phil53 a écrit :
Pas brillant ce début.
Si j'avais commencé cette année, sans doute on ne parlerait pas de cette façon de faire ici !
Mais noter quand même que bien des jardiniers "classiques", des agriculteurs, "conventionnels" ou "bio", rencontrent des problèmes. Il y a des blés qui ne seront pas "marchands" en raison de teneurs en mycotoxines trop élevées - malgré la multiplication des traitements. Qui ont rogné les marges. Je ne serais pas surpris de nouvelles manifestations en masse à l'automne, une fois les "chiffres" tombés...
Juste pour montrer que je ne raconte pas de conneries (ou pas que des conneries !) :
http://www.minoteries.ch/fileadmin/2016 ... f_vder.pdfhttp://www.terre-net.fr/marche-agricole ... 20776.htmlhttp://www.usinenouvelle.com/article/re ... te.N402747http://www.terre-net.fr/actualite-agric ... 20701.html [Le Région Alsace "sinistrée" ; je ne suis pas seul alors et mes 4 plants de pdt sont... magnifiques !]
Etc...
J'ai aussi pas mal de déboires, par rapport à "d'habitude"... Si j'ai laissé l'impression qu'avec cette façon de faire, tout était miraculeux, je n'ai pas été clair. Rappelez-vous toujours, si je devais m'emballer, que "rien n'est jamais tout blanc, rien n'est jamais tout noir...". Et je pourrais rajouter : "Ce qui est un avantage dans telle situation, sera un inconvénient dans telle autre !" [Le fait que la couverture freine l'évaporation est généralement, en années "normales", un avantage, évitant le stress hydrique, évitant d'arroser... Cette année, empêchant tout ressuyage du sol, donc tout semis correct, saturant les sols et freinant l'activité biologique par manque d'air, c'était, de ce point de vue... une catastrophe ! Les "chimistes", avec les plantes sous perfusion d'éléments assimilables, en ont , proportionnellement, beaucoup moins souffert.]
Notamment, j'ai été dans l'incapacité de semer. Quand je l'ai fait quand même dans la gadoue, cela a généralement raté... J'ai compris qu'il me faudrait, à l'avenir, par sécurité, préparer des plants en godets ou en plaques de semis, et transplanter. Mes plantations ont généralement bien marché, même si là aussi c'était la gadoue.
J'ai eu des limaces et des pucerons comme jamais... Sale temps pour les auxiliaires !
Je soupçonne certains plants d'avoir été contaminés sous terre par des pucerons des racines, élevés par les fourmis... J'ai à plusieurs reprises détruit une sorte de monticule de terre au pied des plants...
Certains plants sont restés "scotchés" comme ils l'étaient il y a deux mois...
D'autres semblent maintenant installés et sont partis comme des fusées. Il est trop tard pour rattraper le retard, mais au moins, sauf si l'automne devait être aussi pourri que le printemps, est-il possible d'espérer des récoltes...
L'activité biologique dans le sol semble perturbée: trop frais, trop humide (l'excès d'humidité chasse l'air du sol...)...
Une parcelle de tomates est malade. Mais j'ai identifié le problème : c'est l'ombre portée des framboisiers. Avec l'humidité dans le sol, ce matin, à 10 heures encore, dans l'ombre portée de ma maison, sur le gazon, mes chaussures dégoulinaient de rosée ! Temps chauds + gouttelettes d'eau = conditions idéales pour le mildiou. C'est ce qui se passe dans ma parcelle. En plus, c'est la plus fertile, donc les tomates étaient un peu "poussées" donc fragiles... La parcelle bine dégagée plus loin est indemne. C'est là que j'ai mis le restant des plants (au hasard) dans ma prairie tondue, avant de pailler avec du foin, puis de la tonte plus récemment. C'est aussi moins fertile, le vert est bien plus pâle.
Mais j'ai beaucoup appris !!!
Dans des sols vraiment pauvres, sans doute te faudra-t-il du temps pour "restocker" tous les éléments dont les plantes ont besoin et les amener à un niveau satisfaisant, en sachant qu'il faut déjà lancer les cycles biologiques... J'ai utilisé plus haut l'image d'une bretelle d'autoroute... Quand tu te lances avec un moteur de Vespa, il faut déjà un peu de temps pour atteindre une vitesse de croisière...