembre
Et dans la foulée, les mécanismes pour sa dégradation en surface - sinon, la vie sur terre aurait bien vite manqué de CO² et la photosynthèse se serait arrêtée ! On peut dire que depuis ce moment, la "vie" maîtrise parfaitement la décomposition aérobie des matières organiques.
- le lendemain, le 2 décembre, au carbonifère, une végétation luxuriante est déjà en place...
L'accumulation de cette biomasse conduira au gisement de charbon que l'homme exploite aujourd’hui... Déjà, la "vie" s'emballe !
- les dinosaures disparaissent le lendemain de Noël, le 26 décembre...
- le premier primate, un animal peu connu (altiatlasus), pesant 120 g, apparaît une dizaine d'heures plus tard...
- le premier hominidé connu, le célèbre Toumaï trouvé au Tchad, apparaît pour sa part aux environ de midi, le 31 décembre
- l'Homo sapiens apparaît 23 minutes avant minuit ce même 31 décembre !
- l'agriculture est inventée 70 secondes avant minuit le 31 décembre !
- la "révolution agricole" en Europe (outillage plus perfectionné, mécanisation animale, assolement triennal, utilisation des légumineuses à la place de la jachère bi- ou triennale...) ; Jethro Tull [1730] se serait produite environ 2 secondes avant minuit le 31 décembre...
- l'agriculture intensive moderne (usage de l'énergie fossile, des engrais de synthèse, des pesticides de synthèse ; mécanisation à moteurs ; restructuration du foncier - remembrements) a été impulsée d'abord par le plan Marshal (machines) puis le plan européen de modernisation (Sicco Mansholt), systématisé en France sous Edgar Pisani à partir des années 1960 aurait donc, dans cette chronologie, un peu moins de ... 0,5 secondes !
On peut donc affirmer que l'homme est bien prétentieux de penser que sa présence est nécessaire à un développement harmonieux de la végétation sur terre !
Penser qu'il lui faille labourer, retourner, "préparer un lit de semences" pour que les racines s'installent dans le sol, fertiliser, traiter pour que "ça pousse", etc, c'est simplement déborder d'auto-suffisance et de prétention. Ou plutôt de bêtise et d'ignorance ! Ou à pleurer de naïveté ! Comme on veut.
Les thuriféraires de l’agriculture intensive feraient bien de méditer ce que signifient une expérience ayant 0,5 secondes "d'ancienneté", dans le cours d'une année... Qui, au moment des vœux, "évalue" l'année qu'il vient de passer sur la base des deux dernières secondes qui viennent de précéder ? C'est juste un peu plus que le flash de la photo-souvenir ! [cela aveugle, mais ne permet pas de voir clair !]
Je pense que ces chiffres valident largement les principes sur lesquels reposent le Potager du Paresseux : la nature a "inventé" un système sans l'homme, qui fonctionnait très bien et a été validé sur le très long terme. L'intelligence, c'est d'aller dans le même sens. S'opposer, c'est prendre le risque d'être le perdant, au bout du compte...
Si l'histoire de la terre s'était déroulée en une année :
- la terre serait apparue le 1er janvier à 0 h
- les premières formes "bioconstruites", les stromatolithes, seraient apparues vers début avril
- les algues bleues, premiers eucaryotes, se développent dans la mer vers le 2 mai (et donc initient le cycle biologique fondamental : rejet d'O² / absorption de CO² liée à la photosynthèse)
Depuis lors, le système fonctionne "en flux tendu", avec à peine un "stock-tampon" autour de 300 parties par million de CO² dans l'atmosphère (aujourd'hui, près de 400). On a du mal à conceptualiser cela ! C'est infime. Il faut donc en permanence recycler la matière organique par voie aérobie pour produire le CO² indispensable aux végétaux photosynthétiques. C'est du grand art !
- les premières formes de vie complexe (pluricellulaires) apparaissent vers le 19 mai
- la sortie de l'eau et le début de la colonisation de la terre par les végétaux se fait vers le 21 novembre seulement !
