VetusLignum a écrit :Ces gens-là parlent de l'autonomie en légumes, ils ne parlent pas de l'autonomie d'une manière plus globale.
Les légumes, cela ne représente qu'une petite fraction de nos besoins.
Lorsque vous disiez "c) Je combats l'idée que nous pourrions être facilement entièrement autonomes", vous parliez de l'autonomie en légumes, ou d'une autonomie globale (les amish) ?
OK. J'admets avoir manqué de clarté. Et raisonné, selon les moments, à différents niveaux.
Ma réflexion est que le rôle de l'alimentation (donc de l'agriculture) est d'abord de nous nourrir (même s'il y a d'autres fonctions).
Et nourrir, comme pour le sol d'un potager, c'est d'abord satisfaire les besoins énergétiques de la machine humaine.
De mon point de vue, être autonome en légumes est certes louable, et un pas, mais n'est en rien être autonome question alimentation. J'ai utilisé quelque part l’image suivante : pour sa voiture, il est assez facile d'être autonome en liquide lave-glace (un peu d'eau, un peu de savon...) ; c'est beaucoup plus difficile d'être autonome en énergie... Et j'ajoute : à quoi bon être autonome en lave-glace quand on n'a pas de carburant pour avancer ?
Revenons à nos familles : à quoi être autonome en légumes, quand, en kCal, on meurt de faim ? Car les légumes ne nous nourrissent pas (hormis la pomme de terre, qui est un intrus ! C'est un tubercule).
Donc l'autonomie en légumes, pour moi, n'a pas grand sens. Même si "émotivement" cela claque ! Pour son alimentation, on est dépendant. Point barre.
Cela n'écarte en rien les "efforts" qu'on peut faire pour cultiver ses légumes, le plus possible (aussi pour le goût, la qualité, pour avoir une activité sympa)... Je passe mon temps à promouvoir le potager. Je réponds aux questions. Je fais des vidéos. Il faut être schizophrène pour imaginer que je ne trouve pas ça "bien".
Quelqu’un l'a dit plus haut : en matière de légumes, il est assez facile d'être autonome. Il suffit de se contenter de ce qu'on récolte et, éventuellement, qu'on a pu stocker. Être autonome en basilic, c'est facile avec un kit à 70 € : https://www.elle.fr/Elle-a-Table/Les-do ... -3485480... Enfin "autonome", c'est vite dit : elle vient d'où la solution hydroponique ??? Elle vient d'où l'électricité ??? Quelqu'un a calculé le prix de ce basilic ???
A ce niveau, pour moi, c'est de la flute de bambou ou du pipeau en plastique !
Cela me fait sortir des gonds quand on associe ça à une forme "d'autonomie". Ou pire : à la survie !!! Tous ces gens-là mourront de faim aussi vite que moi, qui clame que je ne suis pas autonome - par simple honnêteté ! Et quand on fait commerce avec ça, c'est alors, au vrai sens du terme, une duperie : on vend quelque chose qui ne correspond pas à l'étiquette. C'est au mieux, du Canada Dry ! Tu es officiellement autonome (en légumes) mais tu meurs de faim à la première pénurie de pâtes, riz, quinoa ou pommes de terre...
Mes raisonnements autour de la question sont donc d'abord au sens énergétique. Je remets un des premiers post où j'ai relancé ce débat. Il est clair :
"Avant de raisonner ceci ou cela (ail, ou céleri ou salade), raisonnons "énergie". C'est relativement bien connu. Combien un homme et une femme dissipe d'énergie par jour... Donc par an...
Comme on connait assez bien des "rendements bio moyens" (pour une production bio "intensive, que nous sommes loin d’atteindre tous)...
Le "contenu" énergétique de chaque céréale, légume, etc est également parfaitement connu (c'est la base de donnée utilisée par l'industrie agroalimentaire pour afficher la valeur énergétique de chaque aliment)...
..."
Tu as raison qu'avec les amishs, je fais référence à une autonomie plus large puisque je compte l'ensemble des besoins, les excédents de leur agriculture (mais aussi les services, artisanat et depuis quelques années le tourisme) financent l'acquisition des biens de base qu'ils ne produisent pas - les frigo sans lumière interne, les panneaux solaires, le médecin, etc... Ma "borne" est là assez bancale, faute d'être capable d'avoir une vision macro-économique globale.
Donc oui, il y a confusion...
Allez une petite rigolade sur les dogmes amishs : la pédale est péché (comme toujours, selon les communautés) ; mais pas les roues, les moyeux, les roulements à bille... Alors ils ont des sortes vélotrotinettes ! Ils en sont resté à l'époque du vélocipède !
Au passage, admirons l'inventivité humaine face aux règlements - mais ce ne sont pas la Police ou le fisc qui vont me contredire !