- la lignine et les premiers arbres apparaissent vers le 1er décembre
Et dans la foulée, les mécanismes pour sa dégradation en surface - sinon, la vie sur terre aurait bien vite manqué de CO² et la photosynthèse se serait arrêtée ! On peut dire que depuis ce moment, la "vie" maîtrise parfaitement la décomposition aérobie des matières organiques.
- le lendemain, le 2 décembre, au carbonifère, une végétation luxuriante est déjà en place...
L'accumulation de cette biomasse conduira au gisement de charbon que l'homme exploite aujourd’hui... Déjà, la "vie" s'emballe !
- les dinosaures disparaissent le lendemain de Noël, le 26 décembre...
- le premier primate, un animal peu connu (altiatlasus), pesant 120 g, apparaît une dizaine d'heures plus tard...
- le premier hominidé connu, le célèbre Toumaï trouvé au Tchad, apparaît pour sa part aux environ de midi, le 31 décembre
- l'Homo sapiens apparaît 23 minutes avant minuit ce même 31 décembre !
- l'agriculture est inventée 70 secondes avant minuit le 31 décembre !
- la "révolution agricole" en Europe (outillage plus perfectionné, mécanisation animale, assolement triennal, utilisation des légumineuses à la place de la jachère bi- ou triennale...) ; Jethro Tull [1730] se serait produite environ 2 secondes avant minuit le 31 décembre...
- l'agriculture intensive moderne (usage de l'énergie fossile, des engrais de synthèse, des pesticides de synthèse ; mécanisation à moteurs ; restructuration du foncier - remembrements) a été impulsée d'abord par le plan Marshal (machines) puis le plan européen de modernisation (Sicco Mansholt), systématisé en France sous Edgar Pisani à partir des années 1960 aurait donc, dans cette chronologie, un peu moins de ... 0,5 secondes !
On peut donc affirmer que l'homme est bien prétentieux de penser que sa présence est nécessaire à un développement harmonieux de la végétation sur terre !
Penser qu'il lui faille labourer, retourner, "préparer un lit de semences" pour que les racines s'installent dans le sol, fertiliser, traiter pour que "ça pousse", etc, c'est simplement déborder d'auto-suffisance et de prétention. Ou plutôt de bêtise et d'ignorance ! Ou à pleurer de naïveté ! Comme on veut.
Les thuriféraires de l’agriculture intensive feraient bien de méditer ce que signifient une expérience ayant 0,5 secondes "d'ancienneté", dans le cours d'une année... Qui, au moment des vœux, "évalue" l'année qu'il vient de passer sur la base des deux dernières secondes qui viennent de précéder ? C'est juste un peu plus que le flash de la photo-souvenir ! [cela aveugle, mais ne permet pas de voir clair !]
Je pense que ces chiffres valident largement les principes sur lesquels reposent le Potager du Paresseux : la nature a "inventé" un système sans l'homme, qui fonctionnait très bien et a été validé sur le très long terme. L'intelligence, c'est d'aller dans le même sens. S'opposer, c'est prendre le risque d'être le perdant, au bout du compte...
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
J' ai fait la même constatation. Chaque année les tubercules restées en place germent sans aucune intervention et cela fait des années (quelques dizaines?) que je n'ai plus vu de mildiou comme de doryphores, pourtant abondants les premières années, et j'ai des jardins autour de moi.Deux choses me frappent :
- il n'y a quasiment pas de mildiou, bien qu'il n'y ait eu aucun traitement d'aucune sorte
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« On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres: mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison » Henri Poincaré
- chatelot16
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
la nature n'a pas besoin de l'homme pour survivre ... mais l'homme a besoin de manger et ce n'est pas pretentieux d'utiliser des moyen mecanique et industriel pour eviter la famine
bien sur il faut de la competance , et helas il y a beaucoup de moutons et des connerie peuvent etre appliqué en grand
il n'y a pas qu'en agriculture que des connerie collective se font : dans d'autre technique il y a aussi des modes bizarre qui font des erreurs collective
dans ton jardin tu peux experimenter tout ce que tu veux , et voir ce qui marche ... helas les agriculteur ne commandent plus chez eux ... il sont obligé de respecter un tas d'obligation pour avoir leur subvention habituelle ... obligé de rester dans la bonne norme pour obtenir des prèt a la banque ... obligé de rester dans la norme pour obtenir les autorisation de d'administration genre permis de construire
il y a donc tout un systeme qui interdit de reflechir
la france pays de la liberté ? il y a un bug ! a quoi sert la liberté si elle se limite a la culture culturelle et qu'il n'y a pas de liberté d'inventer et de travailler ?
il n'y a que les amateur qui ont le droit de reflechir , mais ça a un effet negligable sur l'ensemble si ceux qui travaillent en grand sont prisonnier d'un systeme archaique
que des amateur fasse des experience pour prouver que d'autre solution sont possible est très bien , mais ne suffit pas ... il y a autre chose a inventer
il faut inventer des moyen de contester les normes absurdes ... les fatra de reglement soit disant pour defendre l'environement , et qui ont pour resultat réel d'empecher des vrais progrès
bien sur il faut de la competance , et helas il y a beaucoup de moutons et des connerie peuvent etre appliqué en grand
il n'y a pas qu'en agriculture que des connerie collective se font : dans d'autre technique il y a aussi des modes bizarre qui font des erreurs collective
dans ton jardin tu peux experimenter tout ce que tu veux , et voir ce qui marche ... helas les agriculteur ne commandent plus chez eux ... il sont obligé de respecter un tas d'obligation pour avoir leur subvention habituelle ... obligé de rester dans la bonne norme pour obtenir des prèt a la banque ... obligé de rester dans la norme pour obtenir les autorisation de d'administration genre permis de construire
il y a donc tout un systeme qui interdit de reflechir
la france pays de la liberté ? il y a un bug ! a quoi sert la liberté si elle se limite a la culture culturelle et qu'il n'y a pas de liberté d'inventer et de travailler ?
il n'y a que les amateur qui ont le droit de reflechir , mais ça a un effet negligable sur l'ensemble si ceux qui travaillent en grand sont prisonnier d'un systeme archaique
que des amateur fasse des experience pour prouver que d'autre solution sont possible est très bien , mais ne suffit pas ... il y a autre chose a inventer
il faut inventer des moyen de contester les normes absurdes ... les fatra de reglement soit disant pour defendre l'environement , et qui ont pour resultat réel d'empecher des vrais progrès
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Là, j'étais dans une réflexion plutôt "jardinièrement philosophique" : il me parait évident que les végétaux ont su très bien se débrouiller sans l'homme, se resemer, s’enraciner, se reproduire, etc... Sans aucun travail du sol, sans aucun engrais, sans pesticides... Cela mérite une réflexion.
Je rajouterai sur la chronologie, l'apparition de la révolution agricole, l’introduction du machinisme (Jethro Tull - les lecteurs assidus connaissent ; les autres peuvent chercher le post avec le moteur de recherche du site) et l'agriculture intensive (grosso modo post-plan Marshal). Cela montrera le coté microscopique de ce "modèle"...
Dès lors, partir du postulat [c'est-à-dire : penser a priori] qu'il faut travailler la terre, qu'il faut faire un lit de semence, qu'il faut apporter tant et tant de NPK, qu'il faut traiter à tel et tel moment me semble être une imposture, de l'ignorance, ou de la bêtise...
C'est pourtant la "pensée très dominante", pour ne pas dire "pensée unique".
C'est cela que je soumets à questionnement (pour le lecteur). Pour moi, la réponse est évidente ! Non, il ne faut pas [mais tu ne me verras pas écrire que "cela ne marche pas" !]. Toujours cette question sensible que les "phrases ne se retournent pas" ! [en logique, si A entraîne B, non-A n'entraine pas non-B !]
Autre chose est de comparer des "systèmes". Je n'ai jamais, nul part, écrit que ma façon de faire est universelle, adaptée à toutes les situations. Je travaille à des "réserves", dans un chapitre de mon bouquin en chantier. J'en ai évoquées ici.
Ce que je pense, c'est qu'elle va dans le sens de l'évolution naturelle et des mécanismes naturels que le vivant a mis en place bien avant l'apparition de l'homme. C'est tout. Et même sans doute qu'elle utilise, qu'elle "exploite" ces mécanismes, les "optimise" peut-être un peu, au lieu de se confronter de façon frontale à eux et de se prendre des "feed-back" qui seraient autant de claques !
Tu l'écris d'une certaine façon : l'évolution des organismes vivants a mis en place un système organisé qui n'a pas besoin de l'homme. L'homme n'est qu'un tout fin petit rameau au bout d'une des multiples ramifications, elles-même au bout de multiples branches si on veut représenter le vivant par une arborescence.
En revanche, l'homme étant un des produits les plus complexes de cette évolution, a besoin de tout le reste, qui le "soutient", en quelque sorte, si on garde l'image de l'arborescence. Le petit rameau tout au bout ne tient pas sans la ramification qui tient la branche tenue par le tronc...
Il me semble que cela est bien ignoré par tous ceux qui me traitent d’hurluberlu [ce n'est pas le cas de la majorité de lecteurs ici ; mais c'est le cas du gros de tous les agriculteurs et maraichers "classiques" - c'est-à-dire, encore une fois, 99 % de ces professionnels]
Je rajouterai sur la chronologie, l'apparition de la révolution agricole, l’introduction du machinisme (Jethro Tull - les lecteurs assidus connaissent ; les autres peuvent chercher le post avec le moteur de recherche du site) et l'agriculture intensive (grosso modo post-plan Marshal). Cela montrera le coté microscopique de ce "modèle"...
Dès lors, partir du postulat [c'est-à-dire : penser a priori] qu'il faut travailler la terre, qu'il faut faire un lit de semence, qu'il faut apporter tant et tant de NPK, qu'il faut traiter à tel et tel moment me semble être une imposture, de l'ignorance, ou de la bêtise...
C'est pourtant la "pensée très dominante", pour ne pas dire "pensée unique".
C'est cela que je soumets à questionnement (pour le lecteur). Pour moi, la réponse est évidente ! Non, il ne faut pas [mais tu ne me verras pas écrire que "cela ne marche pas" !]. Toujours cette question sensible que les "phrases ne se retournent pas" ! [en logique, si A entraîne B, non-A n'entraine pas non-B !]
Autre chose est de comparer des "systèmes". Je n'ai jamais, nul part, écrit que ma façon de faire est universelle, adaptée à toutes les situations. Je travaille à des "réserves", dans un chapitre de mon bouquin en chantier. J'en ai évoquées ici.
Ce que je pense, c'est qu'elle va dans le sens de l'évolution naturelle et des mécanismes naturels que le vivant a mis en place bien avant l'apparition de l'homme. C'est tout. Et même sans doute qu'elle utilise, qu'elle "exploite" ces mécanismes, les "optimise" peut-être un peu, au lieu de se confronter de façon frontale à eux et de se prendre des "feed-back" qui seraient autant de claques !
Tu l'écris d'une certaine façon : l'évolution des organismes vivants a mis en place un système organisé qui n'a pas besoin de l'homme. L'homme n'est qu'un tout fin petit rameau au bout d'une des multiples ramifications, elles-même au bout de multiples branches si on veut représenter le vivant par une arborescence.
En revanche, l'homme étant un des produits les plus complexes de cette évolution, a besoin de tout le reste, qui le "soutient", en quelque sorte, si on garde l'image de l'arborescence. Le petit rameau tout au bout ne tient pas sans la ramification qui tient la branche tenue par le tronc...
Il me semble que cela est bien ignoré par tous ceux qui me traitent d’hurluberlu [ce n'est pas le cas de la majorité de lecteurs ici ; mais c'est le cas du gros de tous les agriculteurs et maraichers "classiques" - c'est-à-dire, encore une fois, 99 % de ces professionnels]
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
chatelot16 a écrit :
dans ton jardin tu peux experimenter tout ce que tu veux , et voir ce qui marche ... helas les agriculteur ne commandent plus chez eux ... il sont obligé de respecter un tas d'obligation pour avoir leur subvention habituelle ... obligé de rester dans la bonne norme pour obtenir des prèt a la banque ... obligé de rester dans la norme pour obtenir les autorisation de d'administration genre permis de construire
il y a donc tout un système qui interdit de reflechir
Non. Ceci c'est l'excuse royale. Celui qui ne veut pas bouger se trouve des excuses. Et quelle meilleure excuse que l’administration, tiens donc ! Responsable de tout ce qui va mal en France. Quand cela marche, c'est l'initiative privée ! On connait bien la mutualisation des pertes et la privatisation des bénéfices !
Encore une fois, il y a des "limites", des "contraintes" à mon système. Aucune discussion là-dessus. Je peux développer.
Mais si j'étais plus jeune, si j'étais en bonne santé, rien, absolument rien ne m'interdirait de produire, de faire labelliser "bio" ce qui est déjà plus que bio [utilisant aucun engrais, moins de produits, tous agréé "bio" - sauf l'expé "Frutogard" en cours - il me suffirait d'utiliser du foin "bio", un peu plus cher, ou, mieux, de le produire, dans des prairies que je ferais certifier] et de vendre. J'ai participé à la conversion en "bio" de la culture de houblon de l'exploitation agricole du lycée agricole ; je sais comment ça marche. Ce qui a été "dur", ce sont les critiques "a priori". Les "ça ne marchera jamais", "vous vous rendez comte du risque"... Aujourd'hui, 100 % du houblon se vend en "bio" avec une marge nette bine plus confortable, chaque année, la production a de loin le meilleur classement qualificatif, et la coopérative nous demande de produire plus [je dis encore "nous", mais je n'ai plus rien à voir là-dedans : la coppérative demande au directeur d'exploitation de produire plus !]
Je peux même te dire que je me ferais des couilles en or : mon prix de vente est à peu de chose près, ma marge nette ! Je pourrais sans aucune difficulté passer le cap difficile d'une année moins favorable comme celle-ci, car au lieu d'être endetté, j'aurais des placements...
Et je ne te dis pas si je m'amusais à faire un "marketing" adéquat : emballage en carton recyclé fleurant bon le bio, encres vertes, baratin sur le "plus que bio" (sans mentir)... J'aurais un produit dont la production coûte au bas mot 3 fois moins cher et que je pourrais vendre le double !
J'ai donné dans ce fil, plus haut, l'équivalent en T/ha de mes oignons ou échalotes cultivées sans efforts, sans aucun intrant autre que le foin... D'autres productions se maîtriseraient très bien, avec toujours des rendements équivalents ou supérieurs au conventionnel...
Mon seul capital, la terre (que je pourrais louer) et un peu de vieux matos suffisant pour faire quelques ha de foin "bio" : tracteur de 30 CV, faucheuse Busatis double-lame (j'ai toujours trouvé ça génial), faneur, andaineur, petit enrouleur [je pourrais aussi sous-traiter à un agriculteur équipé de "gros matériel"]... Une camionnette.
Et j'ai même une idée comment "mécaniser" la Sillon'net... Ce serait, sur les "semis", le "gros goulot d'étranglement". Mais sans doute, je travaillerais uniquement en plants élevés en serre dans des plaques de culture ; mise en place avec une canne à planter !
Non, vraiment, c'est 100 % pure excuse.
C'est le regard sur tout ça qui est perverti.
Mais c'est un constat. Je ne critique pas les agriculteurs : ils sont les premières victimes d'un système qui les a "enfermé", y compris dans leur tête, leurs idées. Et qui les tient via les emprunts, les "aides" (qui sont, comme pour les drogués, la dose de survie !). Ils sont victimes, surtout dans leur tête. Surtout dans leurs idées. Cela s'apparente à de l’endoctrinement. Ou une secte qui a réussi. La première et unique observation qu'ils me font en général : "ce n'est pas possible"..."la permaculture - ce que je ne fais pas ! - ce n'est pas sérieux"... OU mieux, sans même regarder les évidences : "cela ne marche pas !" ... etc... etc... Ah, j'oubliais : "je suis un écolo" [ce qui dans leur bouche, est une insulte ; je le prends comme compliment, à condition que ce ne soit pas pris pour le cirque EELV !] Bref que des "refus" !
Et bien sûr, il faudrait du cran pour accepter les ricanements du système. Renoncer à la DJA (Dotation Jeune Agriculteur - je ne sais plus comment cela s'appelle aujourd'hui) et aux emprunts du Crédit Agricole - officiellement "bonifiés" (mais il y a des alternatives de financement - on parlait de "crowdfunding" ailleurs sur ce forum). Renoncer aux filières "officielles", dont les "conseillers" te massacreraient. Il faut donc être capable de "marcher seul" !
Je suis vraiment triste de ne plus avoir moi-même la motivation, plutôt la force, pour ce challenge. Sinon, rien que pour te montrer que tu as 100 % tort, je le ferais !
Mais je suis ouvert au dialogue. Dis-moi concrètement ce qui m’empêcherait d'exploiter 10 ha, 6 de foin et 3 en maraîchage de la façon décrite ici. Concrètement : quelle règle ? Quelle loi ? Je te répondrai... Allez, poussons le bouchon jusqu'au bout : je pourrais exploiter des "zones protégées" tels les périmètres autour des captages d'eau, tellement ma façon de faire est "soft" et me faire "prêter" la terre gratos pour un syndicat d'eau !]
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
cela était vrai il y a 50 ans lorsque les rendements étaient optimums et les frais phytosanitaires moindres, sans compter l'indifférence écologique quand aux conséquences de l’empoisonnement des végétaux, du sol et des consommateurs. L’AB se présente donc comme une alternative responsable vis-à-vis de la terre et de la survie des espèces humaines ou pas.chatelot16 a écrit :
dans ton jardin tu peux experimenter tout ce que tu veux , et voir ce qui marche ... helas les agriculteur ne commandent plus chez eux ... il sont obligé de respecter un tas d'obligation pour avoir leur subvention habituelle ... obligé de rester dans la bonne norme pour obtenir des prèt a la banque ... obligé de rester dans la norme pour obtenir les autorisation de d'administration genre permis de construire
il y a donc tout un système qui interdit de réflechir
Or, l’AB avait montré et démontré, à cette époque, que déjà les rendements diminuaient et les productions AB rejoignaient certaines productions intensives. Mais les agriculteurs étaient et restent sous la coupe des industriels de l’agroalimentaire (vente de matériel agricole, produits de traitement, etc…) qui ne veulent pas perdre leur juteux business.
Or les consommateurs en ont assez de ces aliments sans saveur, gorgés d’eau, ce qui explique cette demande de produits dits naturels et AB où la qualité perdue dans le productivisme se retrouve dans un goût ayant quasi disparu. Or les agriculteurs ayant franchi le pas ne le regrettent généralement pas autant sur le plan financier que sur le plan éthique.
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« On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres: mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison » Henri Poincaré
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
aucunne loi n'interdit d'exploiter 10ha de la façon que tu veux tant que tu n'essaie pas ... mais essaie d'acheter 10ha et c'est la que tu verra la difficulté ... autour de chez moi les agriculteur s'entre-tuent pour acheter la moindre parcelle disponible ... celui qui n'est pas dans le systeme n'a aucune chance
j'ai gaspillé une grande partie de ma vie a cause du manque de place
j'ai gaspillé une grande partie de ma vie a cause du manque de place
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
OK. C'est autre chose ! Ce n'est pas ma façon de faire qui poserait des problèmes réglementaires, comme on aurait pu le comprendre quand tu écris :
"il sont obligé de respecter un tas d'obligation pour avoir leur subvention habituelle ... "
[je respecte ; et je me passerais de subventions]
ou encore :
"il faut inventer des moyen de contester les normes absurdes ... les fatra de reglement soit disant pour defendre l'environement , et qui ont pour resultat réel d'empecher des vrais progrès"
[je suis au-delà des normes absurdes - je ne vois pas laquelle me poserait un problème !]
ou
" il sont obligé de respecter un tas d'obligation pour avoir leur subvention habituelle ... obligé de rester dans la bonne norme pour obtenir des prèt a la banque"
[se passer des subventions habituelles en produisant avec une marge "nette" élevée]
A noter : essayes de t'installer en "super-conventionnel", quand tu n'es pas du système, dans les régions à forte pression agricole, et tu auras exactement le même problème !
|Il y a 35 ans, j'ai accompagné des "néo-ruraux" venus s'installer en Creuse ; qui éleveur d'écrevisses, qui apiculteur, qui fabricant d'une sorte de Gouda sur le plateau de Millevache ; j'avais, en commission, systématiquement les représentants de l’agriculture officielle contre moi, et je faisais passer ces dossiers - j'ai toujours été têtu - grâce au soutien totale du représentant ... de la DDA à l'époque = Direction Départementale de l'Agriculture ; donc l'administration me soutenait à 100 % quand les représentants professionnels me bloquaient à 100 % ; pour la petite histoire, la Creuse était alors une région déjà en déprise, où une partie du syndicalisme agricole était d'obédience communiste ! Se rappeler le "Comité de Guéret", etc... Donc je peux témoigner, pour l'avoir vécu de l'intérieur, et une trentaine de JA que j'ai accompagnés pourraient le faire avec moi , que l'administration est loin d'être toujours un frein ! Mais c'est une autre histoire. Et de l'histoire ancienne déjà !]
Cela n'est donc en rien spécifique à ma "façon de faire" et n'invalide pas cette "façon d'exploiter".
Mais tu as raison, c'est beaucoup plus dur quand tu ne joues pas les "règles" du système. Tu auras tout le monde sur le dos. Mais il y a aussi des organismes alternatifs ! Par exemple : https://www.terredeliens.org/participez ... if-de.html
Il va de soi que j'irais vers une région en "déprise" agricole, vu que je ne crains ni les pentes, ni les broussailles, ni les coins chaotiques ou pierreux, vu que je n'utilise pas les "grosses machines" et que je ne travaille pas la terre. C'est le "gros machinisme" qui a fait que si d'un coté on se dispute le moindre carré de terre "mécanisable intensivement", ailleurs, des ha et des ha sont abandonnés. C'est cela aussi "le système intensif". Il ne faut le prendre frontalement. Il faut le contourner par là où il à ses faiblesses.
Je l'ai aussi évoquée : des syndicats d'eau cherchent à accroitre les périmètres autour de leur puits et moyennant le respect d'un cahier de charge drastique (que ma façon de faire respecterait) cherchent des agriculteurs non "chimiques" pour les exploiter - cela leur évite d'entretenir le périmètre...
Donc j’irais dans une "moyenne montagne" non trop éloignée de grands centres (pour une vente directe). Ou je trouverais un tel périmètre via une agence de bassin (qui serait très réceptive à ma façon de faire !).
Et il faut toujours "profiter" des avantages qu'a une façon de faire, les exploiter... et contourner les obstacles que représentent ses inconvénients.
Ou on peut se lamenter que l'administration française empêche tout ! Chacun ses opinions. Car je pense qu'on n'est plus dans l'objectif, mais dans une posture où le politique n'est pas loin !
"il sont obligé de respecter un tas d'obligation pour avoir leur subvention habituelle ... "
[je respecte ; et je me passerais de subventions]
ou encore :
"il faut inventer des moyen de contester les normes absurdes ... les fatra de reglement soit disant pour defendre l'environement , et qui ont pour resultat réel d'empecher des vrais progrès"
[je suis au-delà des normes absurdes - je ne vois pas laquelle me poserait un problème !]
ou
" il sont obligé de respecter un tas d'obligation pour avoir leur subvention habituelle ... obligé de rester dans la bonne norme pour obtenir des prèt a la banque"
[se passer des subventions habituelles en produisant avec une marge "nette" élevée]
A noter : essayes de t'installer en "super-conventionnel", quand tu n'es pas du système, dans les régions à forte pression agricole, et tu auras exactement le même problème !
|Il y a 35 ans, j'ai accompagné des "néo-ruraux" venus s'installer en Creuse ; qui éleveur d'écrevisses, qui apiculteur, qui fabricant d'une sorte de Gouda sur le plateau de Millevache ; j'avais, en commission, systématiquement les représentants de l’agriculture officielle contre moi, et je faisais passer ces dossiers - j'ai toujours été têtu - grâce au soutien totale du représentant ... de la DDA à l'époque = Direction Départementale de l'Agriculture ; donc l'administration me soutenait à 100 % quand les représentants professionnels me bloquaient à 100 % ; pour la petite histoire, la Creuse était alors une région déjà en déprise, où une partie du syndicalisme agricole était d'obédience communiste ! Se rappeler le "Comité de Guéret", etc... Donc je peux témoigner, pour l'avoir vécu de l'intérieur, et une trentaine de JA que j'ai accompagnés pourraient le faire avec moi , que l'administration est loin d'être toujours un frein ! Mais c'est une autre histoire. Et de l'histoire ancienne déjà !]
Cela n'est donc en rien spécifique à ma "façon de faire" et n'invalide pas cette "façon d'exploiter".
Mais tu as raison, c'est beaucoup plus dur quand tu ne joues pas les "règles" du système. Tu auras tout le monde sur le dos. Mais il y a aussi des organismes alternatifs ! Par exemple : https://www.terredeliens.org/participez ... if-de.html
Il va de soi que j'irais vers une région en "déprise" agricole, vu que je ne crains ni les pentes, ni les broussailles, ni les coins chaotiques ou pierreux, vu que je n'utilise pas les "grosses machines" et que je ne travaille pas la terre. C'est le "gros machinisme" qui a fait que si d'un coté on se dispute le moindre carré de terre "mécanisable intensivement", ailleurs, des ha et des ha sont abandonnés. C'est cela aussi "le système intensif". Il ne faut le prendre frontalement. Il faut le contourner par là où il à ses faiblesses.
Je l'ai aussi évoquée : des syndicats d'eau cherchent à accroitre les périmètres autour de leur puits et moyennant le respect d'un cahier de charge drastique (que ma façon de faire respecterait) cherchent des agriculteurs non "chimiques" pour les exploiter - cela leur évite d'entretenir le périmètre...
Donc j’irais dans une "moyenne montagne" non trop éloignée de grands centres (pour une vente directe). Ou je trouverais un tel périmètre via une agence de bassin (qui serait très réceptive à ma façon de faire !).
Et il faut toujours "profiter" des avantages qu'a une façon de faire, les exploiter... et contourner les obstacles que représentent ses inconvénients.
Ou on peut se lamenter que l'administration française empêche tout ! Chacun ses opinions. Car je pense qu'on n'est plus dans l'objectif, mais dans une posture où le politique n'est pas loin !
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- Econologue expert
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Did, le postulat que tu dénonces de façon tout à fait justifiée et qui impose toute cette méthodologie culturale ne doit se comprendre que du point de vue externe: celui de tous ceux qui profitent de l'activité des agriculteurs, comme tu le notes très justement en les qualifiant de "victimes"; plus loin, tu écris:
C'est exactement cela! Et cette secte sévit également dans tous les autres domaines et sur toute la planète...Cela s'apparente à de l’endoctrinement. Ou une secte qui a réussi.
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"Ne croyez surtout pas ce que je vous dis."
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